sous YB
in http://www.radio-universfm.com/agenda15.07.htm
Celui qui vous cause avait animé dans
sa caserne d’Epernay en 1975 ce qui fut appelé l’un des "comités
de soldats", pseudo-syndicat au sein de l’armée. L’acte
de révolte s’étant limité à une revendication
d’existence par un jet d’une poignée de tracts à l’entrée
de la gare, dans la foulée de notre départ en perm.
Ce mouvement d’appelés qui aura gagné petit à
petit un beau nombre de régiments de bidasses entre 74 et
76, s’était manifesté entre les deux tours de la présidentielle
de 74, sous la forme de « l’appel des cent soldats », dans
lequel les comités revendiquent des hausses de solde, l’accès
libre à l’information dans les casernes (Le Canard Enchaîné,
comme Libération, Le Monde, L’Humanité ou Charlie
Hebdo étaient interdits, et peut être certains le sont-ils
restés d’ailleurs), ou encore la suppression des brimades.
Cette contestation a été largement réprimée
et les membres des « comités de soldats » ont souvent
connu l’emprisonnement soit de 6 mois d’isolement en forteresse,
la prison militaire comme pour les traîtres à la patrie
ou les déserteurs en temps de guerre après jugement
d’exception de la cour de sûreté de l’Etat, soit tout
bonnement mis au trou. Par chance, il ne m’est rien arrivé
de vraiment dur au retour de perm. 30 ans après, cela n’a
pas beaucoup bougé question syndicalisme aux armées,
sinon que les soldats sont tous des travailleurs salariés
sans droits d’expression. Et je viens d’apprendre assez récemment
que la vieille caserne d’Epernay a été rasée
laissant place depuis déjà longtemps, à un
quartier d’immeubles. Seule trace chez moi durable de ces 12 mois
sous l’uniforme, quand j’achète du Champagne j’en choisis
toujours un d’Epernay.
voir fiche du seul député socialiste d’Alsace
http://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Jung
3 semaines de QHS
Champagn