@ SNOOPY
Cette suspiscion à l’égard d’Henri Alleg m’interroge.. Je ne rejette pas votre hypothèse mais le cas est intéressant sur la genèse d’un livre qui fit en son époque l’effet d’une bombe..
Les pratiques qu’il décrit, par contre, n’ont malheureusement pas été qu’invention littéraire et son ouvrage était nécessaire.
Ma position sur la torture est la suivante : les militaires ont été les exécutants et ont, bien sûr « obéi aux ordres », ce qui nous renvoie à la thématique développée par Paul Villach.
De plus, ils ont porté tout le poids devant l’opinion de l’emploi de la torture, sans trop se rebeller. Pour moi, les coupables sont plus à chercher du côté des politiques, et notamment des Guy Mollet et autres, qui savaient parfaitement ce qui se passait en Algérie, ont demandé des résultats à n’importe quel prix, et ont ensuite pudiquement détourné le regard..
Les politiques de cette époque sont sortis indemnes des multiples débats qui sont apparus régulièrement depuis 1962 alors que, pour moi, ils portent la principale responsabilité de cette dérive.
Dès 1956, Guy Mollet avait inauguré un centre de collecte de renseignements à Constantine où n’était pas fait mystère des méthodes qui allaient être employées...
Au début du film de Pontecorvo, l’officier parachutiste dans une allocution aux journalistes ne fait pas mystère des « méthodes efficaces » qui vont être employées et envoie les décideurs civils devant leurs responsabilités.. qu’ils n’ont jamais assumées par la suite dans la réalité..
A voir sur la bande annonce le fameux extrait de la conférence de presse, qui contient toute la problématique :
« La France doit-elle rester en Algérie ? Si vous répondez oui, vous devez en accepter toutes les conséquences ! »
http://www.dailymotion.com/video/x1d77i_la-bataille-dalger-trailer_events
gAZi bORAt