Docdory, j’avais raté ton article, même remarque que Paul Villach, ça me donne envie d’aller voir ce film dont je n’avais pas entendu parler.
Rien d’étonnant à ce qu’aucune religion n’aime les humoristes ! Et lorsque l’humour est apprécié, c’est uniquement parmi les modérés. Les religions ont marqué des points en obtenant le reconnaissance du respect qui leur serait dû, à je ne sais plus quelle conférence internationale. Mais par respect ils entendent censure. Quand on voit la férocité des dessins humoristiques en France au plus fort des affrobntements sur la loi de 1905...
D’accord aussi que la GB ne sait plus où elle va, il y a eu plusieurs garde-à-vues d’enfants pour des motifs loufoques, on se croirait dans certains états bigots des USA.
Pour ce qui est des impostures scientifiques dans les sciences sociales, j’y mettrais volontiers l’intercompréhension passive des langues.
D’accord aussi sur la nécessité de ne pas faire de la police poltique alimentaire dans les cantines scolaires... La télé a repassé récemment le bon téléfilm sur l’ambiance scolaire à l’époque juste avant le vote de la lopi de 1905, ils ont volontairement placé l’héroïne entre les deux camps en ce sens qu’elle veut respecter à la fois la liberté de conscience et la religion ; je ne sais pas pourquoi mais soudain cette époque ne paraît plus si anachronique !
A la liste du film, on pourrait ajouter les horoscopes, qu’on entend encore sur certaines radios, qu’on lit encore dans des magazines...
Bonne continuation dans ce combat pour une vraie laïcité, qui nécessite paradoxalement une vraie foi en lui ( !), car les arrangements communautaristes (piscine) trouvent toujours des arguments convaincants : ne pas léser les femmes, les enfants, les uns et les autres qui sont aussi des citoyens, les écoles privées qui éduquent aussi de petits citoyens, cohésion sociale, égalité de traitement, égalité de droits, nous aussi on paye des impôts, etc., et comme les politiques sont avant tout des pragmatiques (sauf exception), ils peuvent juger ces mesures comme un compromis favorable à la paix sociale, à l’accès à la culture, à l’intégration. Les meneurs religieux sont souvent de redoutables dialecticiens. Le Conseil du culte musulman, par exemple, a été créé dans l’espoir d’un meilleur contrôle de l’intégrisme, ce qui, du point de vue des services spécialisés, pouvait se concevoir, mais ça a tourné en eau de boudin puisque les modérés peinent à en garder le contrôle, vu le calcul kafkaïen des surfaces des lieux de culte !
Discussion intéressante aussi, et vu le sujet, ce n’était pas évident, on s’étripe facilement sur ces questions.