Je défends moi aussi le fait qu’il y a des priorités plus importantes que l’économie (je cite la protection de l’environnement et la paix, on peut en rajouter d’autres).
Votre vision semble un peu soviétique : règlons ensemble nos problèmes, décidons ce qui vaut le coup d’être produit, etc... Je ne crois pas trop à ce modèle, car les problèmes sont nombreux et imbriqués, personne n’a une vision d’ensemble. Et bien que j’espère que la plupart des gens ne soient pas trop égoïstes, mais certains le sont, ne serait-ce que par paresse.
Reconstruire tout par la base, c’est très bien, mais ça ne résoud pas tout. Si toutes les entreprises devenaient des coopératives ouvrières ou des associations, elles continueraient à utiliser la monnaie émise par la BCE. Il y a bien les SEL, sorte de monnaie locale autogérée, mais c’est marginal, le gros de l’activité humaine d’une société complexe passe par la vraie monnaie. Et là, ça se construit au sommet, pas à la base : le citoyen doit savoir où il veut aller, et exiger de ses politiciens qu’ils le fassent.
Votre phrase « qu’ils se démerdent entre eux », j’y souscris partiellement : si les riches veulent même quitter le pays, c’est leur problème, ce qui compte c’est l’activité, pas le chiffre écrit sur le compte bancaire de telle ou telle personne. Mais si « ils » continuent leurs activités, « nous » ne pouvons gérer les notres que si « nous » disposons de notre propre monnaie ! C’est un des points les plus importants du problème.