Ce qu’il convient d’identifier, pour la Miviludes, ce sont les dérives sectaires, c’est-à-dire les comportements répréhensibles qui nuisent à l’individu.
Convaincre quelqu’un qu’il a été créé par une entité surnaturelle invisible omnisciente et omnipotente qui dicte sa volonté par télépathie à certaines personnes triées sur le volet auxquelles il convient d’obéir et d’avouer ses fautes sous peine de souffrir les tourments de l’enfer pour l’éternité, n’est pas répréhensible. C’est de la religion.
En revanche, convaincre quelqu’un qu’il doit donner tout son argent à une organisation qui va le révéler à lui-même et se couper de sa famille afin de ne pas subir d’influences pouvant le détourner de la voie qui permet de se détacher de
l’empreinte des Thétans pulvérisés par Xénu sur la planète Teegeeack est en soi répréhensible. C’est du sectarisme.
Plus précisément, selon Arnaud Palisson, une secte est une « personne morale à but philosophique, spirituel ou religieux dont les organes ou représentants commettent, pour son compte, des infractions pénales en tant qu’auteurs ou complices ». La thèse de Palisson est
téléchargeable ici.
On trouve en outre dans la loi nº 2001-504 du 12 juin 2001 la définition qu’une secte est une personne morale « qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d’exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités ».