@ alcodu
L’individu excessivement
récompensé sacrifie le groupe, je maintiens. Nous l’éprouvons au quotidien avec
ces mandataires sociaux et actionnaires. Ils n’ont que faire des entreprises,
de leurs salariés. Ils les sacrifient à leurs intérêts propres puis ils vont
vampiriser une autre entreprise. Un Président de la République ou tout
autre important serviteur de l’Etat sacrifie aussi le groupe à leurs intérêts
personnels. Un individu ne peut jouir d’un pouvoir excessif. D’autre part, vous illustrez parfaitement mon
précédent propos sur la liberté que vous voyez comme le choix entre plusieurs
possibilités. Mais le choix entre plusieurs alternatives ne fonde pas la
liberté. Vous connaissez le Pari de Pascal ?
@ pdth
« Concernant le lien entre libertés privées et économiques, dans
aucune sociétés des individus qui pouvaient se déplacer librement , s’exprimer
librement , voir leurs choix et leur vies privées respectées ne
furent durablement privés de leurs libertés économiques . » Ah
bon ? Je connais bon nombre de philosophes antiques qui furent esclaves,
donc durablement privés de libertés économiques, mais qui pouvaient se déplacer
librement et qui avaient le devoir de s’exprimer
librement.
D’autre part, à quoi sert de se
déplacer si l’on ne peut aller ? A quoi sert de s’exprimer si l’on ne peut
être écouté ? C’est bien ce qu’éprouvent les SDF dont les libertés
économiques sont réduites à leur plus stricte expression. Le degré de liberté est consubstantiel à la
puissance économique. Dans un monde fini, il arrive un moment où la propriété
privée prive de propriété.
« La question fondamentale n’est pas celle des inégalités par rapport à
la richesse , mais de savoir si le système libéral contribue à améliorer la
situation du plus grand nombre . » Ce serait vrai si les ressources et
l’espace permettraient une croissance infinie. Or, il paraît que ceux-ci sont
limités. Quand vous avez atteint les frontières – ce qui se passe de nos jours
- , les inégalités deviennent justement la question fondamentale.
« J’ai cette conviction que
le système libéral est le système politique et économique capable
d’apporter la prospérité au plus grand nombre. » C’est parfaitement vrai. Mais
pour réaliser cette ambition ( et il faut viser plus haut : apporter à
tous), il faut plafonner la fortune. Un individu trop puissant empêchera les
autres de s’élever.
Le libéralisme est sans doute le
meilleur système lorsque le potentiel de croissance le permet. Mais il est
incapable de gérer la pénurie. Vous ajoutez le plafonnement, et il devient
adéquat.