@Pasou
Ho là... Monsieur Pasou !
Bonne lecture...
Je ne me tire pas une balle dans le pied, j’ai simplement un état de conscience, individuel comme collectif, assez développé : visiblement un peu trop développé pour certains !
Je pense, et ne cesse de dire que les difficultés auxquelles nous sommes confrontées, bien sûr celles environnementales, qui, visiblement, par une prise de conscience individuelle et collective des dégâts irréversibles que nous causons, intéressent beaucoup ces temps-ci, mais surtout celles sociétales, politique, économique, sociale, même démocratique et républicaine, qui, visiblement, et comme par fatalisme systémique, intéressent beaucoup moins ; que ces difficultés sont de nature bien plus fondamentales que ce que pensent les gens assez généralement ! En tout cas, beaucoup plus que ce que pensent ces dirigeants de toute sorte qui entendent nous diriger. Comment pourrait-il en être autrement puisque logique dichotomique, en fait opposition culture / nature oblige, culture exclusivement scientifique s’entend, et même « scientiste » ; nous avons développé un savoir en totale négation de la « Nature » et des « états de nature », dont la nature humaine soi disant trop irrationnelle : en totale négation d’une réalité et d’un tel quel pourtant indépassable !
Ainsi, au plan fondamental, en matière de science, plus précisément de science économique, classée par le rationalisme classique dans les sciences dites dures, celles « physiques », j’affirme que la science économique, que les sciences économiques car elles sont pléthores, comme autant de moyens mis en oeuvre : que les sciences économiques n’étudient pas réellement l’économie mais qu’elles ne font que l’agiter ! Elles l’agitent en fonction de principe essentiellement positivo rationalo technoscientiste : le comment sans le pourquoi ; véritable imposture intellectuelle et totale confusion de la fin et du moyen, même totale négation d’une finalité économique forcément sociétale car sans société il n’y a pas d’économie possible. La fin, la finalité, doit justifier les moyens, à l’évidence les moyens sont toujours fonction de la fin, ceci, à la condition expresse d’avoir une vrai finalité qui ne peut pas être celle du moyen pour le moyen : de la satisfaction des seuls moyens mis en oeuvre, de leurs seuls tenants et aboutissants ! Se faisant, n’étudiant pas réellement l’économie, mais l’agitant, la science économique moderne donne un bâton à la société pour se faire batte : un bâton que bêtement celle-ci saisit !
Visiblement, un peu de solidarité ne nuirait certainement pas au système. Bien sûr pas cette « solidarité charité », tellement humiliante pour ses bénéficiaires, et prônée par un « Etat providence libéral » qui sait pertinemment qu’il y aura énormément d’oubliés du système, des exploités qui ne sont là que pour satisfaire les tenants (les capitalistes actionnaires majoritaires) et les aboutissants du système (l’accumulation capitalistique) ; mais une solidarité principe le plus évolué d’intelligence collective, tout simplement sociétale, qui, visiblement, brille par son absence !
Au passage : vous avez une drôle de définition du rationalisme ; personnellement je tiens le rationalisme comme un paroxysme de rationalité et plus réellement de la rationalité. A vous lire, Descartes aurait été inspiré par Dieu, et le rationalisme nous viendrait de Dieu : de la vérité pure ! Pour moi Descartes, contrairement à Pascal et sont principe cognitif (toute chose étant causée et causante ...et toute étant liée ... je tiens pour impossible ...), déjà tenant bien avant l’heure de l’écologie et de la physique quantique : de la complexité du monde ; Descartes n’avait rien compris de la réalité des choses ! Il n’avait rien compris de la complexité de cette réalité, même de cette réalité purement physique (ce n’est pas moi qui le dit mais la nouvelle physique, la « quantique »), rien compris de la réalité « métaphysique » humaine ! Descartes n’avait aucune certitude, son doute est d’ailleurs légendaire, il ne croyait en rien avant lui, puis à tout, et à n’importe quoi, avec son cogito : sa méthode scientifique sensée apporter la vérité pure : la vérité pure scientifique prémisse du scientisme qui allait venir ! Avec la méthode, il nous a proposer de creuser pour soi-disant comprendre... creuser toujours creuser pour établir une vérité absolue, une vérité absolue scientifique : quasi religieuse... scientiste en fait ! Ilse trouve que les vérités scientifiques d’hier ne sont celles d’aujourd’hui, qui, elles-mêmes, ne seront pas celles de demain !
Une sérieuse remise en cause épistémologique s’impose car si les progrès de la science, consistent, normalement, et pour une large part en une meilleure compréhension des phénomènes étudiés, ils ont aussi en même temps, et désormais avec le temps et l’expérience nous le savons, pour effets d’invalider tout ou partie des théories et des connaissances, mêmes celles scientifiques, antérieurement admises ! Il en va ainsi de la révolution copernicienne comme des découvertes de la chimie vers 1850 qui ont rendu caduques les principes généralement admis et pratiqués à cette époque ; de même pour le darwinisme, pour les balbutiements de la génétique ou la révolution pasteurienne qui ont bouleversée, elles aussi, bon nombre de « croyance » de l’époque. Mais la rupture est encore plus profonde lorsqu’à partir des années 1880, les nouvelles orientations des recherches mathématiques et de la physique en viennent ruiner les fondements communs de la pensée scientifique sur lesquels reposait l’assurance des scientistes. Et que dire des conclusions hautement philosophiques de la physique quantique, la plus récente des physiques, qui nous dit que le monde est apparemment complexe, désordonné, contingent, quand le rationalisme classique, cartésien, dont est issue la science mécaniste qui préside toujours nos destinées notamment en économie, nous dit que ce monde est simple, ordonnée et nécessaire. Que dire des acquits intellectuels du 20 è siècle, issus précisément de la physique quantique, qui limitent la connaissance tant dans le domaine du raisonnement : principe d’incomplétude de Gödel et Chaitin ; comme dans celui de l’action : principe, d’incertitude d’Heisenberg et principe d’impossibilité d’Arrow !
