La destruction perverse de l’École en deux images : un dessin de Chaunu dans Ouest-France
Un dessin en deux vignettes, paru le 22 avril 2009 dans Ouest-France sous la signature d’Emmanuel Chaunu, donne à mesurer la frappe étonnante de l’image avec laquelle les mots ne peuvent rivaliser. La représentation analogique propre à l’image entraîne une condensation de l’information et sa saisie globale, quand la représentation arbitraire par les mots suscite la dispersion de l’information et sa lecture fractionnée.
Sans doute l’image souffre-t-elle d’infirmités comme l’impossibilité d’exprimer la négation ou la difficulté d’exprimer le temps. Ainsi, pour faire comprendre ici la succession dans le temps des deux vignettes, l’auteur doit-il recourir aux chiffres pour les dater, l’une en 1969 et l’autre en 2009.
Un contraste tranché
Mais il n’y a que l’image pour offrir contraste aussi tranché entre ces deux scènes d’école à 40 ans d’intervalle. L’ellipse, en effet, qui omet tout ce qui s’est passé entre-temps comme non nécessaire à la compréhension, les fait, en les juxtaposant, littéralement entrer en collision.
Mais, là s’arrête la ressemblance. La charge culturelle des couleurs, en effet, est diffèrente : éteintes ou lumineuses, elles suffisent à elles seules à évoquer le climat des deux époques, plus sévère en 1969, plus gai en 2009. Surtout, les relations entre personnages sont diamétralement inversées : ce n’est pas la même personne qui est prise à partie dans les deux cas.
- En 1969, c’est à leur fils que les parents demandent des comptes en le fusillant du regard. L’élève, tout penaud, se tasse sur lui-même sous l’orage dans une belle métonymie de la culpabilité assumée. La professeur, au contraire, droite comme un « i », offre celle de l’autorité traditionnelle, sûre d’elle-même, un peu stéréotypée tout de même dans son allure austère, avec lunettes, chignon, corsage à jabot, et moue aux lèvres de désapprobation justifiée.
- En 2009, c’est la jeune professeur que les parents dominent debout et invectivent, yeux exorbités et toutes dents dehors. Assise, intimidée, la jeune femme lève la tête vers eux. Plus avenante que son aînée, la coiffure libérée du sévère chignon et le pull échancré sur la gorge, elle supporte l’humiliation du savon, portant les doigts à ses lèvres selon une métonymie bien connue d’un aveu de culpabilité intériorisée. Pendant ce temps, l’élève, rigolard, assiste à la scène, bombant le torse bras croisés pour une belle métonymie de l’arrogance et de la bonne conscience.
Un sourire jaune
Une aussi grossière inversion de la distribution manichéenne des rôles entre coupable et innocent est le ressort même de la farce : la distorsion entre ce qui est en 2009 et ce qui devrait être comme en 1969, doit déclencher le sourire pour rétablir l’équilibre rompu. Mais la gravité du sujet est telle qu’on ne se surprend qu’à sourire jaune : on tolère mal, en effet, un monde à ce point à l’envers où triomphent l’arrogance du cancre et l’irresponsabilité de parents au détriment non seulement de l’autorité professorale mais de l’avenir même de leur enfant.
Un des symboles du désordre scolaire de 2009
En dépouillant les deux scènes de tous détails superflus ou contexte inutile, la stylisation ne nuit pas à leur signification : elle les fait au contraire accéder à la portée générale du symbole. À elles seules, elles suffisent à représenter deux états de l’école, l’ancien et le nouveau. L’ellipse du laps de temps qui s’est écoulé entre les deux, n’en altère pas la compréhension : en conduisant à leur juxtaposition, au contraire, elle accuse les reliefs du contraste, ce procédé structurel de la perception : la tragédie survenue n’en est rendue que plus évidente encore. Ce renversement des rôles contre nature est ressenti comme une contradiction insoutenable.
Mises hors-contexte, les notes reprochées à l’élève puis à la professeur sont le symbole d’une fonction scolaire ruinée, masquant tout le travail d’apprentissage avec ses aléas, son progrès ou sa stagnation. La conduite des parents, elle, n’est explicable que par deux hypothèses autovalidantes tout aussi symboliques : selon l’une, leur fils est à leurs yeux un phénix irréprochable et, selon l’autre, la professeur est présumée malveillante et/ou incompétente.
En conséquence, de mauvaises notes ne sont plus reprochées à l’élève mais à la professeur. L’élève n’a plus à rendre compte de son mauvais travail. C’est la professeur qui est tenue pour responsable de son échec et donc sommée de se justifier. Et, à en croire le dessin, la malheureuse s’y résigne humblement sous les foudres de parents devenus fous furieux, bien décidés à imposer leur loi. Leur langage incorrect, lui-même, - « C’est quoi ces notes ? » - symbolise autant leur colère que l’ inculture et l’arrogance qu’ils transmettent - hélas ! - à leur enfant.
Une représentation fidèle à la réalité
Le comble est qu’on ne peut même pas reprocher au dessinateur d’avoir versé dans l’outrance de la caricature. « Topaze » de Marcel Pagnol présentait, dès 1928, une semblable scène mémorable où Topaze, le professeur, devant Mme la Baronne, était contraint par le chef d’établissement de recalculer la moyenne de son fils pour éviter qu’une addition de zéros donnât zéro ; mais ça se passait alors dans une pension privée. Aujourd’hui, c’est l’enseignement public qui connaît le même sort. La hiérarchie pèse de tout son poids pour que les notes soient surévaluées : tous les moyens sont bons pour tromper l’élève, « acheter la paix sociale » et prouver que l’institution fonctionne bien.
On entend encore le père d’une élève, directeur des ressources humaines d’une entreprise transnationale, s’écrier en apprenant que sa fille fraudait : « C’est impossible ! Je donne une bonne éducation à ma fille ! » On reconnaît la même hypothèse autovalidante de l’infatuation de soi : il ne pouvait évidemment venir à l’idée de ce monsieur d’inverser prémisse et conclusion : comment aurait-il pu admettre que, puisque sa fille trichait, l’éducation donnée n’était peut-être pas si bonne ? Quel professeur n’ est pas à même de se trouver des exemples comparables ?
Il manque, toutefois, à ce dessin, pour être encore plus fidèle à la réalité, la présence tutélaire et maléfique de l’administration qui favorise ce désordre. Car jamais parents ne se permettraient pareil outrage envers un professeur si un chef d’établissement ne le leur désignait pas expressément comme le responsable de l’échec de leur enfant pour s’exonérer du désordre dans l’établissement qui y conduit. On aurait bien vu, en arrière plan, dans l’entrebâillement de la porte, le sourire carnassier d’un hiérarque voyeur. Paul Villach
64 réactions à cet article
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Alexeï 26 mai 2009 12:00Excellent article qui démontre l’inversion des valeurs scolaires.
Je confirme que si les parents se permettent aujourd’hui de telles conduites, c’est le résultat de l’absence d’éducation de cette génération post-soixante-huitarde ainsi que la complicité d’une administration-voyou trop heureuse de voir les professeurs indociles mis au pas.
