@ L’auteur
Merci pour cette analyse et ces rappels
Certains nous avertissent depuis longtemps
Raoul Marc Jennar,
chercheur à l’URFIG3, mettait en garde au cours d’un débat organisé au
Parlement européen : « Le PET vise à soumettre l’Europe à la volonté
des entreprises multinationales. C’est le Conseil européen lui-même
qui, le 2 décembre 2003, déclarait :‘"Les relations transatlantiques surpassent les gouvernements. Les liens entre les communautés d’affaires et les sociétés sont le socle de ces affaires.’
» Ensuite, « le PET est une formidable agression contre la démocratie et
le droit des Etats à s’organiser comme ils l’entendent. En effet, on
peut lire dans le Plan d’action de la Commission européenne que ‘les
accords négociés dans le cadre du PET s’appliquent à l’ensemble du
territoire des parties,indépendamment de leur structure
constitutionnelle à tous les niveaux de pouvoir. »-Selon R.Jennar le projet d’un grand marché transatlantique« revient
à négocier par étapes l’élimination progressive, sur l’espace européen,
de toutes les législations et réglementations, nationales ou locales,
qui pourraient entraver l’activité des entreprises américaines :
protections sociales et environnementales, droit du travail, services
publics, politiques culturelles et d’éducation, normes sanitaires,
marchés publics, investissements, concurrence, etc. ». Au moins
autant que les protections tarifaires, le projet vise les « entraves
non-tarifaires », c’est à dire les normes spécifiques qui font obstacle
à la mise en place d’un grand marché transatlantique. Ainsi, le rapport
d’Erika Mann « met en garde contre la prolifération de réglementations
complémentaires au niveau national, le non-recours aux normes
internationales pertinentes sur lesquelles fonder les réglementations
techniques, (et) les exigences excessivement lourdes en matière
d’étiquetage ». Demain, des OGM et des hormones laitières dans nos
assiettes ?
Le futur grand marché transatlantique :