ronchonnaire
"Etant moi-même entrepreneur, j’ai du mal à voir l’intérêt qu’aurait une
entreprise à proposer des reclassements coûte que coûte, même au Malawi
à un euro par jour "
Aucun intérêt pour l’entreprise de proposer coute que coute. Si un groupe veut proposer un reclassement, il peut toujours le faire, par définition. Là, il s’agit bien d’une obligation prévue, initialement, pour éviter le licenciement économique sur un site, lorsqu’un autre site recrute parallélement. Ca part d’un bon sentiment, et comme toujours .... il y a des effets de bords qui engendrent des décisions ........... dont la portée n’est pas toujours bien identifiée.
En faisant de petites recherche, le plus ancien jugement que j’ai trouvé concerne un salarié contre son entreprise. En appel, l’entreprise est condamnée à des dommages pour ne pas avoir recherché un reclassement dans une filiale à l’étranger, alors même que le groupe se développait fortement en Europe. Ca date des années 90 donc ca concerne les 12 uniquement. La société est allée en cassation, et s’est fait rejetée.
Mais je n’ai pas insisté plus que cela pour voir d’où venait cette jurisprudence.
@plancherDesVaches
Pour vous, une remise à niveau signifie qu’on était mauvais avant ? Qu’on doive le former signifie qu’il était ignare avant ?
Prenons un cas simple. Un tourneur dans une PME bien implantée, qui travaille pour l’horlogerie. Il est pleinement qualifié pour son poste, mais ne connait rien aux tours numériques, qui ne sont pas utilisés par sa société.
En cas de licenciement, il devra suivre une formation pour apprendre à utiliser les tours numériques, ou à faire autre chose s’il en a envie.
Est-il un crétin pour autant ? Non. N’était-il pas assez bon pour son ancienne boite ? Bien sur que si puisqu’il maitrisait parfaitement l’outil de cette entreprise...