« Il n’est donc pas, a priori, complètement sénile de mettre en cause l’élevage intensif d’animaux. Celui-ci en concentrant de grande quantité d’animaux, en affaiblissant leur défense immunitaire (conditions de vie très difficiles), encourage la propagation de virus et donc leur mutations (statistiquement). »
Je suis d’accord avec vous Kelson que ce que dit Cohn-Bendit n’est pas dénué de bon sens. Je pense aussi que les crises alimentaires telles que celles de la maladie de la vache folle ou de la grippe aviaire ou la mortalité des abeilles due à l’utilisation intensive de produits chimiques sur les cultures sont dues à des méthodes de production choisies en fonction des critères capitalistes de rentabilité qui priment sur toute autre considération.
Dans un autre domaine, médical cette fois, on pense au scandale du sang contaminé (écoulement de stocks de lots infectés en connaissance de cause)... Des accidents comme ceux du Tunnel du Mont-Blanc (primauté du lobby routier sur le rail), de l’effondrement des stades du Hesel ou de Furiani, de celle de la passerelle du chantier de Saint-Nazaire peuvent aussi illustrer cette course folle au profit passant avant la sécurité et le bien-être des usagers/consommateurs ainsi que des travailleurs.
Cette énumération peut paraître fourre-tout et hétéroclite mais si l’on y regarde de plus près, on se rend compte qu’à chaque fois, les critère de rentabilité, la recherche du taux maximum de profit priment sur toute autre considération humaine. Et on n’ose imaginer les conséquences qu’aurait à cet égard une privatisation de l’industrie nucléaire...
Mais que fait Daniel Cohn-Bendit contre cette logique du tout financier au parlement européen ? Vote-t-il contre les projets de libéralisation des services publics, contre les pouvoirs exhorbitants de la BCE, contre la marchandisation à marche forcée de toutes les activités humaines ? Non, il fait partie de ceux qui défendent la mondialisation économique contre les Etats-nations, qui se prononcent pour la privatisation des services publics (directive Bolkestein) et qui ont voté pour le TCE et le Traité de Lisbonne qui nous entraînent chaque jour davantage vers ce tout-marchandises meurtrier.
Il existe heureusement en Europe des écologistes qui défendent des positions radicalement différentes et votent contre cette logique de rentabilité à court terme, qui militent au sein du parlement européen pour un développement fondé sur la coopération et le respect des hommes et de l’environnement. La Gauche verte nordique (NGL) fait partie de ceux-là. Islandaise à l’origine, elle s’est élargie à des partis verts et de gauche de Suède, de Norvège, du Danemark, de Finlande et avec le GUE (Gauche unitaire européenne) travaille à porter ces exigences au coeur de l’Europe .
Gauche verte nordique (GNL) :
http://www.nordic-green-left-alliance.org/en/platform.htm
(utiliser l’outil de traduction Google)
Groupe GUE/NGL au parlement européen :
http://www.guengl.eu/showPage.jsp?ID=1&DID=null&ISSUE=0&M=-1&Y=-1&GALLERY=null&SEARCH=0