Dans un collège de Vitrolles (ville des Boûvhes-du-Rhône dirigée par une mairie Front National de 1997 à 2002), un professeur d’histoire-géographie est traduit le 4 juin 2009 devant un conseil de discipline pour s’être opposé à une principale-voyouse en lui rappelant que le respect des règles de la classe était indispensable à toute vie en société.
Les deux motifs invoqués par le recteur de l’académie d’Aix-Marseille ne manquent pas de piquant :
- des absences répétées justifiées tardivement (le professuer diabétique insulino-dépendant est sujet à de fréquentes hypoglycémies induisant des pertes de connaissance) tandfis qu’une procédure médicale est parallèllement diligentée.
- manquement de correction à l’égard es élèves. Le professsuer se voit reproché d’avoir fait remarquer à ses élèves qu’ils étaient mal éduqués (ce qui provoque l’ire des parents et de leurs élus qui ne représentent souvent que les intérêtes de leur progéniture). Cela a ému la PEEP qui, lors d’un conseil d’administration, a envoyé une déclaration au recteur sans que celui-ci ne soit averti ni par ses collègues élus ni par l’administration. Les noms des signataires ont été masqués conformément à la loi socialiste liberticide du 12 avril 200 qui autorise la délation. Le professeur est même accusé d’appel au meurtre : il est vrai qu’après un cours sur la liberté d’expression en Russie et le meurtre de la journaliste Anna Politkovkaïa, les chers voyous ont pris pour eux les paroles du professeur. La main courante déposée par les parents FN (et instits à Vitrolles) ne reprend même pas cette accusation délirante mais cela n’a pas troublé la principale-voyouse.L’auteur a raison de ramarquer que derrière la porte se cache une administration-voyou : il oublie simplement de signaler les chers collègues complices de cette même administration, par opportunisme ou lâcheté.
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Alexeï votre post est très confus et au fond on y comprend pas grand-chose.
Un prof va être traduit devant un conseil de discipline face une principale sans-doute pour outrage d’après ce que vous sous-entendez.
Les faits se sont déroulés à Vitrolles ville qui fut dirigé par le FN 7 ans plus tôt - quel rapport ?
Le professeur a rappelé au principal que le respect des règles était indispensable alors que c’est précisément le professeur qui était absentéiste - sans-doute avec des raisons valables
Le professeur a manqué de correction vis à vis des élèves. Et là je suscris à 100 %. Com bien de profs méprisants voire insultants ? Quant à dire à des élèves qu’ils étaient mal éduqués c’est invoquer la responsabilité de leurs parents et c’est extrêment déplacé. Il eut mieux valu l’exprimer directement aux parents.
Vous parlez d’appel au meurtre mais qui voulait tuer qui ? Le prof voulait tuer le principal ?
Vous parlez de main-courante, je comprends votre émotion tant à l’habitude ce sont les profs qui portent plainte pour un oui pour un non. Mais qu’est-ce qui pouvait justifier d’une main courante ? Le fait d’avoir dit que les élèves étaient mal éduqués ? Et le procureur a poursuivi pour cela ? Qu’est-ce qui vous fait dire que les parents étaient au FN ? Et qu’est-ce qui fait que le corporatisme qui veut qu’en général les instits « suivent » les profs n’a pas joué ?
Bizarre tout ça ... -
Alexeï 27 mai 2009 08:36@ french-car.
Le professeur est traduit le 4 juin 2009 devant un conseil de discipline au rectorat de l’Académie d’Aix-Marseille pour les motifs suivants :
« Par courrier en date du 22 avril, je vous informais que la situation créée depuis le début de l’année scolaire au collège S.d.B par vos absences répétées et justifiées tardivement, comme les excès verbaux relatés dans le rapport établi le 26 janvier 2009 par le chef d’établissement faisant état de vos propos tenus à l’écart des élèves de la classe, m’avaient cinduits à engager à votre encontre une procédure disciplinaire ».
Si les absences ne sont pas niables (le professeur est diabétique insulino-dépendant contraint de se faire quatre injections quotidiennes d’insuline), perd souvent connaissance suite à des hypoglycémies nocturnes et ne peut de ce fait justifier immédiatement une absence qui le prend de court. Par ailleurs, le recteur a diligenté une procédure d’aptitude à l’emploi auprès du médecin de prévention du rectorat et d’experts qu’il jugera utiles de nommer. Ce grief imputé au professeur fait double emploi avec la procédure médicale qui est la seule adaptée.Pour le second grief, le professeur a fait remarquer à quelques élèves-voyous intrumentalisés par une principalevoyou inculte (une ancienne PEGC qui se entend se payer la peau d’un agrégé par concours, trouvant là l’occasion de prendre une revanche professionnelle et sociale.
Voici le courrier qu’il a envoyé au ministre de l’Éducation Nationale par la voie directe pour l’informer du harcèlement dont il a été victime depuis la rentrée de septembre 2008.
Monsieur S.M.
Professeur agrégé d’histoire-géographie
Collège
13 127 VITROLLES
AIX, le 7 mai 2009.OBJET : Demande de protection de la collectivité publique au titre de l’article 11 de la loi n°83-634 du 11 juillet 1983.
J’ai été attaqué dans l’exercice de mes fonctions par Mme J., principal du Collège ... à VITROLLES qui a rédigé le 26 janvier 2009 à l’adresse du recteur de l’Académie d’AIX-MARSEILLE un rapport mensonger à l‘origine d’une procédure disciplinaire diligentée à mon encontre. Voici une liste malheureusement non exhaustive des outrages que j’ai eu à subir depuis ma reprise à mi-temps dans l’établissement le 23 septembre 2008 :
- provocation délibérée en m’offrant un gâteau tout en sachant pertinement que je suis diabétique insulino-dépendant (4 injections par jour) et que le sucre constitue un poison mortel.
- manquements répétés à son devoir de réserve en insistant sur l’incompé- tence supposée de Mme R., principal-adjoint au collège durant l’annnée 2007-2008 (ces questions doivent se régler entre le chef d’établissement, l’intéressée et le rectorat) ou sur la mienne (“Vos cours sont totalement inintéressants”, “On ne se contente pas de demander uniquement des dates aux élèves” oubliant que l’acquisition des repères chronologiques et spatiaux fait partie des savoirs exigibles au diplôme national du brevet)
- prise d’otages (le terme n’est pas outrancier) de mes copies du devoir commun de 4e pour me contraindre à les réclamer dans son bureau.
- rébuffades humiliantes perpétuelles en public, devant la stagiaire de Mme C., professeur de lettres modernes (que je compte faire citer comme témoin lors de la CAPA disciplinaire) ou au secrétariat (je ferai également citer la secrétaire de direction comme témoin), ce qui me contraint à ne plus y mettre les pieds et à envoyer notamment les arrêts de travail par la poste, ce qui est totalement inélégant, ralentit leur transmission et leur traitement.
