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Commentaire de Nico

sur Les Ecuries d'Augias


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Nico 25 mai 2009 21:07

@ abelard

Je suis d’accord avec ce que vous dites, mais je connais assez peu le sujet pour une bonne raison : je crains tellement les films français que je ne les vois que dans des sorties collectives, scolaires ou amicales. Ils me font fuir et en plus on ne peut se fier aux critiques.

De toute manière, la situation actuelle reflète certaines tendances historiques du cinéma français, du moins à ce qu’il me semble (je ne suis pas un grand connaisseur et peux me tromper). Notre cinéma national me semble avoir toujours privilégié (même avant la nouvelle vague) le scénario par rapport à l’image et une veine sociale et réaliste, même s’il y a un gouffre qualitatif avec ce qui est fait aujourd’hui. Les films français tiennent généralement par la qualité et le côté très écrit de leurs scénarios, peut-être à cause d’un héritage littéraire prestigieux.

 Nous n’avons jamais eu un de ces très grands plasticiens du cinéma (Dreyer, Tarkovski, Murnau, Kurosawa), ni non plus un cinéaste du type Eisenstein (avec un côté « la pensée en images » exacerbé). On pourrait enfin reprendre encore le cinéma italien, mais a-t-on jamais eu un réalisateur qui traduisait un propos par l’image de manière aussi magistrale que Fellini (les fantasmagories baroques du Satyricon ou de Casanova) ou Visconti (la splendeur plastique illustrant le thème du déclin des aristocraties) ?

Il y a également un type de cinéaste que je ne trouve guère, qui serait un regard fort, presque démesuré sur le monde, c’est difficile à expliquer, ce serait des discours aussi forts tels que la force romantique et visionnaire du Werner Herzog de la grande époque ou le regard philosophique et poignant d’Ozu. Le cinéma français m’a toujours semblé très sage de ce point de vue, trop d’ailleurs.

En fait, je ne trouve pas de cinéaste français que je puisse mettre sur un pied d’égalité avec les titans du cinéma (Chaplin, Kubrick, Hitchcock...), j’aime bien par exemple Resnais et Clouzot, mais je ne peux quand même pas les mettre dans cette catégorie. Il y a bien Bresson, mais je n’ai vu que son remarquable Lancelot et Le journal d’un curé de campagne il y a 15 ans.

PS ; Puisque je peux parler à un connaisseur, y a t-il un une raison valable pour supporter un film de Rohmer jusqu’au bout ? Je n’y ai pas réussi, suis je normal ou y a t-il des richesses cachées ?


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