La question des virus est archicomplexe car à l’heure actuelle ils font preuve de la plus grande diversité du point de vue du support : ils peuvent carburer à l’ADN double-brin, mais aussi à l’ARN simple brin voir à l’ARN double-brin, et j’en passe (après y a des questions de sens de lectures...) bref un bordel monstrueux.
Après, pour des choses comme le hasard pour les yeux, la question est très bien connue et il y a aurait de quoi faire un article entier sur nos mirettes. Mais on connait les différentes étapes de leurs formations.
En fait, ce n’est pas le hasard qui va coller des yeux tout fait style ceux de Nicole Kidman sur un amphioxus (genre de bestiole qui n’est pas un vertébré, mais presque... pour simplifier.) Tout se fait en plusieurs étapes. Voici un scénario possible, assez grossièrement :
1)Apparition d’une mutation sans gravité : un gène est répliqué sur son chromosome en deux exemplaires mais reste fonctionnel.
2) sur l’une des deux copies, une mutation délétère apparait : fragilisée, la protéine codée par le gène est sensible à la lumière, qui la dégrade (le principe d’une photo en noir et blanc en somme), mais c’est réversible
3)en fait, comme il y a une autre copie qui fonctionne toujours, c’est pas grave du tout. Par contre, si cette protéine s’exprime normalement dans l’épiderme non loin des nerfs, ça signifiera peut-être une sorte d’impulsion électrique...
4) et chez certain des descendants de notre premier organisme, ça pourrait entraîner un changement vis-à vis de l’inclination des muscles
Car ce dont je parle comme bestiole, c’est d’une méduse, qui a des taches photosensibles sur chacun de ses bras qui ne lui permettent pas de voir, mais par un système très simple de nerfs dans l’ombrelle, va incliner celle-ci vers la lumière ou non. (on ne peut pas dire qu’elle voit, elle n’a pas de cerveau et c’est vraiment très simple comme système, faut pas déconner non plus).
En fait, ce n’est pas le hasard qui fait l’évolution ; plutôt, le hasard propose, et la sélection naturelle dispose.