- rédaction d’un rapport mensonger daté curieusement du 26 janvier 2009 (dans un français des plus approximatifs) m’accusant d’insultes auprès des élèves de 4C et notamment d’appel au meurtre (la main-courante rédigée au commissariat de police de VITROLLES sous la dictée de l’élève A. ne reprend pas cette accusation délirante) qui mériterait, si elle était avérée, que je sois traduit devant le tribunal correctionnel et non devant une commission rectorale dont le résultat est déjà connu d’avance. Le chef d’établissement évoque l’exigence de respect de ma part : c’est bien le minmum que l’on puisse attendre d’élèves en manque de repères. Elle oublie par contre de mentionner les propos racistes tenus par certains de ces élèves que je lui ai signalés en présence de son adjoint. Il est plus commode et plus lâche d’accuser l’enseignant. Face à de semblable agissements, je mesure à quel point j’ai eu raison d’utiliser l’informatique uniquement sous la surveillance de l’ATI : ce n’est pas une procédure disciplinaire qui me tomberait aujourd’hui dessus mais la prison.
- instrumentalisation des élèves-voyous pour obtenir ma peau, ce qu’elle est parvenue à faire. Les actes les plus abjects ont été encouragés et les propos les plus immondes d’une élève manifestant publiquement sa joie à voir des êtres humains mourir sur internet tolérés.Peut-on faire pis ? Un individu qui est capable d’agir ainsi ne devrait-il pas être exclu à jamais de toute fonction d’autorité. Il a déshonoré sa fonction et nui gravement à la légitime considération que les citoyens doivent avoir pour les institutions de la république. Eh bien non : la madame est toujours chef d’établissement tandis que le professeur qui exige l respect des règles de la classe est traduit devant une commission de discipline.
Mais les protecteurs de ces gens sans principes ont beau faire. Que tout ce beau monde reste en fonction, soit promu et couvert d’honneurs, rien en dehors des cercles de courtisans ne pourra masquer son discrédit. C’est ainsi que se construit une administration-voyou. Je me permets de vous rappeler, Monsieur le ministre de l’Éducation Nationale, que la légitimité d’une autorité républicaine puise dans le respect scrupuleux de la loi.
En conséquence, j’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance la protection de la collectivité publique conformément à l’article 11 de la loi n°83-634 du 11 juillet 1983 qui stipule que « la collectivité publique prévoit de protéger les fonctionnaires contre les diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occcasion de leurs fonctions ».
Je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma considération distinguée.
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Alexeï 27 mai 2009 08:51@ french-car (bis)
Pour terminer, vous remettiez en cause le fait que les parents appartiennent au Front National. Peut-être ne sont-ils pas encartés mais les propos tenus par les enfants (13 ans) ne leur sont pas propres : ils sont le reflet de ce qu’ils entendent à la maison. En outre, ces élèves se sont caractérisés par des refus de travail concernant certains sujets précis dont « La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », partie intégrante du programme d’éducation civique. Nul ne peut ignorer que ce texte, héritage des Lumières, est la bête noire des frontistes et racistes de tous poil qui prônent l’inégalité des races. Je précise que ces élèves refusent de rendre les devoirs à LA DEMANDE DE LEURS PARENTS.
POUR CE QUI EST DU CORPORATISME, COMMENT PEUT-ON COMPTER SUR DES PROFS OPPORTUNISTES ET LÂCHES (LES HEURES SUP DÉFISCALISÉES DE SARKOZY ONT FAIT CHÛTER LE TAUX DE GRÉVISTES, PAS UNIQUEMENT L’OBTENTION DE LA HORS-CLASSE QUI EST UN DROIT POUR TOUS LES PROFESSEURS ET QUI DEVIENT FAVEUR, COMME LE SOULIGNE L’AUTEUR DANS UN COMMENTAIRE). Le professeur s’est même adressé (pour conseils) à une association de défense des droits de la personne qui a superbement ignoré son courrier. Il est exact que le corporatisme existe pour protéger voyous et criminels : dans les années 1990, deux recteurs, le procureur de la République ainsi que le maire socialiste d’Aix-en-Provence (1989-2001) se sont coalisés pour empêcher qu’un instit pédophile dont le père, ancien de l’OAS et secrétaire occulte de la mairie, échappe à toute poursuite : il a été mis à la retraite avec droit de travailler et, vous aurez peut-être du mal à le croire, il continue son activité de prédateur.
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Alexeï je n’ai toujours pas compris ce qu’il y avait dans la fameuse main courante et en quoi le prof aurait appelé je ne sais qui à tuer je ne sais qui d’autre.
Manifestement il y a un contentieux entre le principal et le prof.
Je ne vois pas non plus exactement le lien avec le PS, l’instit pédophile etc ...
Mais bon je constate qu’il n’y a pas que les petits caïds qui détruisent le système, les profs et leur hiérarchie s’y emploient très bien tous seuls. -
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Cher Paul
C’est quoi ces notes ? :
10%Article intéressant ?90%Pas mal !...
Très bien vu ! Le dessin parle de lui-même...
Je me rappelle les contorsions absurdes qu’il fallait faire au bac pour relever les notes pour obtenir absolument la moyenne programmée par les services de Grenelle... statistiques obligeant !
On en arrivait à relever des notes de 2 à 8(copies vides de contenu) , pour ne pas avoir à mettre 18 à trop d’élèves (copies moyennes)...Cette pratique était pour moi une épreuve !-
@ Cher Zen
Je garde les mêmes souvenirs que vous. Quelle mascarade ! Paul Villach
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@ au pauvre Léon
Ce qui a de bien avec vous, pauvre Léon, c’est que, comme l’a montré l’École de Palo Alto, dans une communication, il arrive que la relation elle-même démente son contenu.
- Ainsi ne cessez vous pas de cracher sur mes analyses, voilà pour le contenu.
- Mais vous ne pouvez pas vous empêcher de venir les lire. Voilà pour la relation qui exprime malgré vous le grand intérêt que vous leur portez.
Lisez donc « l’Équipe » au lieu de venir polluer le débat que suscitent mes articles, pauvre Léon ! Paul Villach -
@ Camé Léon
C’est une addiction que vous faites à mes articles ! Vous êtes camé, Léon ! Si vous n’aimez pas la pédanterie que vous croyez y déceler, fuyez-les ! Pourquoi perdez-vous votre temps ?
Votre relation dément bien, comme je l’ai déjà dit, le contenu de vos vomissures ! Paul Villach
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@ Camé Léon
Je suis honoré de la considération que vous m’accordez. Car je suppose que ma supposée imposture est d’une telle importance qu’elle mérite que vous perdiez votre temps à la traquer !
Je me fais donc une raison ! Je souffrirai la férule de votre censure, mais avec douceur, tant vos critiques sont mal ciblées et pour tout dire ridicules. Paul Villach
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@Villach
Je n’ai aucune affinité avec l’Equipe mais pourquoi la lecture de ce quotidien serait-elle inférieure à l’analyse de votre métonymique prose cher Mr Jourdain ?
