@ l’auteur
Bonjour,
Je partage généralement votre conception du pacifisme ou de non violence. Cependant, il me semble que cette idée de violence comme réponse à la crise est quelque peu faussée si ce n’est simpliste. En effet, bien que latente, la violence était déjà présente avant la crise.
Et certains politiques l’ont bien compris. Pire que tout, ils l’ont alimentée à des fins éléctorales. Ainsi, on a vu se multiplier les discours sur l’insécurité (banlieues), des discours violents contre certaines parties de la population (chômeurs feignants, migrants tricheurs et profiteurs etc). Et là, nous entrons dans une spirale infernale car médiatisation oblige, il faut surrenchérir. Les conséquences : déterioration du tissu social, politiques répressives, disparition du débat.
A côté de cela, il existe des mouvements politiques inovateurs, des courants de pensée qui tentent de se faire entendre mais qui n’en n’ont pas les moyens. Car d’une part la place médiatique n’est plus au débat ni à la discussion, et d’autre part, nos politiques ont tout fait pour décredibiliser ces mouvements (toute personne cherchant à ouvrir le débat étant systèmatiquement assimilé à un « utopiste », donc tout sauf sérieux).
Et la cerise sur le gâteau pour finir : à force de crier au loup, il faut bien en trouver. Mais il n’y en a point. Que faire alors si ce n’est le créer, le fabriquer ? Et hop, sitôt dit sitôt fait, on nous invente ces utopistes terroristes, ces casseurs que l’on voit dans les manifestations, ces irresponsables. Assimilation gratuite et hâtive, mais bien pratique car « vous voyez bien, à part nous, vos représentants, personne de sérieux ne propose rien »...
Non franchement, je ne puis être en accord avec vous. La violence ne se banalise pas, elle a été banalisée par nos gouvernements. Mais attention, ne soyons pas nous même manichéens, le gouvernement, c’est nous qui l’avons choisi. Sarkozy n’est pas la cause, il n’est qu’un vecteur, un instrument de la volonté collective inconsciente.