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Commentaire de gdm

sur Le billet de banque : l'ancien et le nouveau


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gdm gdm 25 avril 2009 11:10

@Jean-Pierre Llabrés
1. Le terme « marché équitable » est impossible à définir de manière cohérente. Un « échange équitable » est un « anti-concept », une absurdité. C’est une escroquerie intellectuelle. Oui, on peut et on doit parler de Morale. Les sciences économiques sont une science fondée sur le Bien et le Mal. Oui, l’économie est une science fondée exclusivement sur la morale. Défendre le concept d’échange équitable viole nécessairement la morale.

Lorsque deux co-contractants ont fait un échange qui leur convient, nul tiers ne peut valablement affirmer que le consentement de ces deux co-contractants serait nul. C’est une offense à la liberté de conscience, une offense faite a la liberté individuelle des deux co-contractants. Aucun libéral ne peut souscrire à un tel concept profondément immoral. La pandémie de l’anti-concept d’ « échange equitable » montre à quel point le socialisme a gangréné les esprits et la politique dans de certains pays.

2. Revenons à notre cas d’école,schématique, des agriculteurs et des commercants. Nous supposons ici une absence d’incertitude sur les prix, hypothese faussant le raisonement, mais simplificatrice pour cet exemple. Pour simplifier encore disons qu’il existe 1000 agriculteurs, 100 stockeurs, et 100 commercants dans le pays pauvre concerné par cet exemple.

3. Supposons encore que le prix de la récolte de céréales non stocké est de 70, le prix de la récolte stockée est de 100 et le prix des céréales sur le marché mondial est de 130. Il en résulte que le cout du stockage est de 100-70, c’est a dire 30. Si un agriculteur possede un silo de stockage, il pourra vendre ses céréales 100 au lieu de 70.

4. L’agriculteur qui peut financer un silo de stockage fera le calcul de rentabilité pour savoir si la construction d’un silo est rentable ou non pour son exploitation agricole.

5. L’agriculteur qui ne dispose pas d’un financement devra louer un silo aupres d’un des 100 loueurs de silo de stockage. Il convient qu’il paiera le prix de la location au moment de la vente. ainsi, l’agriculteur vendra 100 au lieu de 70 et paiera le prix d ela location du silo de stockage.

6. C’est un probleme banal de gestion de l’exploitation dans toute entreprise, quelquel soit le pays, et quelle que soit l’epoque, quelle que soit la richesse eou la pauvreté des exploitation.

7. Malheureusement, ce scenario ne fonctionne pas ainsi dans les pays pauvres. Les agriculteurs n’y sont pas propriétaires de leur terres. Il n’en sont meme pas locataires. Nul ne possède les terres. Un chef de village gère les terres agricoles du village, et les répartit selon les années à tel ou tel agriculteur selon des criteres incertains. Un agriculteur devra laisser ses terres a son cousin l’année suivante si le chef du vilage en a décidé ainsi. C’est cette propriété collective qui est la cause de l’impossibilité de s’enrichir, et donc d’investir.

8. Vous parlez de la « chute des cours ». Puisque la cause est la meme chaque année et récurente, il ne peut pas exister une « chute des cours ». Dans notre modele ultra-simplifié, il peut exister un baisse temporaire des prix, mais cette baisse est prévisible au moment des recoltes. Et pour en beneficier, les investisseurs vont construire plus de silo de stockage. Ces construction de silos vont augmenter l’offre de silos, donc va faire baisser le cout des silos a grains. la demande des agriculteurs en silo est grande, car le gain attendu est important, passant de 70 a 100.

9. avec le jeu naturel de l’offre et de la demande, l’offre de silo va s’ajuster a la demande, réduisant augmentant ainsi les revenus des agriculteurs. et augmentant aussi le revenu des loueurs de silos. Tous les agents economiques y gagnent. il n’y a pas de perdant dans ces investissements en nouveaux silos.


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