Deuxième partie...
Sur la conférence de Durban ensuite, voici l’extrait de l’article complet... Je me permet juste de surligner le plus important pour les fainéants...
En termes de calendrier, la première Conférence mondiale contre le
racisme — qui a eu lieu en Afrique du Sud du 31 août au 7 septembre
2001 — ne pouvait plus mal tomber. Nous étions quelques mois après
l’arrivée de George W. Bush au pouvoir, quelques semaines après le
déclenchement de la seconde Intifada et quelques jours seulement avant
le 11 septembre. Il flottait comme un climat empoisonné.
Dans les
rues, des radicaux islamistes sud-africains, rejoints par des
extrémistes venus pour la Conférence, manifestaient contre « l’holocauste des Palestiniens » aux cris de « sionisme = racisme ».
Au forum des ONG, l’Union des avocats arabes avait loué un stand pour y
vendre Les Protocoles des Sages de Sion. Le même stand exposait des
dessins montrant des Juifs aux nez crochus, où l’étoile de David était
systématiquement associée à des croix gammées. Sans que cela choque.
Trop heureux de venir écouter le discours fleuve de Fidel Castro,
certains militants se sont à peine pincé le nez en entendant des
slogans antisémites fuser. Les mêmes fermaient les yeux lorsque des
groupes d’extrémistes venaient bousculer au caucus européen et au forum
des jeunes. Deux militantes belges se sont retrouvées cernées par des
dizaines de militants pro-Palestiniens venus les insulter et les
traiter de « criminelles », simplement parce qu’elles étaient… juives.
L’une d’elles confie n’avoir jamais fait l’objet d’un tel antisémitisme
de toute sa vie. Elle venait de tomber sur un tract à la gloire
d’Hitler.
Au milieu de la pagaille générale, trois drôles de
rabbins posaient pour les photographes devant des pancartes
antisionistes. Des Neturei Karta, ces intégristes juifs opposés à
l’existence de l’État d’Israël pour des raisons religieuses. Seul Dieu
— et non de satanés laïques — pouvant offrir la Terre promise….
Quelques années plus tard, les mêmes viendront faire une conférence au
Théâtre de la Main d’or, à l’invitation de Dieudonné…
Quand
on sait que la seconde conférence sur le sujet sera présidée par
Khadafi, qui est comme tout le monde le sait un modèle de démocratie,
de liberté individuelle et de tolérance, il y a de quoi se dire qu’il y
a encore du boulot...