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Commentaire de yralim

sur Projet de constitution pour réformer la France


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yralim yralim 15 mai 2009 16:22


A mmarvin

Je profite de votre post pour préciser un peu ma pensée. D’abord quelles leçons aurions nous à donner à la Suisse ? N’avons nous pas fait la rafle du Vel d’Hiv ou le camp de Drancy ?

N’avons nous pas collaboré et dénoncé ? Nos banques et leurs dirigeants ont ils été des modèles d’intégrité ?

Je n’ai évidemment jamais dit que la Suisse était un paradis absolu, mais simplement essayé de faire un rapport entre deux systèmes d’organisation politique..

La Suisse n’est pas sans défauts.

Sans doute le poids historique des petits cantons s’avère-t-il excessif dans la confédération, entrainant parfois des archaïsmes et des conservatismes.

Néanmoins c’est un pays où la démocratie est continuellement en mouvement, contrairement à la France, où un vote tours les cinq ans fige toute vie démocratique pour les cinq ans suivants. Ou un type (de droite ou de gauche), élu avec le soutien de médias concernés, s’arroge tout pouvoir, sans garde-fous, flanqué d’une majorité aux ordres, excessive en nombre, et d’une opposition constamment aboyeuse mais totalement impuissante. On voit ce qu’il advient quand on offre quelques récompenses aux membres les plus médiocres de cette opposition.

En Suisse, au lieu des criailleries face à des décisions prises à l’avance, la démarche s’inscrit toujours dans la recherche d’’un consensus. En serions nous en France incapables ?

Je ne le crois pas. Tout cela est une question d’Histoire, certes, mais aussi de culture et d’éducation politique et aussi de l’image que donne le pouvoir. Un pouvoir dichotomisé à outrance ne peut donner que des réflexes binaires. Si le peuple a de vraies raisons de penser que la recherche du consensus est sincère, il n’y a pas de raison qu’à terme il ne s’attache pas aux idées plus qu’à des réactions de protestation.

Et puis il y a autre chose : la Suisse s’est prémunie contre les tentations aventurières de pouvoir personnel absolu, voire de pouvoir dictatorial. Le pouvoir est ainsi fait, avec ses échelons que lorsqu’un politique atteint à un niveau de notoriété, il perd en même temps une grande part de pouvoir effectif. C’est le cas des sept membres du Conseil fédéral.

Sans compter que le système est capable de rejets lorsque certains outrepassent les règles , on a vu ce qui s’est passé avec le populiste Christoph Blocher.

Alors peut être que pour que vive la démocratie en France, sans prendre exemple sur la Suisse, pourrions nous au moins lui emprunter quelques idées...


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