Comme le dit l’auteur, il (et ses congénères) a trouvé un os, et il ne le lâchera pas...
Cette vidéo montre une agression minable et lâche, comme il doit s’en produire régulièrement, dans chaque banlieue, de la part de bandes de voyous comme, on le sait, il en existe une flopée...
Eh oui, les temps sont de plus en plus durs, la délinquance est loin d’être en baisse, comme on essaie de nous le faire croire : et pour cause ; le chômage augmente, les intervenants sociaux de terrain (de même que la police de proximité) ont été supprimés, la crise radicalise les situations, augmente les inégalités, le démantèlement de l’école publique abandonne de plus en plus d’ados aux lois des clans, des bandes, l’exemple du cynisme et de l’iniquité des classes dirigeantes, la justice à plusieurs vitesses, incite à la violence, l’état des prisons en fait de véritables terreaux de la délinquance et de la criminalité ; vous découvrez l’eau chaude ?
Tant que le système, en lui-même, produit, chaque jour, une violence de plus en plus dévastatrice, vous voudriez que les laissés-pour-compte deviennent des bisounours ?
Je suis sûr que si on était en période pré-électorale, cette vidéo aurait été diffusée sur tous les médias mainstream, qui ne se seraient pas gênés de l’exploiter, comme celle du papy qui a tant servi à créer un climat d’insécurité..
Maintenant, elle est, tout simplement, témoin de la violence ordinaire, quotidienne, quasiment banale, qui n’ira qu’en s’accroissant tant que les dirigeants ne s’attaqueront pas à ses causes ; et comment le feraient-ils, quand ils sont eux-mêmes les représentants et les défenseurs du système qui les crée et les aggrave chaque jour ?
Il est clair que les officines d’extrème-droite se jettent là-dessus comme, on le disait, un os à ronger qu’elles ne lâcheront pas, continuant, comme elles l’ont toujours fait, à désigner des boucs émissaires, à entretenir le racisme, la haine des communautés entre elles, et donc, à favoriser la radicalisation des antagonismes communautaires ; c’est leur carburant, depuis toujours..
Alors, le montrer, oui : comme témoin de la violence des temps actuels et, pire, à venir ; mais s’en servir, comme semble le faire l’auteur et certains intervenants, pour continuer à entretenir la haine, et vouer à la vindicte une catégorie (et une catégorie seulement, bien sûr) de jeunes, sans jamais en pointer les causes profondes, relève d’une cuisine bien peu ragoutante...
La violence, dans une société, n’est jamais que le symptome de son incapacité à assurer la justice ; on n’est pas près d’en avoir fini avec....