Tout va très bien, Madame la Marquise...
N’en déplaise aux déclinologues patentés, NON, la France n’est pas au bord du gouffre.
Elle est plus que jamais ce grand pays qui, par son histoire, son exemple, la paix civile qui règne dans les coins les plus reculés de son territoire, sa réussite dans tous les domaines socio-économiques, le bien-être de sa population, l’aura flamboyante de ses élites intellectuelles et politiques, fait briller de tous leurs feux les yeux remplis d’admiration, d’envie et d’espoir des habitants de la planète Terre.
On en arrive même à se demander pourquoi la classe politico-médiatique française semble être aujourd’hui en pleine effervescence à l’approche de cette saison folklorique et toujours haute en couleurs que constitue la période des élections présidentielles puis législatives.
Car enfin, qu’y-a-t’il véritablement de nouveau sous le soleil de France depuis vingt-cinq ans ?
Souvenez-vous, 1981, c’est l’année où la France est passée de l’ombre à la lumière, où des brassées de roses sont venues égayer les ternes façades de nos édifices publics et où nos hommes politiques se sont mis à laver plus blanc que blanc !
Les alternances ou les cohabitations sont arrivées par la suite toujours à point pour fondre et faire disparaître dans le même creuset républicain les différences, les divergences et les ego surannés des politiciens qui fournissent les gros bataillons du parti unique, l’UMPS, celui qui a fourni à notre cher et vieux pays le Président de la République le mieux élu de toute l’histoire de l’empire soviétique - pardon, je voulais dire de l’Histoire de France - avec 82 % des suffrages exprimés !!!
Ce sont les mêmes ou leurs héritiers qui, aujourd’hui, paraissent tous sortir d’un même moule pour pratiquer - à quelques nuances près - les mêmes analyses, fournir les mêmes diagnostics et proposer les mêmes solutions destinées à pérenniser le bien-être et la douceur de vivre à la française.
La recette : prendre un maximum de pognon à ceux qui travaillent pour le redistribuer à ceux qui ne travaillent pas (en n’oubliant pas au passage sa petite commission, car il faut bien vivre...) et préparer « la relève » qui ne semble plus s’opérer que par cooptation malgré les mascarades électorales successives.
Et vous voudriez qu’on change tout ça ? Mais pour quoi faire ?
Nous avons le meilleur système éducatif du monde :
- puisqu’il ne laisse entrer dans l’enseignement secondaire qu’à peine 20 % de « déchets » ne maîtrisant pas les savoirs de base (lire, écrire et compter),
- puisqu’il produit bon an mal an ses 80 % de bacheliers qui peuvent tous entrer à l’université sans sélection à l’entrée,
- puisque ces derniers deviennent pratiquement tous ingénieurs, enseignants ou chercheurs et décrochent sans peine à la sortie le job de leurs rêves.
Le tout s’opère pour un coût toujours moindre pour le contribuable et dans une ambiance studieuse et calme comme ne cessent d’en témoigner tous les pédagogues patentés et les « apprenants » des ZEP - ces fameuses Zones d’Enseignement Particulières...
Nous avons un marché du travail dynamique et ouvert à tous les vents - surtout celui qui souffle d’Afrique - où le moindre « sans-papiers » peut trouver chez un entrepreneur hardi l’emploi qui va lui permettre de nourrir et loger sa famille, le tout complété par une politique sociale qui a la particularité d’être à la fois audacieuse et attractive pour les déshérités du monde entier et tout à fait indolore pour les citoyens qui la financent avec leurs cotisations et leurs impôts.
Nous avons les villes les plus sûres du monde où tout citoyen peut circuler librement 24 heures sur 24 sans faire courir le moindre risque ni à sa personne, ni à ses biens.
Des bataillons entiers de CRS assurent la sécurité des carrefours dans les banlieues qui passent pour être parfois un peu « turbulentes » où ils empêchent, avec l’efficacité qu’on leur reconnaît généralement :
- que l’on agresse dans la rue ou les cages d’escalier les passants qui font leurs courses ou rentrent chez eux après un dur labeur,
- que l’on brûle les voitures des particuliers qui n’ont pas les moyens de se payer un garage,
- que l’on caillasse les bus (et plus si affinités) qui participent à leur manière au maintien du peu de vie sociale qui subsiste encore dans les cités.
Je vous fais grâce de la suite de ce panégyrique envoûtant car il nous entraînerait trop longtemps ou trop loin et je vous pose à nouveau la question qui hante mes nuits et mes jours : mais pourquoi voudriez-vous changer tout ça ?
06/11 17:26 - vapulaflo
03/11 14:48 -
Ici tout le monde se plaint de l’arrivisme de ce Sarko, mais comment expliquer (...)
02/11 17:26 - kelenborn
On se pince en effet en lisant la description de Sarkozy..Il est la depuis quatre ans et il (...)
02/11 16:40 - Savapa
Y’a eu tellement de mal de dit sur Sarko dans tout ça que j’ai presque envie de le (...)
02/11 12:43 - Jade
je m’excuse Olivier RIMMEL mais je ne suis pas d’accord avec vous sur un point (...)
02/11 12:25 - cassandre
Question à l’auteur : quel est le rapport entre un diagnostic qui en vaut un autre de (...)
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