Nous avons désormais du recul et nous savons que la science, et loin s’en faut, n’est pas le parangon de vérité voulu par Descartes et ses consorts scientistes. Descartes, lui-même, à la fin, après réflexion, lui qui voulait établir une « morale provisoire scientifique », et qu’il voulait sans aucun doute définitive... mais qui n’y parviendra pas car elle le renvoyait à ses démons du départ, de nouveau au doute malgré le cogito ; Descartes, lui-même, savait que la science ne peut justifier la science : qu’il faut quelque chose de plus !
C’est un fait, la science pose autant de problèmes qu’elle en résout, voire même plus, mais pour certains, la science, dans sa grande exclusive, résoudra elle-même les problèmes qu’elle pose ! Nous sommes en droit et même en devoir de nous interroger : n’y aurait-il pas là, dans cette exclusive scientifique, à vrai dire « scientiste », comme une sorte de tautologie voire un véritable cercle vicieux et non vertueux comme prétendu ? Avec Descartes et l’ensemble du savoir (un savoir réduit à la science, dont la philosophie, elle aussi, réduite à la recherche de la vérité pure pourtant pur sophisme) un peu comme si le savoir et la culture étaient uniquement et essentiellement devant nous et à découvrir, nous avons fait table rase d’un savoir ancestral deux fois millénaire. Désormais, obsédés par la prospective nous vivons un monde de fuite en avant économico technoscientiste dont les maîtres mots ne sont plus réellement la nécessaire compréhension et l’utilité, mais clairement la manipulation et l’utilitarisme. Déniant la temporalité humaine (passé, présent, avenir), qui, pourtant, participe largement de la conscience humaine, celle individuelle comme collective (le temps est dialectique disait Plotin) ; obsédés par l’avenir, fascinés par le temps technique et scientifique : nous ne justifions plus le présent que par l’avenir ! Désormais, à la façon des oracles de l’ancien temps : savoir serait uniquement prévoir ! Vouloir réellement comprendre, notre monde, bien sûr le monde physique, mais aussi et surtout celui métaphysique des humains, et non simplement vouloir les manipuler ; tout ceci implique une forme de modestie et d’empathie, qui, visiblement, sied assez mal, non seulement avec l’arrogance de notre savoir rationalo mathématico technoscientiste, mais aussi et surtout celle d’une élite bourgeoise en tout genre qui a fait sien ce savoir essentiellement utilitariste et forcément manipulateur.
Il faudra bien le résoudre un jour car nous avons là un vrai et sérieux problème ! En effet, pour comprendre, la science humaine, l’esprit scientifique humain réduit, sépare et divise, parfois même à l’antagonisme, tout ce qui pourtant, partout et toujours, (principe cognitif de pascal) participe et collabore ; sauf accident toujours possible, car, même au plan de la nature : la perfection n’existe pas ! Autrement dit, pour comprendre la science va du complexe au simple, ceci, quand l’évolution, elle, fait le chemin inverse et va du simple au complexe ; c’est dire l’incomplétude de l’approche scientifique et donc de la science classique ! La perfection n’existe pas, et pourtant nous n’avons de cesse, « technoscientifiquement », que de rechercher cette perfection ! La perfection n’existe pas, ceci, pour la simple et bonne raison que dans un monde en évolution, en perpétuelle évolution, dans lequel tout participe, tout collabore et s’entretient, la perfection serait le signe de la fin : celui de l’involution ! La perfection n’existe pas, elle est impossible, pour autant, à ce point d’imperfection de notre savoir, même de contradiction fondamentale, nous avons un sérieux problème ; ce qui compte c’est l’adéquation en tre les éléments, la complémentarité ; l’entendement en lieu et place de la dichotomie entre les différents éléments au plan du savoir ! La perfection n’existe pas, pourtant, à ce point d’imperfection, à ce point de non sens, de contradiction fondamentale de notre savoir, entre rationalisme classique et la complexité relevée par la physique quantique, nous avons un sérieux problème de savoir ! Ce n’est pas simple, c’est même extrêmement complexe, car il nous faut avoir des certitudes pour avancer ; mais ces certitudes doivent être éprouvées, elles doivent mêmes pouvoir être remises en cause si nécessaire à posteriori. Ces certitudes ne doivent en aucune manière relever de la pure croyance, qu’elle soit religieuse ou scientifique cette croyance, mais en fonction d’un entendement humain tenant compte à la fois de la nature des choses et d’une culture en adéquation avec cette Nature et non contre cette Nature. Il faut un modèle à la science et ce modèle ne peut être que celui de la Nature intelligente et tellement fantastique, même si elle n’est pas parfaite et que la science peut apporter une pierre à l’édifice : une pierre complémentaire et non une opposition pure et dure !
27/04 15:14 - Robert Branche
J’ai renoncé à répondre à l’avalanche de commentaires racistes reçus suite à mon (...)
27/04 15:03 - Sylvain Reboul
Je ne comprends très bien pas à quoi vous voulez en venir, sauf à renoncer aux droits de (...)
27/04 10:28 - pasou
Monsieur Reboul ce que vous écrivez n’est qu’un monceau de clichés dépourvus de (...)
27/04 09:52 - Sylvain Reboul
27/04 09:44 - Sylvain Reboul
Cet article a le mérite, c’est à dire la courage, de prendre le contre-pied du fantasme (...)
27/04 02:13 - Jean-paul
Cher Capitaine . Vous avez tout compris !!!!Le reste n’est que du bla bla bla bla bla. (...)
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