Bel exercice de propagande pro-gouvernementale ! Félicitations, si, si...
Que le mouvement touche à sa fin est rien moins que sur. Certes il faudra probablement trouver des modalités pour assurer des examens car contrairement à ce que vous laissez penser et à cette même propagande gouvernementale, une partie des cours a dans certains domaines été donnée, les étudiants ont été suivis, bref, bon nombre de chercheurs et enseignants chercheurs ont cherché à limité la casse. Le but n’a jamais été de pénaliser les étudiants au contraire : c’est de leur avenir qu’il s’agit ! On aurait aimé que le gouvernement, en revanche, en prenne conscience. Malheureusement, il agit, lui, dans l’intérêt d’une minorité, d’une oligarchie...
Je prédis pourtant que le mouvement va continuer et continuer longtemps. En effet, malgré un silence médiatique de plusieurs semaines au début du conflit, un contrôle et une manipulation constante des médias par le gouvernement par la suite (dernier exemple en date ces salauds d’enseignants on été payés à ne rien faire !), ce mouvement bat toutes les records en matière de contestation universitaire. Des milliers de chercheurs et enseignants chercheurs referont sans doute cours, mais les taches administratives ne seront plus assurées : plus de remise de maquette de licence, plus d’évaluation de dossier pour l’AERES, ou pour l’ANR, et possiblement démission collective des fonctions administratives. Plusieurs centaines de directeurs de laboratoires sont prets, de nouveau, à démissioner de leurs fonctions et à redevenir de simples chercheurs ou enseignants. Dans ce cas, le système se bloquera comme il s’est trouvé bloqué dès cette année pour les évaluations de dossiers de demande de crédits à rallonge et à répétition que les chercheurs et enseignants soumettent.
Autre exemple de propagande, le milieu est noyauté par l’ultragauche (ahhhh, l’ultragauche, cela doit sans doute commencer juste à la gauche de Manuel Valls dans ce cas) ou par les « staliniens ». Vous ne le dites pas, mais presque. Je vous cite "Certains ont cru voir la preuve de la vérité criante du mouvement
dans son ampleur et son unanimité. Mais c’est, justement, l’unanimisme
de plomb, celui qui ne supporte aucune contradiction, qui, loin de
montrer une force de conviction, trahit un comportement d’appareil« . Tout d’abord, la contradiction, on la supporte et on ne peut pas faire autrement, vu la complaisance des chaines de télévision et celles des journaux aux mains des amis du pouvoir en place. Ceci dit, vous n’avez pas regardé ou vous ne connaissez pas les signataires des appels et pétitions, des lettres ouvertes, vous trouverez des tonnes de gens qui n’ont jamais manifesté, qui n’ont jamais protesté, vous trouverez des prix nobel, des médailles Fields, des médailles d’or et d’argent du CNRS, bref des tocards et tous des anars dans le mode de »pensé« de notre président.
Enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin »Et c’est sur ce point que le mouvement des enseignants-chercheurs court
à sa perte : il ne traduit pas seulement le rejet des réformes
gouvernementales mais aussi celui des réformes internes, indispensables
aux gens, celles que la population espère, et dont la formulation
précise ne peut venir que des enseignants-chercheurs eux-mêmes« . Des propositions de réforme, on en fait depuis 2004, on les a chiffrées, argumentées, on les a défendues, débattues, on a montré en quoi la loi LRU est dangereuse pour la qualité des diplomes nationaux et les coûts des études universitaires, mais de cela, motus dans la presse et dans votre papier.
Ouvrez les yeux : ce qui est mis en place ne va en aucun cas dans l’intérêt général, mais s’inscrit dans un politique de fond assez bien expliquée dans l’AGCS. Elle vise, de façon idéologique, à marchandiser tout ce qui est possible de l’être, la santé, l’éducation, l’acquisition des connaissances. Nous sommes de millliers à refuser ce monde et nous continuerons longtemps. Ce n’est pas être »conservateurs", comme vous dites, c’est simplement être clairvoyants.