@ LLS,
Je comprends que vous puissiez voir ce point de vue sous une forme « mad maxienne » (!).
Ce n’est pourtant pas dans ce sens que je l’imaginais, pas du tout. L’image de mad Max contient pour moi beaucoup trop de violence pour que je puisse de quelque manière que ce soit, m’y référer.
En fait, l’idée est plutôt de se sauvegarder dans le but de pouvoir reconstruire ensuite. L’expérience des erreurs passées se doit d’être utilisée pour évoluer dans un sens meilleur. Or, j’ai bien peur qu’en cas de révolte sociale, de famine, de guerre, etc...(on peut tout imaginer), l’humain reviendra tout d’abord à un réflexe très animal : nourriture, survie, protection de lui-même et des siens. Cela dans un tel contexte ne pourra se fairee sans une extraordinaire violence. Vous le reconnaissez vous-même d’ailleurs, c’est bien l’histoire de l’humanité....
Donc se protéger, prévoir une forme d’autharcie, préserver le savoir pour mieux l’utiliser après l’orage. Voilà l’idée !
C’est à la fois un point de vue très égoïste et tout autant humaniste. Ce paradoxe implique qu’effectivement, je (et les miens) ne voulons pas souffrir de ces violences et cette peur, et nous souhaitons être présent pour le renouveau, plus spirituel sans doute.
Je crois que la solidarité, peut-être sera-t-elle sauve dans des microcosmes (immeuble, quartiers, famille...), ne réapparaîtra réellement qu’à partir du moment où toutes les autres solutions individuelles face à un état d’urgence auront été utilisées. C’est très noir, mais ça me semble lucide.
C’est ainsi qu’il me paraît sage d’attendre, au calme, si c’est possible. C’est mon souhait pour :[... inventer une autre stratégie où ce qui fut problème (l’humain) devient la solution.]
Je reconnais cependant à ce que vous nommez votre naïveté, un signe incontestable de volonté et de courage, aussi d’optimisme et de foi en l’autre. C’est absolument respectable.
Cordialement.