Quelle prétention m’accordez vous ? Je ne prétends pas que le foot soit un art mais la suffisance qu’il y a à penser que ce ne puit en être un.
Quant à savoir si la valeur d’un homme peut être quantifiée par son activité, je subodore un propos tendancieux qui est justement l’origine de ma critique, Zidane n’est pas plus ni moins une figure que ne le sont quelques scribouillards, barbouilleurs ou couineurs présents en permanence sur le PAF et encensés par une critique acquise à l’appel du sonnant et trébuchant.
On a de vision de l’art, en tout cas dans sa définition, que celle inculquées par ses pairs, pourquoi n’y aurait il pas acte artistique dans le foot, il paraît qu’il y en a chez Buren ou Christo, l’important n’est il pas la créativité ?
A moins que vous pensiez que l’art se doit d’être une vision réfléchie, pensée, définie par un ensemble de techniques éprouvées, académiques, que seuls peuvent être artistes les élus des savants, qu’à priori le vulgus ne peut apréhender la création ?
En quoi un sport ne serait il pas un art ? N’y a-t-il pas d’ailleurs quelques mythiques exemples martiaux vous contredisant ?
De plus vous reprochez au sport sont attribut commercial, oserais-je vous rappeler que le XXème et XXIème siècle ont porté au pinacle du commerce l’oeuvre et son auteur ?
Quel seraient les qualités différenciant un Noureev d’un Platini ? Il y aurait donc une religion assurée de défférence et une autre honnie, une représentation de l’argent noble et celle du bifton crasseux ?
Le foot spectacle c’est le spectacle, celui que vous allez voir à l’Opéra, à l’Olympia ou aux Bouffes, c’est le Lido ou Holliday on Ice, un peu de sport, un peu de strass, et vous vibrez aux paillettes comme le gamin d’un stade.
Qui peut croire qu’il y ait une définition de l’art, qui peut se croire au dessus de tous pour s’adjuger un oeil objectif et quels sont les critères non négociables de l’appellation artistique ? Commerce et politique sont les mêmes avatars que vous reprochez au sport qui sont en permanence affichés aux pieds de l’art bafoué, venez donc définir l’art à l’aune d’autres références et bien mal vous aurez à trouver adjectif applicable à l’un sans qu’il le soit à l’autre.
Maintenant si d’après vous la démarche artistique nécessite déplacement temporel, géographique ou intellectuel, force est de constater que bon nombre d’artistes et de mouvements artistiques n’entrent plus dans vos carcans idéologiques. Aller à l’art comme on va à l’échafaud est bien ce que je désapprouve chez les poseurs, les faiseurs de mode, la caste de l’élite bellante. vous et ces m’as-tu-vu de salon qui évacuaient sans vergogne le seul élan de l’art qu’est le plaisir.
Votre non argumentation est prétentieuce, l’arrogance dédaigneuse en concours avec la fatuité du dégout de ce qui viendrait être encensé à tord ou à raison par la plèbe jouissant de ses sens.