Pour avoir une idée plus précise de la personnalité de V. Hugo :
http://m.marianne2.fr/index.php?action=article&numero=132461
Extrait de ce texte de J.P. Chevènement :
« ... Rien de moins dialectique et, disons-le carrément, de moins marxiste que ce génie de passe-muraille qui passe au travers de ses contradictions et se déroule indéfiniment sans jamais éprouver la douleur de se réunir. Le Manifeste du parti communiste et les Misérables, ces deux grands textes de la littérature populaire de leur temps, ne rapprochent Marx de Hugo que par leur force de compassion et la barbe majestueuse de leurs auteurs...
(Note de Marianne : leur constat de la misère pouplaire est commun. Mais Marx l’explique par l’oppression bourgeoise de la classe ouvrière tandis qu’Hugo y voit probablement l’insuffisance de la l’empreinte de Dieu dans le coeur des hommes. L’un est athé, l’autre est croyant.)
... Comme le Don Quichotte de Cervantès, nourri de romans de chevalerie médiévale, et qui invente la modernité, Victor Hugo jeune éprouve la nostalgie des anciens temps et surtout celle de l’épopée napoléonienne.
Voilà qui explique fort bien la transmutation de cette nostalgie dans ce désir d’émancipation qui éclate au coeur de Paris en février 1848. Pourtant, si la marche du temps, un temps à l’unisson des battements de son coeur, a fait entièrement et sans retour de Victor Hugo un républicain, elle n’aura pas fait de lui un révolutionnaire. Nous devons reconnaître à Victor Hugo que, malgré son angélisme, son déni confirmé de la lutte des classes (« Le progrès n’est rien d’autre que la révolution faite à l’amiable », écrira-t-il en 1876, au moment précis de la consolidation de la république), il ne fut en rien, à l’instar de tant d’autres, un républicain malgré lui, un républicain de résignation.
Comme on le sait, la gloire littéraire et le succès social de Victor Hugo furent précoces : chef de file du mouvement romantique à 28 ans - la bataille d’Her-nani est de 1830 -, reçu néanmoins quelques années plus tard à l’Académie française, pair de France sous la monarchie de Juillet, puis compagnon de l’ancien carbonaro Louis Napoléon Bonaparte sur les bancs de l’Assemblée nationale législative...
Mais l’exil, dont il ne tarda pas à reconnaître lui-même les bienfaits, lui permit de prendre toute sa stature. Il lui donna aussi la figure du visionnaire dont il faut reconnaître qu’elle ne porta point toujours la marque du meilleur de son génie, mais magnifia son prestige. Car souvent les vaticinations du poète visionnaire qu’il voulut être se perdent dans les sables. Faute évidemment de l’avoir lu, on cite communément sa prophétie de la fin des guerres et de l’avènement d’une république universelle, par le truchement des Etats-Unis d’Europe, produit d’une sorte de fusion des nations. Mais cette Europe, il la conçoit comme une République française dilatée : « Peuples ! il n’y a qu’un peuple. Vive la république universelle ! » On peut difficilement, comme dit le populaire, « marcher davantage à côté de ses pompes ». N’importe, le mage n’a que faire de la politique : il dresse l’utopie à l’horizon d’un XXe siècle qui lui apportera le plus cruel démenti. »
20/02 07:19 - olivier cabanel
plébisciter la dictature ? je ne vois pas ce qui vous mène à écrire çà ? dans un aucun endroit (...)
20/02 07:15 - olivier cabanel
19/02 22:54 - Strelnikov
Genre : déterrage d’articles poussiéreux, y’a moi et je vous prie de m’en (...)
25/04 11:55 - Amada
Bonjour monsieur Cabanel, La magie de l’écriture ! J’aime beaucoup tout ce qui la (...)
20/04 00:22 - Cascabel
Entre parenthèses, je trouve bien cavalier de comparer Sarkozy et Napoléon (...)
20/04 00:06 - Cascabel
Emile Zola : « À vingt ans, en plein Empire, je tenais le neveu du grand Napoléon pour le (...)
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