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Commentaire de gdm

sur Le billet de banque : l'ancien et le nouveau


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gdm gdm 22 avril 2009 17:15

@Jean-Pierre Llabrés
Ainsi, votre objection se limite à constater que les acheteurs manquent, dans votre exemple, du capital suffisant qui leur permettrait de vendre beaucoup plus cher. J’avais déjà répondu entièrement à votre objection. J’avais aussi répondu à l’objection implicite du manque d’information des acheteurs. Mais vous me dites que votre objection n’est pas fondée sur le manque d’information sur les marchés futurs. C’eût été pourtant une objection utile. Je reprend néanmoins ma réponse en isolant la seule objection capitalistique.

Vous dites que ces acheteurs, dans le cas de votre exemple, ne disposent pas de suffisamment de capital pour pouvoir attendre de vendre. Et, selon vous, ce manque de capital est la cause d’une vente acceptée à un prix inférieur. Et, dans votre exemple, ces acheteurs sont ainsi « contraints » de vendre immédiatement leur récoltes.

Je suppose aussi que, dans votre exemple, qu’il existe donc suffisamment d’acheteurs potentiels. Je suppose donc que la concurrence entre les acheteurs est telle que le vendeur peut vendre au meilleur prix proposé par les acheteurs.

Chaque acheteur a ainsi immobilisé du capital pour acheter un lieu de stockage. Le vendeur n’a pas investit dans un lieu de stockage. Soit le vendeur manque de capital, soit le vendeur préfère utiliser ce capital pour produire ses récoltes.

Si le vendeur investit dans un lieu de stockage, il pourra éviter un intermédiaire. Le vendeur vendra plus cher ses récoltes. Cette différence de prix sera la rémunération de son investissement de construire un lieu de stockage ou d’en acheter un, ou d’un louer un. Cette différence de prix sera précisément la rémunération de son investissement en capital.

La différence de prix rémunère donc le capital. L’acheteur dispose du capital pour acheter un lieu de stockage. Le vendeur n’est pas « contraint » de vendre. C’est un choix de gestion de ne pas posséder un lieu de stockage.

Si le vendeur considère qu’il est rentable de posséder un lieu de stockage, il investira et ce sera rentable pour lui. C’est une question de choix de gestion très ordinaire. Si un tel investissement est rentable, le vendeur trouvera le financement, soit par un prêt bancaire, soit par un investisseurs qui acceptera d’investir dans son entreprise.

Dans votre exemple, l’acheteur n’exerce aucune contrainte sur le vendeur. Chaque agent économique a des contraintes de rentabilité et de gestion. Il s’ensuit que le prix de vente est un prix de marché qui s’explique par le jeu normal de l’offre et de la demande.

[j’ai vu un peu trop de coquilles dans ma précédente réponse. Vous voudrez bien m’en excuser]


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