@ cara
Je crois que trop de personnes réagissent ou réagiront ici sans avoir vu le film. Je ne parlerai donc pas d’un film que ja n’ai pas vu. J’ai bien aperçu un résumé au JT de France 2, mais que savoir d’un film d’après un tel regard ? Si cara (voir à 10h52) a fait allusion plus haut à Flaubert et Bergman, c’est peut-être parce que ce film est plus riche que l’on voudrait le croire. Si on doit trouver des thèmes communs à ces trois oeuvres, j’ai peut-être une idée là dessus. Madame Bovary et les thèmes de Bergman parlent beaucoup de la culture bourgeoise dans ce qu’elle engendre de frustration, d’étouffement, de refoulement, de dureté et d’absence de compassion. Si l’on devait dégager une thématique dominante du cinéma scandinave, ce serait les rapports de l’individu avec un consensus, une hypocrisie sociale et des aspects peu reluisants ou sombres cachés derrière la respectabilité apparente. On y perçoit l’influence du Luthérianisme sur les sociétés scandinaves (avec une chape de plomb sur la personne). On retrouve ces thèmes dans les films de Dreyer (dès les années 20), chez Bergman, mais aussi dans les nouvelles générations (Festen, Dogville du même Lars Von Trier, pour ne parler que de ceux que j’ai vus). La névrose serait-elle un thème majeur du film ? En tout cas, pour ma part, je refuse le ton général de l’article, tous les films de l’auteur autres que Dogville ne seraient que des nullités, je n’admettrais pas qu’on dénigre un cinéaste qui n’aurait fait que ce film.
Dogville a à son casting Nicole Kidman et Lauren Bacall, Lars Von Trier parvient visiblement à intéresser d’autres personnes qu’un petit milieu de parasites du cinéma franco-français auteurisant.
Vous pouvez aussi faire passer Shining pour un film d’horreur bas de gamme avec de tels raccourcis.