A mmarvin
Je profite de votre post pour préciser
un peu ma pensée. D’abord quelles leçons aurions nous à donner à
la Suisse ? N’avons nous pas fait la rafle du Vel d’Hiv ou le camp de
Drancy ?
N’avons nous pas collaboré et dénoncé ?
Nos banques et leurs dirigeants ont ils été des modèles
d’intégrité ?
Je n’ai évidemment jamais dit que la
Suisse était un paradis absolu, mais simplement essayé de faire un
rapport entre deux systèmes d’organisation politique..
La Suisse n’est pas sans défauts.
Sans doute le poids historique des
petits cantons s’avère-t-il excessif dans la confédération,
entrainant parfois des archaïsmes et des conservatismes.
Néanmoins c’est un pays où la
démocratie est continuellement en mouvement, contrairement à la
France, où un vote tours les cinq ans fige toute vie démocratique
pour les cinq ans suivants. Ou un type (de droite ou de gauche), élu
avec le soutien de médias concernés, s’arroge tout pouvoir, sans
garde-fous, flanqué d’une majorité aux ordres, excessive en nombre,
et d’une opposition constamment aboyeuse mais totalement impuissante.
On voit ce qu’il advient quand on offre quelques récompenses aux
membres les plus médiocres de cette opposition.
En Suisse, au lieu des criailleries
face à des décisions prises à l’avance, la démarche s’inscrit
toujours dans la recherche d’’un consensus. En serions nous en France
incapables ?
Je ne le crois pas. Tout cela est une
question d’Histoire, certes, mais aussi de culture et d’éducation
politique et aussi de l’image que donne le pouvoir. Un pouvoir
dichotomisé à outrance ne peut donner que des réflexes binaires.
Si le peuple a de vraies raisons de penser que la recherche du
consensus est sincère, il n’y a pas de raison qu’à terme il ne
s’attache pas aux idées plus qu’à des réactions de protestation.
Et puis il y a autre chose : la Suisse
s’est prémunie contre les tentations aventurières de pouvoir
personnel absolu, voire de pouvoir dictatorial. Le pouvoir est ainsi
fait, avec ses échelons que lorsqu’un politique atteint à un niveau
de notoriété, il perd en même temps une grande part de pouvoir
effectif. C’est le cas des sept membres du Conseil fédéral.
Sans compter que le système est
capable de rejets lorsque certains outrepassent les règles , on a vu
ce qui s’est passé avec le populiste Christoph Blocher.
Alors peut être que pour que vive la
démocratie en France, sans prendre exemple sur la Suisse, pourrions
nous au moins lui emprunter quelques idées...