Un communiqué des Nations Unies, daté du 18 mai 2009, indique qu’en apprenant la nouvelle de sa nomination comme émissaire de l’Onu pour Haïti, Clinton a déclaré que « le bilan des catastrophes naturelles survenues l’année dernière est lourd mais le gouvernement et le peuple haïtien ont la détermination et la capacité de « mieux reconstruire » non seulement en vue de réparer les dégâts subis mais de jeter les bases du développement durable auquel ils aspirent depuis si longtemps »
Pourtant la popularité de Clinton en Haïti a été sérieusement érodée au cours des dernières années :
1) nombreux sont les Haïtiens qui n’ont pas pardonné à Clinton d’avoir rétabli Aristide dans ses fonctions et, surtout, d’avoir renforcé l’embargo décrété par l’Organisation des Etats américains et l’Onu contre le pays et dont le bilan, notamment sur la santé des enfants, n’a jamais été dressé. Personne n’a oublié non plus la fermeture unilatérale des comptes bancaires détenus aux États-Unis d’Amérique par des milliers de simples citoyens haïtiens qui n’étaient mêlés ni de près ni de loin au coup d’État de 1991 ;
2) le désenchantement régnant dans le camp de La Fanmi Lavalas. En effet, alors même que les partisans d’Aristide faisaient croire que la venue de Clinton faciliterait le retour de leur chef, l’ex-président américain avait déclaré à Cité Soleil qu’il fallait regarder vers l’avenir. Pour Clinton, la page d’Aristide était donc clairement tournée. Cette volte-face n’a certainement pas plu aux lavalassiens. D’autre part, ceux qui pensent encore que la nomination de Clinton pourrait avantager le retour d’Aristide ne comprennent rien à la politique internationale et encore moins à la nouvelle politique américaine.
3) le camp Démocrate américain a été soupçonné, sous la présidence de Clinton, de tremper dans plusieurs dossiers de corruption, notamment au niveau de la compagnie nationale de télécommunications (TÉLÉCO).
« Aujourd’hui, nous devons mener une autre forme de lutte afin d’aboutir à notre indépendance économique, dont l’inexistence rend fragile notre indépendance politique » René Préval - 18 mai 2009
« Nous dépendons trop de l’aide étrangère », a-t-il ajouté.
Le plus ancien quotidien d’Haïti s’interroge sur la nomination de Bill Clinton, « présenté comme « un avocat international pour Haïti », même quand les nationalistes modérés voient déjà en lui le « nouveau gouverneur général ». Il aura « la lourde tâche d’appuyer les efforts des autorités haïtiennes en vue du développement économique et social durable du pays et de promouvoir le renforcement des capacités locales et un avenir meilleur pour Haïti . Qui va appuyer qui ? Qui va orienter quoi ? », se demande Le Nouvelliste dans son éditorial du 20 mai dernier, en ajoutant : « Qui faudra-t-il blâmer quand on s’apercevra que « plus ça change, plus c’est la même chose » ? Qui sera responsable du sous-développement ou du mal-développement du pays ? Comment des responsables d’un pays peuvent-ils accepter qu’un étranger, qui perçoit un salaire symbolique d’un dollar US annuellement, fasse le travail de développement économique et social à leur place ? ».
27/05 11:21 - LeManu
Salut, toi ! Peux-tu nous renseigner à l’avance sur ton agenda de septembre ? Soutien (...)
25/05 22:01 - Christoff_M
Si on ne vous croisait pas ici, s’il n’en restait pas quelques uns qui se battent, (...)
25/05 17:46 - franc
Merci mr Denis Robert et ne nous abandonnez pas -----------------------------------le monde (...)
25/05 13:46 - herve33
Les 4x4 d’Haiti et à coté de cela , le peuple qui n’a pratiquement rien n’a à (...)
25/05 12:14 - Gül
@ Zen, Mille fois d’accord ! Ce truc est un cauchemar !!!! :-((
25/05 12:13 - ZEN
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