Delenda administratio -
beau dévellopement.
ma mère , prof dans un lycée public a heureusement été mutée dans un centre de recherche , elle garde son salaire de titulaire et se débarrasse de tout ces élèves et parents ingrats.
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Saint Seb vu le nombre de l et de p que vous incorporez au mot « développement » on sent tout de suite que votre maman a connu quelques échecs personnels à défaut de succès professionnels.
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Il n’y a rien à rajouter à ces deux dessins. Voilà ce qui se passe quand on fait tomber les barrières et les interdits, on se fait bouffer.
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Ça me rappelle une expérience récente.
Je me promenais lors d’une foire à la brocante, les bras chargé d’une caissette de vaisselle assez fragile que je venais d’acheter.
Et voici qu’un gamin déboule de derrière moi, me bouscule, manque de me déséquilibrer et continue sa course comme si de rien n’était.
Je l’interpelle, l’enguirlande gentiment (en gros je lui fait les gros yeux...). Et voila-t-y pas que je me fais prendre à partie par la mère du môme qui était derrière ! « non mais ça va pas ! il a 4 ans.... c’est un gamin de 4 ans !!!!!Vous ne pouvez pas le laisser tranquille ? »
Bref, sous prétexte qu’il n’a que 4 ans, tout lui est permis, il doit pouvoir bousculer les gens sans risquer le moindre réprimande.... bah non ! Il ne faudrait surtout pas essayer de lui apprendre à se comporter de manière appropriée ! Il a toute la vie pour ça, n’est-ce pas ?
Il ira loin ce môme dans la vie ! Et puis je souhaite bien du courage à la mère lorsque l’adolescence pointera le bout de son nez !
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@thomtom
Socrate écrit : “Les fils sont devenus des tyrans….Ils ne se mettent plus debout quand un vieillard renter dans une pièce. Ils contredisent leurs parents, bavardent pendant les visites. Ils sont de gourmands à table et tyranisent leurs professeurs.”
rhaaa la jeunesse moderne ... -
@Alchimie
Vous n’avez rien compris, ce ne sont pas les faibles qui sont massacrés mais les enfants précoces. Demandez à notre ami Daniel ex principal de collège qui vient ici commenter de temps à autres.Parce-que le corps enseignant est profondément réactionnaire et n’accepte rien de ce qui ne rentre pas dans le moule.
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Alchimie un enfant précoce ça s’ennuie pendant les cours, ça pose des questions, ça essaie de porter la contradiction aux profs, bref ça emmerde les profs qui préfèrent une population de bons petits moutons terrorisés.
Il n’est pas question de petits caïds ici.
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Alchimie je suis bien placé pour vous répondre je vous le garantis et à tous point de vue y compris de celui des profs étant à la fois fils, père, ancien élève et entouré de profs retraités.
Si les enfants précoces vous intéressent cherchez l’article de Daniel ainsi que le blog qu’il y consacre. Vous aller y apprendre des trucs.
Je ne nie pas que les petits précoces ont des difficultés d’intégration sociale et en particulier avec les autres enfants de la classe lorsque les centres d’intérêts sont décalés.
Mais il est révélateur que la moitié de ceux-ci sont en échec scolaire et que beaucoup de profs tentent de les coller dans le moule plutôt que d’essayer de particulariser leur enseignement.
Arrêtez avec vos caïds je ne nie pas que cela puisse exister mais les médias leurs donnent une telle importance que vous en voyez partout. -
@Alchimie
Vous vous trompez en confondant enfants précoces et bons élèves, où « bon » doit être ici entendu au sens de l’Education Nationale, c’est-à-dire qui a des bonnes notes, envie d’aller à l’école, qui suit le cours avec intérêt et qui pose des questions pour aller plus loin. Ces bons élèves sont ceux dont les professeurs aimeraient voir leur classe emplie, mais d’un autre côté ils sont effectivement la cible des « caïds », traités d’« intellos » ou de « suceurs » et doivent donc être protégés.
Les enfants précoces eux, ne sont simplement pas adaptés à ce cadre. L’enseignement est trop lent, trop distant, trop formel pour la créativité et la vivacité avec laquelle ils pensent, plus adaptée à l’échange qu’au cours magistral, à la discussion qu’au devoir rendu, à la recherche personnelle qu’à l’apprentissage par coeur. Le caractère biaisé des contenus, qui sont totalement formatés pour une transmission verticale, autoritaire d’une « vérité », est également à considérer. Non seulement ils s’ennuient à mourir et ils n’apprennent en définitive qu’assez peu de choses par rapport à ce qu’ils sont capables de trouver eux-mêmes en dehors (dans les livres, sur Internet), et donc ils ne savent pas pourquoi ils sont à là, mais ils sont mêmes mals vus, voire sanctionnés, par les professeurs, pour leur manque de motivation, leur caractère souvent brouillon, désorganisé par rapport aux critères scolaires.
Contrairement à ce que vous affirmez, le « caïd » n’est pas l’ennemi direct de l’enfant précoce, comme il est celui du bon élève. Au contraire, l’ennui profond, le désarroi venant de l’absence d’apprendre et d’être soutenu par les professeurs des enfants précoces, qui est vécu tantôt comme une dépression, tantôt comme une révolte, peut mener à une sorte de « gauchisme scolaire », où tout évènement venant destabiliser le cours normal de la classe et l’autorité du professeur va présenter un intérêt particulier par rapport au morne quotidien. Il peut donc être pour ces enfants bien plus intéressant de se placer du côté des « caïds », qui représentent la liberté, l’absence de contraintes, que du côté du professeur. -
Excellent Paul ! Je comprend mieux une partie des affres du corps enseignant.
remarque complémentaire :
A force d’acheter de la paix sociale, d’abord il n’y en aura plus pour tout le monde et après pour personne, alors on essayera de vendre de la guerre sociale puisqu’il n’y aura que cela qui restera...-
bravo ! plus vrai que nature !
maintenant j’ai un peu peur pour la vignette 2049 !
peut-etre .....................« c’est quoi des notes ? » !!!!!-
Non non ce sera par mail :
« c koi c not ? » -
Alexeï 26 mai 2009 13:25@ zen
Je confirme ce que vous écrivez.
Ayant corrigé les épreuves du bac en 1997, j’avais reçu les consignes suivantes de mes IPR
- « Toute copie excellente devra recevoir une note supérieure à 16/20 »
- « Toute copie très faible (ne comportant notamment ni introduction ni conclusion devra recevoir une note inférieure à 5/20 ».J’ai donc procédé auxdites corrections en respectant scrupuleusement ces instrucrtions auxquelles j’adhérais sans réserves. Le jour des délibérations, le président du jury (professeur de droit à l’université d’Aix-en-Provence) nous a tancés, ma collègue et moi, en déclarant que nos notes étaient très inférieures à la moyenne académique : je lui ai rétorqué que les copies que nous avions corrigées étaient inférieures à la moyenne académique. Pour finir, ce monsieur si respectueux du droit a ajouté : vous avez osé osé mettre 4/20 à Mlle V.G, son père est le plus grand antiquaire de Marseille. En tant que président du jury, il s’est arrogé le droit d’augmenter la note de 3 points afin que la demoiselle obtienne son bac à l’aarachée.
