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Commentaire de Tchoa

sur Comprendre HADOPI, ses enjeux, ses risques (2/6)


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Tchoa Tchoa 25 avril 2009 18:03

Je reviens sur le sujet de l’article : l’industrie de la musique et du ciné. D’abord, c’est une industrie. Et si problème il y a, il est totalement inadmissible qu’il soit traité par des mesures législatives touchant à la liberté et à la vie culturelle.

Avec en bonus le ridicule technologique de l’affaire des DRM, tout cela me rappèle furieusement la campagne menée il y a vingt ans par (à peu prés) les mêmes acteurs pour le vynil contre les K7. J’ai revu sur le net l’étiquette « Home taping kills music », souvenirs ...
A l’époque, la taxe dite « pour Copie Privée » les a bien calmés ; d’une part parce que c’était un dispositif relativement bien équilibré, et les sommes reversées sont loin d’être négligeables, et encore aujourd’hui sur les anciens supports comme sur les clés USB ou les cartes SD ; d’autre part parce que la « crise » de cette industrie était moins grave et que celle-ci préparait le CD qui allait lui assurer de calossaux bénéfices pendant des années et en plus ils avaient fait passer leur message : « copier = mal ».

Quant aux causes de cette crise, en qualité d’amoureux de la musique et ancien infiltré dans le millieu, je l’impute directement et totalement à l’industie elle-même.
J’ai commencé à desespérer il y a 10-15 ans, quand les maisons de disques, boursouflées des revenus du CD, se sont dévorées les unes les autres jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les 4 actuelles ; à l’époque, il en restait encore quelques dizaines et vingt ans plus tôt des centaines. ( ah ! l’édition ! )
Alors, ces industries ont cru pouvoir tout controler et surtout gagner un max sur tout ça : de la production à la diffusion.
Mais au delà de ces hérements mégalomanes, mon désespoir devient sans fond quand je vois l’offre culturelle musicale et ce depuis des années. Il n’y a plus de petits distributeurs, contrairement au livre avec lequel quelques libraires survivent encore, mais plus de disquaires. Et si l’on regarde dans la grande distribution, les supers marchés, il y a biensûr quelques artistes, incontournables de l’époque et ayant concédé pour simplement exister de passer par les circuits de distributions de cette industrie. Tous le reste n’est que fonds de catalogue repaquagés, compilations, best-off, fausses stars de télé réalités et autres produits purs studio à la mode du moment ; c’est affligeant, encore.

La musique est certainement la forme culturelle la plus ancienne et la plus populaire. Des industrielles demandent sans arret à nos politiques qu’on leur donne tous les droits exclusifs sur elle, le pouvoir en France aujourd’hui y répond par HADOPI, tant pis ... pour eux, car l’histoire jugera.


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