Ptitludo ce message n’a rien à voir avec une vision Bigbrotherienne metro boulot dodo à la seconde près.
Si vous preniez les transports en commun parisien quotidiennement pour aller travailler vous seriez content que certains se sentent concernés par cette affichage.
Ce n’est pas une seconde qu’on perd à chaque station, mais des minutes entières non pas à cause des problèmes de la RATP, mais à cause des usagers eux mêmes indisciplinés et irrespectueux des règles élémentaires de comportements.
Les portes se ferment mais des abrutis s’y précipitent, obligeant le conducteur à réouvrir les portes, à vérifier la sécurité et à remettre la procédure de démarrage en cours. Cela prend une bonne minute. Et sur un trajet d’une heure, ce genre de comportements qui s’accumulent à chaque station cela fait des retards d’un bon quart d’heure.
Exceptionnellement ce n’est pas une catastrophe, mais à chaque trajet vous avez envie de tuer ces crétins irresponsables 20 fois par jour.
Sans compter ceux qui prennent tout leur temps pour monter ou descendre comme si ils avaient des heures à glandouiller sur le pas de la rame, et tout ce genre de comportements.
Pire dans les bus. Les gens attendent d’être montés pour chercher leur carte Navigo bien sur au fond d’un sac, s’en servir maladroitement mettant un temps épouvantable avant de réussir à faire biper le lecteur, prenant tout leur temps sans se soucier des gens derrière pour chercher une place libre et s’y diriger avec une lenteur d’escargots (on se demande vraiment pourquoi).
Ca prend tout son temps pour monter ou descendre du bus comme si ils s’imaginaient que le chauffeur pendant ce temps là avait le temps de prendre sa pause et d’aller s’avaler un café au troquet du coin.
Et comme par hasard, c’est à chaque fois que le bus démarre qu’une horde de passager se réveillent et courent attraper le bus. Le chauffeur s’arrête pour les prendre et c’est encore un cinéma de minutes entières de gens lents qui mettent un temps épouvantable à chercher leur carte et à essayer de s’en servir pour ensuite avec une lenteur exaspérante chercher une place.
Et c’est à chaque station des deux à trois poussettes qu’il faut déménager à la descente et deux ou trois autres à attendre un temps fou que les gens descendent pour faire de la place, puis les mamans déménager la poussette, des sacs, dans le bus, et les gens de remonter. Pas une seconde mais souvent bien 10 minutes à chaque fois.
Faites l’expérience en bus sur un trajet d’une heure. Le dimanche matin, personne dans les rues, presque pas de passagers et le trajet dure 40 minutes. Un matin de semaine, avec la foule, le même trajet passe à 1 h 30 voir 2 heures les veilles de ponts ou de départ en vacances.
Et j’oubliais, quand il pleut. Alors là partez carrément 1 heure à l’avance. A la moindre petite bruine ou petite pluie parisienne de rien du tout et tout le monde se tasse dans les bus pour une seule ou deux stations. Mettant un temps incroyable à se frayer un passage au milieu des gens endormis qui ont un mal fou à se bouger d’un cm pour laisser passer son voisin
Et le chauffeur à chaque station étant obligé de se lever et de demander aux gens de se pousser vers le fond pour que les autres puissent monter.
Et le chauffeur de s’énerver parce que des ados avec le casque sur les oreilles se vautrent contre la porte de sortie équipée d’un détecteur qui s’ouvre à chaque fois qu’ils s’y collent. Ne comprenant pas, ne réagissant pas 20 fois de suite et faisant encore perdre plusieurs minutes à chaque station.
Et c’est sans compter ceux qui s’installent tranquillement au milieu de l’allée du bus ou du métro, étalant leur journal, leurs jambes et ne se rendant pas compte qu’ils bouchent le passage des autres passagers.
Et c’est sans compter les irréductibles rebelles à la gomme qui se font interpelés par les contrôleurs et qui font un scandale pour ne pas payer un ticket pour des raisons toutes plus débiles les unes que les autres, obligeant le chauffeur à stopper, attendre le bus suivant pour y faire monter les passagers et attendre la police pour embarquer la furie délirante.
Et j’en passe et des meilleurs qui font qu’accumulés, ces comportements transforment un trajet de 40 minute en galère d’une heure et demie voire deux heures.
C’est à ces gens là que le message est destiné, pas pour pratiquer un horaire stalinien à la seconde, mais pour leur faire prendre conscience de se bouger un tout petit peu lors de la montée ou de la descente pour éviter des retards qui peuvent prendre presque une heure sur un trajet d’une heure.
Pas à cause de la RATP, mais à cause du comportement mou endormi des passagers.