Mais justement, nous ne sommes pas Robinson et Vendredi, nous sommes bien plus nombreux. Ce qui rend cet exemple assez peu adapté. Il est évident que le code de moral à même de régir une communauté restreinte n’est pas forcément efficace appliquée à l’humanité dans son ensemble.
De plus, autant je vois en quoi on peut appliquer les droits de l’homme de 1789 au cas d’école Robinson et Vendredi (ce qui, de mon point de vue, est principalement dû au fait qu’ils sont assez simpliste et ne tiennent absolument pas compte du danger que représente l’individualisme, par exemple), autant je ne vois pas en quoi ils sont efficace (ce que j’entends moi par « fonctionner », c’est à dire optimiser les rapports humain de façon à à ce que le système reste stable ). Au contraire, je dirais même qu’ils ne s’auto-entretiennent pas, puisque rien, dans les droits de 1789, ne permet de « borner les conflits » c’est à dire de faire en sorte qu’un des membres de la communauté ne veuille avoir recours à la violence contre l’autre pour régler un conflit (j’emploie le terme borner, car un conflit qui se règle par la violence a souvent une certaine intensité).
Les droits de l’homme de 1948 sont eux, bien plus auto-entretenue, puisque la notion de borne sur les conflits est, du moins partiellement présente, grace aux mesure égalitariste issue de l’idéologie communiste.
J’avoue par contre qu’ils nécessitent une masse critique minimum pour s’appliquer, et ne peuvent donc pas être appliqué au cas d’école Robinson et Vendredi. Mais comme ce cas d’école n’a strictement rien à voir avec une quelconque réalité, je ne pense pas que cet argument soit suffisant pour montrer la supériorité des droits de 1789.