Oui, monsieur, cette hstoire se passe en...France dans un État qui est encore appelé État de droit.
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Pas déçu de l’oeuf du jour, un peu de déconicité, de métonymie - foin de leurre sexuel.
Plaisanterie mise à part :
- il est clair que les enseignants de 1969 ne sont hélàs plus en fonction et que ceux qui leur ont succédé ont souvent été recrutés par l’échec
- il est clair que le niveau d’étude des parents s’étant élevé en 40 ans ils sont plus à même de juger de la qualité de l’enseignement et du contrôle des connaissances de leurs enfants
Ce qui est cocasse chez Villach and Co c’est qu’à la fois ils accusent les parents de se désintéresser de la scolarité de leurs enfants et de s’y intéresser de trop près.
Sans oublier les profs autocritiques qui vous expliquent que « le niveau actuel de la classe de première est celui de la classe de cinquième d’il y a trente ans » (sic)Alexeï il est clair qu’il n’y a aucune raison que les notes attribuées par tel ou tel jury ne soient pas homogènes, les copies ont été distribuées aléatoirement et les distorsions dûes à l’inhomogénéité de la notation doivent être corrigées, dans les 2 sens.
C’est d’ailleurs ce qui est pratiqué par le jury de concours Mines-Pont :
- chaque « équipe d’examinateur » établit un classement interne à l’issue des oraux
- le jury classe ex aequo d’office les candidats ayant reçu, à l’issue des épreuves orales, le même rang de classement de la part des différentes équipes d’examinateurs
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Considérer que l’état actuel de l’école publique est le résultat direct des bouleversements sociétaux induits par mai 68 est au moins abusif, sinon franchement malhonnête. Le niveau des professeurs est globalement assez bon, quoique l’on puisse en dire. Quand au niveau du baccalauréat, avant qu’un intervenant réac ne vienne nous jeter à la figure son effondrement supposé, il est bon de souligner qu’il n’a jamais cessé d’être relevé depuis la création de l’épreuve et est bien plus difficile à obtenir aujourd’hui qu’en 69, par exemple (bon, ok, ne parlons pas de celui de 68).
@M. Villach :
Le désordre scolaire actuel me semble lié à une volonté politique délibérée de destruction méthodique des outils d’ éducation de masse. L’ingérence des parents d’élèves, grave problème de l’école d’aujourdh’ui, a permise et fortement encouragée sous des gouvernements qui ne cachent pas leur hostilité aux enseignants, notamment ceux du primaire. Ces mêmes gouvernements ont organisé de vastes campagnes de dénigrement de l’éducation nationale dans son ensemble, qui ont rencontré un acceuil proportionnel aux moyens médiatiques mis en oeuvre (comme toute propagande).
Ne pensez-vous pas que l’essentiel du problème réside dans l’image de l’école plus que dans l’école elle-même ?-
Flo je suis partagé quant à votre argumentaire.
Le niveau de connaissance des professeurs est globalement plus que bon. je n’en dirais pas autant de leur sens pédagogique voire de leur sensibilité à la psychologie adolescente ni de leur motivation.Il est clair que le gouvernement actuel ne flatte pas les enseignants puiqu’il ne récupérera pas cet électorat - fonctionnaire - il est plus juteux de les maltraiter et de les discréditer vis à vis de la France d’en Bas pour reprendre l’une des plus célèbres raffarinades.
Néanmoins le mot « ingérence des parents » me parait profondéement déplacé. En tant que parents chacun d’entre nous est hautement concerné par tout ce qui concerne l’instruction de nos enfants. Si l’institution collaborait en bon intelligence avec les familles au lieu de les traiter avec condescendance voire mépris les rapports seraient beaucoup plus sereins. C’étaient d’ailleurs les grandes lignes du projet de Lionel Jospin lors qu’il fut ministre de l’Education au début des années 1990. Bayrou a passé 4 ans à tergiverser, Allègre s’est ensuite inséré un peu brutalement dans le système, puis arrivée de Lang aussi immobiliste que Bayrou, Ferry qui n’a pas marqué l’Histoire, puis Darcos plus préoccupé de sécuritarisme et d’autoritarisme que de qualité de l’enseignement, bientôt 16 ans sans que l’on s’attaque à réformer complètement le « mammouth ».
Par contre je suis content de voir que vous partagez un point de vue que j’essaie de défendre assez vainement ici : le niveau des bacs GENERAUX n’a pas baissé bien au contraire. -
@ Flo
Je suis entièrement d’accord avec vous : il y a une volonté délibérée de détruire le service public dans une stratégie à moyen terme de privatisation.
Quand au problème que vous soulevez de l’image de l’école qui ferait plus problème que l’école elle-même, je ne puis y souscrire. J’ai été témoin de comportements de l’administration à tous les niveaux, du chef d’établissement jusqu’au ministre, qui ne peuvent s’expliquer que par une stratégie de destruction en s’en prenant prioritairement aux professeurs qui défendent le service public par la qualité de leur travail : tous les moyens sont bons, entendez-vous ? pour les intimider ou les chasser !!! Paul Villach
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@Villach
Le gouvernement n’a pas pour idéal de privatiser l’enseignement à tout va, il semble d’ailleurs s’en ficher pas mal.
Et s’il tape un peu sur le corps enseignant c’est qu’il sait que cette corporation dont vous êtes l’exemple caricatural est profondément réac et immobiliste. Cependant elle est électoralement irrécupérable pour la droite parce-qu’elle est arc-boutée sur un statut et des avantages que notre droite qui se veut modernisatrice veut rogner pour faire des économies, tout simplement.
Et puis taper sur le corps enseignant flatte un peu le LePeno-populiste de base, c’est bon électoralement aussi.
Maintenant si le corps enseignant voulait bien se réformer, c’est à dire accepter de replacer l’élève au centre de l’établissement scolaire et non plus son propre intérêt, accepter les remises en causes, les mutations qui permettent de connaitre d’autres cadres de vie, d’autres couches sociétales, d’autres milieux, associer les parents, se former à la psychologie adolescente etc etc ... on pourrait en reparler. -
@Paul Villach
Souvenirs, souvenirs...
Après un saut dans « sauvons les lettres.fr » -
Bonjour Paul & cie
Très bon article qui illustre parfaitement les changement entre 1969 et aujourd’hui. Permettez-moi d’apporter quand même quelques précisions qui, je l’espère, enrichiront le débat.
En 1969 comme en 2009, l’enfant qui se présente au bureau du professeur en compagnie de ses parents symbolise avant tout l’élève en échec, pas tous les élèves. En 1969 comme en 2009, il y a de bons élèves qui ne sont pas concernés par les vignettes. C’est important de le préciser.
D’autre part, la vignette de 2009 permet à mon sens (mais je ne l’ai pas autant étudiée que vous) une double lecture. Soit les parents accusent l’école de ne pas avoir fait son travail puisque leur enfant n’a pas obtenu les notes escomptées, soit ils pensent que l’école note mal leur progéniture.
