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Commentaire de Alexeï

sur La destruction perverse de l'École en deux images : un dessin de Chaunu dans Ouest-France


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Alexeï 27 mai 2009 08:36

@ french-car.

Le professeur est traduit le 4 juin 2009 devant un conseil de discipline au rectorat de l’Académie d’Aix-Marseille pour les motifs suivants :

« Par courrier en date du 22 avril, je vous informais que la situation créée depuis le début de l’année scolaire au collège S.d.B par vos absences répétées et justifiées tardivement, comme les excès verbaux relatés dans le rapport établi le 26 janvier 2009 par le chef d’établissement faisant état de vos propos tenus à l’écart des élèves de la classe, m’avaient cinduits à engager à votre encontre une procédure disciplinaire ».
 Si les absences ne sont pas niables (le professeur est diabétique insulino-dépendant contraint de se faire quatre injections quotidiennes d’insuline), perd souvent connaissance suite à des hypoglycémies nocturnes et ne peut de ce fait justifier immédiatement une absence qui le prend de court. Par ailleurs, le recteur a diligenté une procédure d’aptitude à l’emploi auprès du médecin de prévention du rectorat et d’experts qu’il jugera utiles de nommer. Ce grief imputé au professeur fait double emploi avec la procédure médicale qui est la seule adaptée.

Pour le second grief, le professeur a fait remarquer à quelques élèves-voyous intrumentalisés par une principalevoyou inculte (une ancienne PEGC qui se entend se payer la peau d’un agrégé par concours, trouvant là l’occasion de prendre une revanche professionnelle et sociale.

Voici le courrier qu’il a envoyé au ministre de l’Éducation Nationale par la voie directe pour l’informer du harcèlement dont il a été victime depuis la rentrée de septembre 2008.

Monsieur S.M.
Professeur agrégé d’histoire-géographie
Collège
13 127 VITROLLES

                  
                               AIX, le 7 mai 2009.

OBJET : Demande de protection de la collectivité publique au titre de l’article 11 de la loi n°83-634 du 11 juillet 1983.

J’ai été attaqué dans l’exercice de mes fonctions par Mme J., principal du Collège ... à VITROLLES qui a rédigé le 26 janvier 2009 à l’adresse du recteur de l’Académie d’AIX-MARSEILLE un rapport mensonger à l‘origine d’une procédure disciplinaire diligentée à mon encontre. Voici une liste malheureusement non exhaustive des outrages que j’ai eu à subir depuis ma reprise à mi-temps dans l’établissement le 23 septembre 2008 :
 - provocation délibérée en m’offrant un gâteau tout en sachant pertinement que je suis diabétique insulino-dépendant (4 injections par jour) et que le sucre constitue un poison mortel.
 - manquements répétés à son devoir de réserve en insistant sur l’incompé-  tence supposée de Mme R., principal-adjoint au collège durant l’annnée 2007-2008 (ces questions doivent se régler entre le chef d’établissement, l’intéressée et le rectorat) ou sur la mienne (“Vos cours sont totalement inintéressants”, “On ne se contente pas de demander uniquement des dates aux élèves” oubliant que l’acquisition des repères chronologiques et spatiaux fait partie des savoirs exigibles au diplôme national du brevet)
 - prise d’otages (le terme n’est pas outrancier) de mes copies du devoir commun de 4e pour me contraindre à les réclamer dans son bureau.
 - rébuffades humiliantes perpétuelles en public, devant la stagiaire de Mme C., professeur de lettres modernes (que je compte faire citer comme témoin lors de la CAPA disciplinaire) ou au secrétariat (je ferai également citer la secrétaire de direction comme témoin), ce qui me contraint à ne plus y mettre les pieds et à envoyer notamment les arrêts de travail par la poste, ce qui est totalement inélégant, ralentit leur transmission et leur traitement.
 - rédaction d’un rapport mensonger daté curieusement du 26 janvier 2009 (dans un français des plus approximatifs) m’accusant d’insultes auprès des élèves de 4C et notamment d’appel au meurtre (la main-courante rédigée au commissariat de police de VITROLLES sous la dictée de l’élève A. ne reprend pas cette accusation délirante) qui mériterait, si elle était avérée, que je sois traduit devant le tribunal correctionnel et non devant une commission rectorale dont le résultat est déjà connu d’avance. Le chef d’établissement évoque l’exigence de respect de ma part : c’est bien le minmum que l’on puisse attendre d’élèves en manque de repères. Elle oublie par contre de mentionner les propos racistes tenus par certains de  ces élèves que je lui ai signalés en présence de son adjoint. Il est plus commode et plus lâche d’accuser l’enseignant. Face à de semblable agissements, je mesure à quel point j’ai eu raison d’utiliser l’informatique uniquement sous la surveillance de l’ATI : ce n’est pas une procédure disciplinaire qui me tomberait aujourd’hui dessus mais la prison.
 - instrumentalisation des élèves-voyous pour obtenir ma peau, ce qu’elle est parvenue à faire. Les actes les plus abjects ont été encouragés et les propos les plus immondes d’une élève manifestant publiquement sa joie à voir des êtres humains mourir sur internet tolérés.

 Peut-on faire pis ? Un individu qui est capable d’agir ainsi ne devrait-il pas être exclu à jamais de toute fonction d’autorité. Il a déshonoré sa fonction et nui gravement à la légitime considération que les citoyens doivent avoir pour les institutions de la république. Eh bien non : la madame est toujours chef d’établissement tandis que le professeur qui exige l respect des règles de la classe est traduit devant une commission de discipline.

Mais les protecteurs de ces gens sans principes ont beau faire. Que tout ce beau monde reste en fonction, soit promu et couvert d’honneurs, rien en dehors des cercles de courtisans ne pourra masquer son discrédit. C’est ainsi que se construit une administration-voyou. Je me permets de vous rappeler, Monsieur le ministre de l’Éducation Nationale, que la légitimité d’une autorité républicaine puise dans le respect scrupuleux de la loi.

En conséquence, j’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance la protection de la collectivité publique conformément à l’article 11 de la loi n°83-634 du 11 juillet 1983 qui stipule que « la collectivité publique prévoit de protéger les fonctionnaires contre les diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occcasion de leurs fonctions ».

Je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma considération distinguée.

         


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