Mon argument tient parfaitement et il vous suffit de faire une petite recherche sur Google pour comprendre assez rapidement que la gestion des forêts destinées à la production de papier sont une arnaque. Les essences originales ont été détruites sur les parcs en question, remplacées par des espèces hybrides et parfois même modifiées génétiquement afin de pousser dans des temps records, mais au prix fort en terme de gestion des sols et de ce qui était autrefois la faune et la flore du coin.
D’autre part, il est de notoriété publique que depuis la moitié du dix-neuvième siècle, l’utilisation de l’acide et du chlore pour le blanchiment du papier a généré un volume titanesque d’ouvrages fragiles qui par alcalinisation précoce tombent en poussière au bout d’environ un siècle. Pour cette raison les grandes bibliothèques mondiales (BNF comprise) passent leur temps à digitaliser au plus vite les ouvrages afin d’en conserver une trace. Ce procédé a certes été remplacé depuis les années 80 mais hélas un peu tard et nous ne saurons qu’à la fin de notre vingt et unième siècle si les nouveaux procédés de blanchiment du papier (d’ailleurs inutile au confort visuel de la lecture) auront passé le cap de la désintégration. La seule chose que l’on sache vraiment est que le procédé de blanchiment à l’oxygène est plus polluant et très coûteux.
Toutefois, je reste d’accord avec vous sur le point central que le support magnetique ou magnéto-optique n’est en aucun cas la garantie de la persistence des œuvres... Il va encore falloir travailler.