« Le meilleur film, c’est celui qui a le plus de figurants ? »
A ce sujet, il faut répondre à ceux qui cherchent à tout prix à baisser le coût de production de l’art, pour justifier l’abandon des droits d’exploitation,
que le corollaire c’est un licenciement massif dans le milieu culturel.
Si l’on décide qu’il ne faut plus consacrer plusieurs millions pour produire un film, des dizaines de milliers d’emplois vont disparaître.
Ils iront pointer au chômage, ou seront pompistes, ou vendeurs de hamburgers ?
Quel beau modèle de société vous proposez !
Je pense pour ma part qu’une société qui permet à des dizaines de milliers de personnes de vivre d’une activité artistique, est une plus belle société que celle qui les renvoie à des emplois matériels.
Vous proposez des licenciements en masse dans les studios et les sociétés de production.
Allez faire la même chose chez les fonctionnaires, et vous verrez comme vous serez reçu !
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Par ailleurs,
L’absence de droit d’auteur sous l’Ancien Régime avait pour condition l’absence de droit du travail :
un orchestre n’avait pas le même coût social qu’aujourd’hui.
Produire sur scène un opéra de Mozart était moins coûteux en charges
qu’aujourd’hui.
Dans les coûts de production d’un film, une part importante revient
au financement des charges sociales, chose inconnue quand le droit
d’auteur n’existait pas, puisqu’il n’y avait pas non plus de charges
sociales à l’époque, ni de salaire syndical avec minimum garanti.