Dans un cas comme dans l’autre se pose le statut de l’école, assimilé à un service marchand qui met en prise un consommateur avec un prestataire de service. C’est le triomphe de l’utilitarisme, de la consommation.
Se pose également le statut de l’évaluation, un contrat qui matérialise le travail fourni par l’enseignant comme par l’élève. Or constatons dans le milieu scolaire et professionnel la prééminence des évaluations, absente en 1969. Aujourd’hui, l’élève travaille avant tout pour la note, pas pour la discipline.
Ces deux vignettes traduisent peut-être aussi de façon inconsciente l’évolution des pratiques pédagogiques, donc le statut de l’élève et du professeur. En 1969 on pratiquait encore la pédagogie de la transmission, la mise en relation d’un émetteur (le prof) avec un récepteur (l’élève). Le prof parle parce qu’il sait, l’élève écoute parce qu’il ne sait pas. Notons que les classes étaient homogènes comparé à aujourd’hui. Si l’élève a de mauvaises notes, c’est parce qu’il n’a pas appris. Puis, sous l’impulsion des behavioristes, on est passé à la pédagogie du conditionnement dont l’un des avatars est la pédagogie par objectif. On a pensé qu’on ne pouvait pas acquérir les connaissances de manière mentaliste (réfléchir, comprendre, imaginer…), mais selon des objectifs déterminés par des verbes d’actions (réunir, diviser, prendre…). Adapté à l’enseignement technique et spécialisé, la PPO n’était pas la panacée pour l’enseignement général et long. Dans ce modèle, si l’élève a de mauvaises notes, c’est la faute du professeur, ce dernier n’ayant pas fixé les bons objectifs. Aujourd’hui, c’est la pédagogie constructiviste qui est à l’honneur et le fameux triangle pédagogique (savoir-élève-enseignant) de Jean Houssaye. Seul le temps nous dira si l’équilibre a été trouvé.
Il faudrait aussi parler des représentations sociales de l’école, des enseignants et de l’enseignement, mais je n’ai plus le temps. C’est pourtant l’un des implicites des vignettes. Qui se lance ?
Bonne journée à tous.
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@Tristan Valmour
Ne pas confondre consumérisme et défense de l’intérêt général.
Certes le médecin libéral est souvent règlé directement par le patient qui lui-même se fait remboursé mais ce n’est pas toujours le cas par exemple du médecin hospitalier. Et pourtant le patient se sent autorisé à exprimer sa satisfaction ou non de la prestation. Il existe un système d’évaluation des pratiques.
Au pire le patient qui s’estime mal soigné porte l’affaire devant la justice.
Dans l’éducation nationale foin de tout cela. Pas d’enquête de satisfaction, pas d’évaluation de la pratique, pas de recours contentieux.
Rappelons par exemple que dans les Grandes Ecoles et dans les entreprises, chaque session de formation se termine par une évaluation de la qualité de la prestation. -
"Lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie"
Platon.-
Merci LeGus pour ce beau passage qui dit très bien ce qu’il faut, comme il faut. Décidément on ne se lasse jamais de lire les classiques.
@ Valmour
Vous vous égarez concernant le behaviorisme et la pédagogie par objectif. Celle-ci n’a rien à voir avec celui-là. Toute pédagogie digne de ce nom est cognitiviste. Sinon, c’est du dressage. Nous n’avons plus ça dans les écoles depuis longtemps. Même si je le reconnais, certains (au pouvoir) voudraient y revenir.
@ l’auteur
Merci pour avoir donné à cette image l’audience qu’elle méritait. Il y a là, en effet, quelque chose de saisissant. Dans le jeu de la patate chaude, il manque cependant le moment où elle se trouve refilée aux parents. Et Dieu sait que les enseignants et l’institution ne s’en privent pas le moment venu. Bien que cela soit légitime dans l’immense majorité des cas, il faut bien admettre que les parents ont des circonstances atténuantes vu la situation psycho-socio-économique qui leur est faite par notre néo-libéralisme triomphant que la crise actuelle semble encore loin de pouvoir abattre.
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Salut mon ami Luc-Laurent
Pas d’accord avec toi cher collègue sur l’origine de la pédagogie par objectifs. Si c’est Ralph Tyler qui a initié la pédagogie par objectifs dans les années 30, elle a puisé sa théorie dans le behaviorisme de Skinner. Tu trouveras cela partout (Hameline, Mager), mais c’est encore Jean-Pierre Astolfi qui en parle le plus clairement (« l’école pour apprendre »). La PPO a été introduite en France en 1970 mais c’est dans les années 80 qu’elle a explosé. Tu m’as lu trop vite, sinon tu aurais remarqué que j’ai fait un bref historique des 3 grandes étapes qui ont marqué notre système scolaire : modèle transmissif, modèle behavioriste, modèle constructiviste. Cela implique donc que le modèle behavioriste ait été abandonné et rejoint donc ce que tu as énoncé.
« Toute pédagogie digne de ce nom est cognitiviste ». D’accord avec toi, pas de problème de ce côté-là.
Un fidèle de Piaget (clin d’œil)
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Il est a ajouter a cette gabegie, une notion importante et pas souvent relevée.
Les assos de parents d’éleves.
Lourdement condamnables par omission, compromission, clientelisme, mensonges, ce ramassis de frustrés ont été et sont le bras musclé de la debandade actuelle.-
Ykpahia vous y allez un peu fort.
Il y a certes pas mal de profs parmi les membres des associations de parents - étant donné qu’ils ont plus de temps à y consacrer que la moyenne et que l’on peut vous inviter à une instance à toute heure du jour pourvu que ce soit avant 17:00. Ceux-ci peuvent constituer d’excellents collabos et couvrir tous les excès de leurs chhers confrères.
Néanmoins il faut éviter de généraliser et puis c’est quand même la seule forme de contre-pouvoir face au « mammouth ». -
Les dessins sont excellents. Votre démonstration du procédé est intéressante et il est trés souvent utilisé par les partis au pouvoir pendant les campagnes électorales pour discréditer leur adversaire. J’appelle cela des appositions terribles. J’ai ainsi pu remarquer qu’un article sur Le Pen est toujours apposé à une rétrospective sur Hitler ou Auchwitz. Oh, quel hasard ! Je l’ai vu même en Amérique latine dans des journaux de langue espagnole à l’occasion des élections. Alors que ces pays n’ont même pas été touchés ni de prés ni de loin par la 2eme guerre mondiale, brusquement il devenait essentiel de faire une page entière sur Hitler, puis sur la page d’en face, un article sur Le Pen qui se présentait aux élections en France.
Pour en revenir aux dessins, j’aurai plutôt présenté celui de 69 en couleur et celui de 2009 en sombre.
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@internaute : les pays d’amérique latine pas touchés ni de près ni de loin par la 2ème guerre mondiale... vous plaisantez ? l’argentine ? le brésil ?
