Nous avons la croissance (faible d’accord), et nous avons le chômage. Toutes théories qui affirme que la croissance est la solution au chômage est une théorie dite de la percolation. C’est à dire, pour faire court, qu’une partie de la population s’enrichissant, le reste devrait suivre. En fait, dans le meilleur des cas, c’est sont des emplois de « domestiques » et « d’avocats » que l’on voit apparaitre. C’est le cas de figure nord americain. Il est donc très difficile d’affirmer scientifiquement que la croissance est la solution au chômage.
Comme d’autre part, il est à peu près certain que cette croissance est nocive à la planète, une reflexion s’impose.
D’abord, sur l’idée même de croissance. En effet, si je prends ma voiture pour aller au travail, que je roule en moyenne à 15km/h (comme un vélo), que je doive travailler en partie pour rembourser mon crédit, que je fume un paquet de clopes parce que j’ai les nerfs de ne pas trouver de place pour me garer, que je suis hospitalisé suite à un infactus du aux clopes et aux Mac Do, et si en plus un pétrolier s’est échoué, et que mon entreprise a obtenu le contrat de nettoyage du littoral, nous aurons eu de la croissance... Mais sommes nous plus heureux pour autant ?
Un autre exemple. Si dans le yaourt que je mange, les fraises viennent du Maroc, ont voyagé jusqu’à l’usine au Danemark, puis, toujours en camion, jusqu’en Italie pour être mis en pot, puis encore jusqu’a ma superette, toujours en camion, de la croissance, des emplois auront été fabriqués, mais quid du bonheur, quid des hérissons sur les routes ?
Je pense très sérieusement que l’équation croissance = emploi est une fausse évidence.