Oui, c’est un combat de tous les jours pour nous citoyens.
Et c’est devenu un combat pour les autorités également : éviter que ça ne s’évente trop. D’où la future LOPSI.
Il est très difficile de se faire une idée précise de sujets que l’on ne maîtrise pas.
Il est donc tentant de faire confiance à plus spécialiste et reconnu que soi pour se faire cette idée. J’entends par là les journalistes professionnels.
Manque de chance, depuis maintenant, en gros, les années 80, les journalistes sont peu à peu passés sous la coupe des grands groupes media.
Quel crédit peut-on accorder à une rédaction rédigeant des articles sur des sujets sensibles entrant en conflit avec la raison sociale du groupe qui la possède ?
Entendrons-nous jamais TF1 parler des méfaits potentiels des rayonnements GSM, des électro-sensibles et des démontages d’antennes imposés par la loi à Bouygues Télécom ? Peu de chance non ?
Peut-on espérer le Figaro (propriété de Serge DAssault via la SocPresse) rendre compte des commissions, des négociations opérées en secret dans la vente de missiles, d’aéronefs divers ? Sans parler du secret militaire, encore moins de chance.
Mais le pb est plus profond car, au final, plutôt que de s’affronter, les groupes media ont décidé d’enterrer la hache de guerre entre eux.
Résultat, le Figaro, le Monde, l’Express, Le Point, M6, BFM, NRJ, etc, etc, ne parleront pas davantage que TF1 des différents soucis liés à la présence grandissante d’antennes de radiotéléphonie sur le territoire ! A charge de revanche.
Corrolaire : une omerta sur tous les sujets susceptibles de fâcher l’un ou l’autre et même les amis de l’un ou l’autre voire les amis des amis.
A ce rythme là on englobe vite fait toute la nomencaltura française et au-delà.
Alors que reste-t-il au citoyen lambda souhaitant se faire une idée précise et plus proche de la réalité ?
Jadis, à moins d’avoir des relations bien « introduites » : aucune solution.
Aujourd’hui, tout un chacun a la possibilité, gratuitement, d’entrée en relation, par transitivité, avec « ceux -qui-savent » ce qui a un triple effet :
- bien plus de monde « sait » ;
- la mémoire collective sur un fait se prolonge bien plus longtemps ;
- le fait lui-même peut en être affecté.
C’est ce qui s’est produit lors du referendum sur la constitution européenne. Le OUI seriné par TOUS les medias s’est vu opposé un NON franc et massif.
Et ça aucun gouvernement, surtout de droite, n’en veut !
db