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Commentaire de abelard

sur Les Ecuries d'Augias


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abelard 25 mai 2009 21:38

@Jakmachin

Fais un peu attention à ton orthographe, mon lapinou, même en te pardonnant tes fautes de frappe il n’en demeure pas moins que tu as une orthographe à chier.
Pour un droitier nationaliste, ne pas savoir manier sa langue natale, ça fait tâche. Prends exemple sur ton maître Le Pen et révise tes imparfaits du subjonctif...

Je devrais te citer un cinéaste de la vraie droite ? Pas celle qui mondialise ?

Mon pauvre biquounet, mais dans quel monde vis tu ? Quel âge as tu ?
Est-ce de ma faute à moi si comme à son habitude la plus grande partie de ta famille politique est allée à la soupe et mignardise aujourd’hui le postérieur américain comme elle suçotait gentiment le fondement allemand hier ?
Même si tu me demandais de te citer un homme politique de droite qui ne mondialise pas, j’en serais incapable. De Villiers ? Peut-être en oubliant que c’est à lui qu’on doit la privatisation de TF1 transformée en télé pisse série américaine, d’origines ou copiées.
Il n’en reste pas moins que Von Trier est un réac, que tu le reconnaisse ou non ne change rien.

Puisque tu en parles, permets moi de me pencher sur le cas d’Autant-Lara.
C’est vrai que sénile avant l’heure, il a fini dans les bras de Le Pen. Plus par aigreur, sans doute, que par conviction. Comme tu le dis, il avait subi les foudres de Truffaut, le grand imprécateur.
Pourtant Truffaut et Autant-Lara partageaient le même genre d’idéologie. Analysons, si tu le veux bien, le fond de la « Traversée de Paris ».
Gabin y campe un peintre (un intellectuel artiste) croisant par hasard Bourvil, un prolo prêt à trafiquer pour survivre à la guerre.
Je te passe leurs tribulations que tu connais sans doute aussi bien que moi. Je m’arrêterais juste quelques instants sur la fameuse scène du bar où Gabin comprend que le patron « protège » une juive et en profite pour la mettre en esclavage. Scène qui se conclut sur le célèbre « Salaud de pauvre ».
C’est la fin du film qui est intéressante. Gabin et Bourvil sont arrêtés et embarqués par les allemands.
Tandis que Bourvil est désigné comme otage et emmené en camion, Gabin se voit sauvé par un nazi amateur d’art qui connait son oeuvre et le libère.
Le film se termine après la guerre, dans une gare ou monsieur Gabin, vêtu en grand bourgeois croise Bourvil qui a survécu et est devenu porteur...
Quel sens donner à ça ?
Eh bien tout simplement le sens du monde pour Autant-Lara.
Quand on est prolo, on le reste. Chercher à sortir de sa condition, comme le fait Bourvil, ne mène qu’aux pires ennuis. De fait il manque d’un cheveu de se faire fusillier. Mais qu’on lui donne un boulot à sa mesure (ici porteur de bagages) et le prolo est heureux et reconnaissant.
Il existe par contre une espèce d’hommes élus. Les gens raffinés, les intellectuels, les artistes, qui eux sont toujours au dessus de la mêlée, parce qu’ils se reconnaissent entre eux, se soutiennent et se respectent quelques soient leurs idées politiques ou leurs origines. La scène où Gabin rencontre l’officier nazi est un chef d’oeuvre du genre qui répond à la scène de la « grande illusion » entre Fresnay et Von Stroheim où ces deux officiers discutent de la fin de l’aristocratie.

Comme tu le vois, Autant-Lara n’hésitait pas non plus à brouiller les cartes nationales. Pour lui il existait une élite supra nationale destinée à s’erichir et à commander. Elite dont il faisait partie, évidemment (en tant qu’artiste).
Et le reste du monde, le bas peuple représenté par Bourvil n’était là que pour obéir. C’est d’ailleurs ce qui rend les prolos heureux.

Cette façon de penser élitiste et arrogante est exactement celle que développait Truffaut. Ils ne se sont opposés que pour des raisons de pouvoir, pas d’idées...


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