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Bonjour Paul,
L’article sonne juste, et j’aime beaucoup la conclusion, qui rappelle le poids de la hiérarchie. Il est effectivement essentiel de prendre en compte ce dernier. Même si les textes officiels invitaient les enseignants à plus de rigueur, un principal ou un proviseur dispose aujourd’hui des moyens de faire pression sur un agent pour « revoir » ses notes... et lui « pourrir la vie » s’il ne s’exécute pas. Et les motivations ne manquent pas : faire bien devant les parents, soigner les statistiques, promouvoir l’image de l’établissement... C’est ce que j’appelle la « kervielisation » du système ; d’après Jérôme Kerviel, ce jeune trader qui aurait dissimulé les pertes de sa banque... De la même manière, avec des résultats d’examens truqués, on dissimule des pertes non pas financières mais culturelles. Il existe des chefs d’établissements voyous de la même façon qu’il existe des patrons voyous. Il faudra bien qu’ils rendent des comptes un jour...
PS : le non initié doit savoir que cette même hiérarchie peut empêcher un enseignant de dénoncer les dysfonctionnements dont il serait témoin dans son établissement en brandissant la menace du « manquement au devoir de réserve » pour le faire taire.-
@ Daniel Arnaud
Je souscris entièrement à vos observations. Il faut dénoncer de plus en plus l’administration-voyou de l’Éducation nationale qui est en grande partie responsable du désastre actuel.
J’appelle administration-voyou une administration qui viole la loi chaque fois qu’elle y a intérêt, car elle sait qu’elle peut agir en toute impunité.Cette responsabilité est partagée par une masse de professeurs courtisans qui supportent cette administration-voyou pour en tirer des avantages, fussent-ils bien minces, comme « la hors-classe » par exemple, systématiquement refusée à tout professeur non courtisan, même professionnellement irréprochable. Paul Villach
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Sur le poids de la hiérarchie dans l’Education nationale, je renvoie également à :
http://generation69.blogs.nouvelobs.com/-
ôtez-moi d’un doute : le fait de répéter le mot « métonymie » autant de fois, c’est un tic de langage ? ça relève de l’obsession ? ou c’est un volonté pédagogique de bien faire entrer le thème central de l’exposé dans la tête du lecteur ?
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@ Loneslonono
Rassurez-vous, user du mot métonymie c’est prendre la peine de signaler que l’effet que l’on observe renvoie à une cause que l’on déduit ou inversement, ou qu’une partie évoque un tout.
C’est la seule façon d’éviter le bavardage et de serrer au plus près l’analyse d’une image dont la métonymie est un procédé structurel. Paul Villach -
Cher Paul Villach
Merci de nous avoir fait découvrir ce joyau du dessin de presse, et de votre excellente analyse !Ce dessinateur talentueux en dit bien plus en quelques coups de crayon que les dizaines de rapports ministériels ou d’articles de « sociologues » consacrés depuis des années à l’aggravation de l’état de l’Education Nationale .Et si on le faisait lire :1°) au Ministre de l’EN , aux recteurs , inspecteurs d’académie , proviseurs et autres directeurs d’établissements d’enseignement ,2°) à tous les parents d’élèves ( il servirait d’illustration à un futur livret-guide du parent d’élève, qui reste à inventer ! )Un bon dessin ne vaut-il pas mieux qu’un long discours ?-
@ Cher Docdory
Entièrement d’accord avec vous ! Paul Villach
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Ce dessin est affiché dans la salle des professeurs de mon collège depuis sa parution.
Il m’a rappelé une blague qu’on se raconte entre collègue depuis quelques années :
« Autrefois, quand la journée se finissait, les parents demandaient à leur enfant : »As-tu été gentil avec ta maîtresse ?« . Aujourd’hui, les parents demandent : »La maîtresse a-t-elle été gentille avec toi ?« »
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Il y a aussi des enfants, sans doute plus mûrs que leur age, qui décident de se débrouiller tout seul dans la vie sans faire appel à papa/maman lorsqu’ils ont un banal désaccord avec un professeur.
Par exemple celui-ci, pas plus tard qu’aujourd’hui :
« Un élève de 12 ans a été interpellé ce matin dans un collège de Vaulx-en Velin, près de Lyon, après avoir menacé en plein cours son professeur avec un couteau, a-t-on appris auprès du rectorat et d’une source judiciaire.
Les faits se sont déroulés à 10H40 au Collège les Noirettes en plein cours d’arts plastiques d’une classe de 6e, quand l’adolescent a sorti un couteau de cuisine de son sac à moins de 20 cm de l’enseignante, qui l’avait puni quelques jours avant pour avoir fait trop de bruit dans un couloir, selon les mêmes sources.
Aussitôt désarmé et maîtrisé par ses camarades, le collègien a été interpellé par les policiers et placé en retenue judiciaire, à l’issue de laquelle il a été présenté au juge des enfants à Lyon.
Le garçon a »prémédité« son acte en mettant le couteau de cuisine, »dont la lame mesure 30 cm (..), dans son sac la veille« , a précisé dans un communiqué le rectorat, qui condamne »fermement« cet acte et assure la victime et l’ensemble du personnel scolaire de »son soutien".
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Ce n’est sans doute pas par hasard que ces caricatures paraissent dans Ouest France, c’est à dire dans une région (La Bretagne) ou la moitié des élèves sont scolarisés dans l’enseignement catholique.
La privatisation de l’Enseignement est devenue une nécessité, et il faut désormais parler ouvertement d’un Enseignement privé non-confessionnel, car il n’est pas tout à fait normal que cet enseignement privé soit presque exclusivement confessionnel en France, contrairement à tous les pays qui se sont doté d’un système d’enseignement moderne et dégagé de toutes les idéologies religieuse ou laïque.
Il n’est pas normal que l’on ait le choix qu’entre les « Hussards de la République » et les curés, les rabbins, ou les pasteurs, on n’est plus en 1905.-
Le problème, c’est les notes. Le meilleur système d’enseignement (en Finlande) ne donne aucune note en primaire, interdit le redoublement et organise le soutien permanent pour les élèves qui suivent mal.
Tant que parents, enseignants et élèves (malgré eux) resteront obnubilés par les notes, aucun progrès ne sera possible dans ce foutoir qu’est l’éducation nationale à la française.-
Arnes il n’est pas faux de penser qu’à partir d’un certain niveau le problème des notes se pose.
Certains ados ont tendance à l’hyperaxiété et « planter » les contrôles alors qu’ils dominent une matière. Quand on sait qu’au Lycée le bulletin trimestriel s’appuie en tout et pour tout sur la moyenne de ... 2 notes par matières on comprend que certains puissent être amenés à désespérer. Hélàs la plupart des profs ne veulent pas trop se fatiguer avec les corrections donc l’hypéanxieux continuera à jouer son avenir à la roulette russe. Et plus il travaillera, plus grande sera sa frustration, sans compter les éventuelles moqueries des gentils petits copains on en fait un agresseur potentiel à terme. N’oublions pas que le fameux bulletin n’est pas qu’un bout de papier. En 3eme il contribue à l’obtention du DNB, en seconde il contribue à l’orientation - voie de garage ou bien 1ere dite générale - en 1ere et terminale pour les filières sélectives, essentellement les CPGE.-
- Amusant cette opposition entre enseignants et parents d’élèves, comme si les permiers n’étaient pas également parmi les seconds..... un peu comme l’antagonisme piéton /automobiliste.
