Jaja,

« et nie l’intérêt d’une grève générale », cette phrase est du journaliste. Je ne pense pas que les deux personnes inteviewées nient l’intérêt d’une grève générale. Encore faut-il que les salariés soient prêts à la faire... Si cela doit les monter les uns contre les autres, est-ce productif ?

Et justement quand O.Besancenot propose aux salariés de se scinder entre ceux qui font la grève et ceux qui ne la font pas ou entre ceux qui sont menacés de licenciement et ceux qui ne le sont pas, trouvez-vous qu’il travaille à l’union des forces populaires ? 

Pas moi. Vous savez, il y a les directions syndicales qui sont ce qu’elles sont (j’ai ma préférence) et ce n’est déjà pas si mal qu’elles continuent d’appeler à des journées d’action unitaires et veuillent prolonger le 26 mai puis le 13 juin, puis au-delà des congés d’été... Et il n’est pas vrai de dire que ces manifs ne servent à rien. Il y a eu plus de manifestants en cinq mois (2009) en France qu’en cinq ans...

Beaucoup de contributeurs de Bellaciao disaient qu’ils resteraient au lit le 1er Mai parce que cela ne voulait plus rien dire, manif planplan, etc... Finalement, il y avait cinq fois plus de monde cette année que l’année dernière le 1er Mai...

Et puis, il y a la conjoncture, le contexte politique et social qui se durcissent de jour en jour avec cette crise qui n’en ait qu’à ses débuts. Je pense qu’il n’y a pas lieu de s’impatienter, le mécontentement ne va pas retomber et les « ingrédients » sont là pour une prise de conscience plus grande que les choses ne peuvent plus durer en l’état.

En attendant, ne croyez-vous pas qu’il faut travailler sur les perspectives politiques d’un tel mouvement populaire ? Pensez-vous que le changement de société que nous appelons de nos voeux se fera de manière spontanée, non préparée ? Je pense qu’effectivement « on ne sait pas sur quoi cela peut déboucher » et que ce serait mieux de savoir où on veut aller ensemble et par quels moyens (sans exclusive) on y arrivera.