bonjour Paul.
je partage tout à fait votre point de vue. Confiscation du pouvoir, mainmise sur les instances décisionnelles, clientélisme, et encore en plus sclérose (vous citez chirac, comment ne pas inviter aussi mitterrand à le rejoindre post mortem...).
Sans vouloir contredire martine, une volonté d’immobilisme aussi entêtée (car monory était extrêmement entêté) ne définit pas franchement une homme « tourné vers l’avenir » !
On suppose qu’elle a voulu faire allusion au futuroscope, mais ce dernier a été l’oeuvre de thierry breton, qui l’a créé de toutes pièces, et dont monory n’a été que le bras séculier, grâce au socle et aux relais de ses obligés que vous décrivez fort bien.
je crois aussi qu’il peut être utile d’ajouter une précision qui me paraît de grande importance, et qui concerne l’environnement, le contexte.
tant pis pour le souci de plaire à tout le monde, mais le réalisme et l’honnêteté obligent à dire que la vienne est très logtemps restée un département très éloigné des progrès de l’histoire. Poitiers était « Poitiers la noire ». Au nord du département, le triangle poitiers - loudun - châtellerault ne brillait pas par l’importance des débats d’idées, ni par les avancées de ses réflexions politiques, et ce ne sont pas les petites communes rurales traditionnelles du sud du département qui auraient risqué de leur faire de l’ombre.
c’est là, me semble-t-il, que se trouve le vrai socle des menaces contre la démocratie : dans l’ignorance, dans l’immobilisme intellectuel et culturel, dans une économie enlisée dans le quotidien, l’immédiat, et l’individuel.
c’est sur ce terreau que poussent les confiscations de pouvoir. A plus grande échelle, l’algérie vient d’en donner un nouvel exemple.