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Commentaire de Bois-Guisbert

sur Tous ensemble, hybridons-nous de nos différences


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Bois-Guisbert 27 avril 2009 16:51

« Simplement, je pense - et je ne suis pas le seul - qu’elle n’est pas que cela et que nous sommes à la veille d’une transformation. »

Vous n’êtes pas le seul et vous n’êtes pas le premier. Depuis Platon, les constructeurs de la cité idéale ont été de toutes les époques, de même que les théories dégoulinantes de grands sentiments.

« Vous pouvez me trouver naïf - je ne le suis pas, je suis conscient des tensions actuelles et de tous les risques à court terme : parler du futur ne doit pas empêcher d’être lucide sur le présent -, rêveur - mais sans rêve on ne peut pas trouver les nouveaux chemins... »

Vos chemins ne sont pas nouveaux du tout, au point qu’ils sont labourés d’ornières à force d’avoir été parcourus par des centaines d’idéalistes de trente-six disciplines. On y croise Thomas More, Bacon, Kant, Rousseau, Fourier, des gens dont l’erreur fondamentale, a été de se croire représentatifs du genre humain et de ses aspirations. Ce qu’ils n’étaient pas, et que vous n’êtes pas non plus…

« Mais vraiment vous pensez que la solution est dans l’affrontement sans fin ? Dans ce cas, je suppose que vous êtes conscients que, compte-tenu de la croissance de l’espèce humaine sur la planète, nous allons droit à une autodestruction collective... »

C’est bel et bien là que nous allons ! On n’y échappera pas par des incantations et des poignées de main : ceux d’en face sont prêts à en découdre et la perspective de l’« autodestruction » ne leur fait pas peur. Pas plus peur que le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources énergétiques, la fièvre porcine ou la traversée de la Méditerranée en barcasse pourrie.

On les domine, les exploite, les méprise depuis cinq siècles, ce n’est pas au moment où ils perçoivent peut-être que notre avachissement psychologique rend leur revanche possible, qu’ils vont tomber dans le piège du compromis, de l’accord et du partage.

Ceux qui n’ont encore rien eu et aspirent à tout avoir, de préférence sans efforts, ne nous feront aucun cadeau, s’ils ont l’impression que le tout est à portée de leurs mains*.

P.S. – J’attire votre attention sur le fait que dans six mois, par l’intermédiaire d’un Pakistan tombé aux mains des talibans, le fondamentalisme islamique disposera peut-être de l’arme nucléaire. Ce qui vous obligera peut-être à repenser tout votre discours, soit dans le sens du courage, soit dans celui de la lâcheté.

* « Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses. C’est un état de fait inquiétant. Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux, l’effet est négligeable. Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c’est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes. Adopter une telle position, c’est abandonner le futur, car l’idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l’existence. » (Oswald Spengler – 1880-1936).


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