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Commentaire de blh

sur Les Ecuries d'Augias


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blh 27 mai 2009 01:17

En un :
Qu’est-ce qui permet à certains d’être aussi péremptoire d’affirmer que les personnes qui critiquent ici ou là n’ont pas vu ces films ? Vous lisez dans le marc de café ? Vous êtes devin ?
En deux :
Je n’ai strictement rien contre les films porno, ceux-ci pouvant être un exutoire pour quelques-uns, sous la condition qu’ils soient biens construits, filmés... Ce que je doute fortement.
En trois :
Résumer St Germain des Prés à Vian et à Gréco est un peu restrictif et inamical pour les autres vedettes ; je pense à toute la faune qui virevoltait au Café de Flore, au Lip, au Bonaparte ... :)
Et pour terminer :
Qu’est-ce que l’art, me demande-ton ?
Une manifestation des capacités de l’homme à traduire selon ses moyens ce qui l’entoure et d’anticiper l’avenir en se servant du passé. Et ces manifestations font appel à des techniques, à des sciences bien particulières élaborées, patiemment façonnées au cours des ans.
Un art, c’est une science portée à la perfection. Ou qui y tend.
Mais ce n’est pas tant l’art en lui même qu’il convient de préciser, mais surtout ceux qui s’en disent les principaux entrepreneurs,(les artistes, les critiques d’art),les uns très haut placés sur les podium, que l’on appelle « branchés » ou « reconnus » ;les autres,peu nombreux évidemment,les producteurs jugés hors du coup,les « ringards », les « ploucs » face à ceux qui regardent, qui consomment, ce que l’on appelle le public.
Et c’est là que le bât blesse. Car le public renâcle devant tant de sottises écrites, devant tant de tableaux où les crottes de chien rivalisent avec des taches d’encre disposées par le singe du copain, devant des films où surnagent une double volonté de culpabiliser ceux qui regardent et qui n’en peuvent mais - on a plus le temps de réfléchir aux sous entendus des images, on a pas le temps de la distanciation nécessaire pour en appréhender la continuité et de tout replacer dans le vrai contexte original ; l’autre volonté, qui exacerbe la première, est de vouloir choquer le spectateur en faisant appel a ses instincts les plus bas( quand ce n’est pas lui faire comprendre qu’ils sont bas) en exhibant le sexe à tout vent. Et dans n’importe quelle direction.
Le public renâcle, oui, malgré un conditionnement quotidien venant du système, par l’intermédiaire des médias, soigneusement entretenus par les « gens dans le vent », « ceux qui savent vivre », « les vrais connaisseurs », les « artistes ». Le public renâcle car il se sent de plus en plus anesthésié, entraîné dans une infernale spirale de la médiocrité, du gore, du graveleux.
Alors que l’art , et le cinéma en particulier, devrait élever la pensée à un niveau supérieur, ce dernier devient bassement matérialiste, bavard, prétentieux et faussement onirique.
Et les rares amoureux de l’art, les rares cinéastes que l’on devine pétris de poésie, de vérité, sont lâchement abandonnés, voire vilipendés.
C’est cela que je voulais dire avec ces deux films dont l’un est un outil de propagande évident et l’autre une pantalonnade ou le sexe se prend pour un cerveau...
Je maintiens donc : à dégueuler un dimanche soir.


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