le jury populaire, même défini précisément avec pouvoir de sanctions populaires, risque de rester une peau de chagrin ou au pire (au mieux ?) un élément supplémentaire de blocage des Institutions.
Je ne vois pas pourquoi. Si tous les élus peuvent s’attendre à constitution d’un jury populaire visant à évaluer et sanctionner leurs pratiques, ils feront le boulot.
Premièrement, je ne vois pas pourquoi un salarié est évalué annuellement sur son travail, comme un fonctionnaire par ses supérieurs, et un élu ne le serait pas.
C’est anti-démocratique de donner pouvoir et de ne pas compenser ce pouvoir, dans la mesure où une sanction électorale ne suffit plus, puisque les élus s’arrangent pour retrouver un poste électif moindre, ou ailleurs, ou une « case » protégée. Il y a manifestement déni de justice sociale et politique.
Par ailleurs, blocage des institutions pourquoi ? Elections d’élus n’implique pas qu’ils seront sanctionnés. De toute façon l’élection est au début du mandat et le jury citoyen serait à la fin.
Enfin, il faut prendre toute la mesure du fait qu’un jury citoyen serait composé aussi bien de citoyen de la France d’en haut que de celle d’en bas, ce qui mettrait en oeuvre une correspondance, un dialogue social, une synergie entre les groupes sociaux.
A mettre en perspective avec la non-représentation par les Assemblées des couches majoritaires du pays : les couches populaires. 