Réponse originale
Oui, l’évolution se complique du fait de la venue de l’homme qui cherche à la comprendre, comme s’il y avait complicité entre cette évolution et l’homme, le seul animal doué de cette réflexivité : connaissance de lui-même par rapport au monde qui l’entoure. L’évolution de l’homme prend des allures exponentielles au regard de la vie des grands reptiles qui étaient locataires avant nous de la planète bleue durant des millions d’années. Aucun animal autre que l’homme ne peut transformer la surface de la terre ? L’homme a donc le rôle d’accélérer cette évolution, de la prolonger. Le hasard et la nécessité font donc bon ménage dans l’évolution. On peut parler d’uchronie, il semble que les choses se soient passées au mieux pour que vous veniez au monde dans la peau d’un homme. Et vous savez vous perfectionner et perfectionner le monde qui vous entoure ; en cela, vous participez à l’évolution. On ne peut pas dire d’un patron qui part avec la caisse aux Bahamas qu’il agisse pour une évolution positive de l’humanité ; il casse l’harmonie et en ce sens, il est nuisible. Nous sommes les gardiens du « zoo » ; mais c’est évident : si nous détruisons les autres espèces, les arbres et les animaux, cela revient à scier une branche sur laquelle nous sommes assis. La responsabilité existe du fait de la conscience. Et si vous ne croyez pas à la conscience innée, inventons-la ! Nous avons le rôle d’inventer l’évolution, de prévoir ; ceci est une responsabilité qui ne nous donne pas le rôle de « maître » ; il n’y a que le pouvoir qui fait les « maîtres ». L’homme a la faculté de dépasser sa nature et peut-être bien que l’évolution a besoin de cette faculté. Quant à la genèse, elle est permanente, je ne suis évidemment pas créationniste. La spiritualité, mot qui vient de l’esprit, c’est d’user de cet esprit dans un sens de sauvegarde collective de l’espèce humaine mais elle ne peut se faire sans aimer les autres, sans altruisme si vous préférez. Auguste Comte nous dit, dans l’ordre : religion, métaphysique et enfin : positivisme. Il conçoit l’évolution de l’humanité comme ça. Lui ou Spinoza sont des athées spirituels. Ils refusent la religion tribale qui tient de l’instinct grégaire. Si l’homme dépasse ses instincts, ses peurs de l’au-delà, ses légendes sacralisées, ses illusions de paradis, il se met à l’unisson de l’évolution. Et ça, ce n’est pas « contrôler les lois naturelles » mais vivre avec elles. Merci pour votre dernier commentaire.
A.C