Que la loi hadopi soit un truc mal foutu et inapplicable, c’est un fait. Mais pourquoi c’est la musique (et la chanson, disons la musique populaire) qui est toujours dans l’oeil du cyclone ?
Il est évident qu’un amateur de musique classique ne va pas se pourrir les oreilles avec les compressions mp3, en revanche, il y a quand même un vrai probl^ème avec les générations ados et post ados 2009 pour qui acheter en payant avec son argent cet objet « un disque » est un acte absolument inimaginable
Outre la question de prendre quelque chose, sans demander à son créateur, un des problèmes est celui de la dégradation d’une oeuvre, un album enregistré avec des moyens coûteux pour avoir un résultat de qualité, et ensuite le laisser massacrer par des « partages » est aussi une préoccupation, mais chacun ne voit qu’un fragment de l’ensemble ; en évitant un panorama complet.
Confier ce débat à une ministre aux compétences très relatives aboutit forcément à une pantalonnade pitoyable. C’est d’ailleurs devenu un fait récurrent, les rafales de réformes finissent toutes en capilotade, on lance un truc sans vraie préparation, après ça devient un débat politique partisan, avec des gens qui ne voient pas plus loin que leurs retombées électorales. C’est pas avec ça que ça va avancer dans le bon sens.
C’est quand même dommage que les groupes qui sont pour le téléchargement libre, oublient un détail : ils se servent de la musique comme produit d’appel pour vendre des produits dérivés que leur notoriété rentabilise. Dans ces conditions, qui misera un kopeck sur des artistes « émergents » ? qui n’ont pas de tee-shirts à vendre, ou des sonneries de téléphone ?