- La figure qui ne change pas d’un dessin à l’autre, c’est la note, qui est, en effet, l’axe du problème. Son rôle affiché de mesure du niveau atteint tente sans succès de masquer sa fonction réelle : savoir qui sera exclu (de la classe, ou de la filière efficace, ou de la réussite, de la reconnaissance, du confort dans la vie active, du pouvoir, des honneurs)
- Le système qui ne change pas non plus d’un dessin à l’autre, c’est l’utilisation de la note comme vecteur de contrôle, réprobation, menace, sanction, punition. Avec pour victime, l’élève aux temps jadis et présent. Avec combat entre parent et enseignant pour designer la seconde victime, moderne, au titre de la « responsablité » éducative qui flétrira sans appel le père, la mère, le professeur de l’élève perdant.-
Or, la dramatisation vient des conséquences de la mauvaise note plus que de son origine. Le tragique, c’est d’une part la condition misérable faite aux perdants du système, responsabilité des ADULTES acceptant une société chaque jour plus inégale, et d’autre part la sacralisation exclusive des valeurs de réussite matérielle véhiculée par ces mêmes ADULTES. En d’autres mots, je crée un environnement amoral (voire immoral) et cruel, et je « frappe » (psychologiquement ou physiquement) ensuite le gosse pour en faire un loup ou au moins, à défaut, un pitbull, capable de faire honneur à ce qui est , en vérité, mon déshonneur et ma lâcheté politique. Violence de la société, violence de l’éducation.
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Ca fait plaisir de lire une bonne page du Figaro sur Agora vox avec notamment les commentaires qui ressemblent à celles des petites mains de la rédaction dudit journal censées alimenter les fora.
Oui, c’est bien simple la vie : il suffit d’un dessin, de deux ou trois idées sarkocompatibles (au nom de quoi n’aurait-on pas le droit à l’ordre et au respect... bla bla bla).
De la politique démago préemballée, prête à cuire et à consommer, à apprécier par le systène nerveux lymphatique, sans aucun besoin de passer par le cerveau. Inutile de déranger nos pauvres neurones absorbés, entre deux pages de pubs, par une staradéconneries ou la dernière saison d’une série aussi simplificatrice, elle aussi, que franchement dénuée de tout intérêt.
C’était mieux avant... respect,
Moi qui pensais bêtement que l’éducation était un programme complexe, difficile, avec plus d’inconnues que de certitudes, un domaine qui engageait l’avenir social autant que le futur du pays, un endroit où il fallait inverstir en moyens humains plus qu’en matériel clinquant et superfétatoire.
Et ben je me trompais.
Merci pour ces mises au points isues du Simplisme pour les Nuls.
Les enfants, avant, ils étaient bien, maintenant, ce sont des délinquants.
(et en plus... ils téléchargent...)-
Quant aux rôles des parents et des enseignants, au-delà des individualités (et de la formation pédagogique des enseignants du secondaire ?), comment les répartir ?
Les parents, fiers des conditions pratiques offertes à leurs enfants - chambre individuelle, activités d’éveil, vacances, télé et divers gadgets de la modernité, ordinateurs- acceptent l’idée que les moyens matériels qu’ils financent justifient les résultats qu’ils éxigent. Parents patrons d’enfants rémunérés. Travail oblige, qui, non réparti socialement, vit sur le mode du « tout ou rien », mangeant la vie, le temps et l’esprit , travail absolu sans place laissée pour vivre sa famille. Parent carte-bleue, présent-absent inaccessible, inconnu, impossible modèle, aussi vide de transmission et d’accompagnement, que plein de menaces et d’autorité. L’amour de la force en place de la force de l’amour.-
L’enseignant accueille ainsi l’enfant à l’école, en quête, non de savoir, à partager au retour avec ses parents qui le mettront en forme en lui donnant un sens, mais en manque de mère, de père ou des deux, et cherchant qui le comblera. Rôle assez inévitable en maternelle (quels dégâts causera sa suppression ?), qui devrait se dissoudre au fil des années d’ « éducation nationale ». Quoique, passer du primaire-enseignant unique, au secondaire-professeurs multiples soit déjà apparu trop difficile il y a plus de dix ans et ait amené à limiter à un petit nombre de polyvalents les professeurs en 1er cycle des collèges. Peut-être que parents toujours plus absorbés et lointains, et classes toujours plus chargées minent l’efficacité de l’ersatz parental et retardent la maturation des enfants ? En tout cas, les horreurs récentes montrent la dangereuse douleur de l’impossible mélange enseignement-maternage.
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Deux précisions personnelles :
- Mon post est en quatre parties (cinq avec celle-ci ) parce que je suis incapable d’avoir un espace de rédaction plus grand sur ma machine......
- Comme Montaigne, révérence gardée, je pense qu’on n’écrit bien que sur soi, et ce texte pourrait s’intituler, par exemple , « Méditations automnales d’un cancre rescapé »-
Alexeï 27 mai 2009 13:20Fichage à Amiens
Dans son article du 15 avril 2009 : la violation délibérée de la loi ; une conduite appréciée chez un administrateur ?, Paul Villach évoquait le cas de deux recteurs-voyous.
Source : L’Union Syndicale (organe de propagande du syndicat SNES.
« Le S3 a découvert début mai l’existence d’une circulaire rectorale datant du mois de mars qui demandait aux chefs d’établissement de remplir des fiches sur les enseignants »paraissant« en difficultés.
Dans ces fiches, plusieurs rubriques relevant de la vie privée ( »difficultés d’origine personnelle ou familiale« ) et un appel à signaler les »comportements inhabituels ou particuliers", porte ouverte à toutes les dérives. Sous prétexte de confidentialité, elles n’étaient pas forcément portées à la connaissance des collègues et, n’étant pas versées aux dossiers (1) n’étaient pas consultables par eux (2).
Suite à l’intervention du SNES, le Rectorat a finalement renoncé à faire figurer ces rubriques dans la nouvelle version de la circulaire à paraître à la rentrée.
(1) La loi du 12 avril 2000 permet d’inclure les témoignages anonymés dans les dossiers des personnels sans que ces derniers n’aient conaissance de l’identité de leur délateur. Est ainsi encouragée l’irresponsabilité.
(2) Un professeur de mathématiques d’Uzès (Gard) victime d’une lettre de dénonciation d’une mère d’élève qui protestait notamment contre les notes du professeur qu’elle estimait trop sévère s’est vu sommé de comparaître devant une comission de discipline maison. L’inspecteur d’académie du Gard qui l’a admonesté a avouéé qu’il recevait une cinquantaine de lettres de délation par semaine.
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Alexei 2 remarques :
l’aonymat est de rigueur pour protéger l’enfant voire la fratrie des représailles de l’enseignant
qu’appelez-vous lettre de délation ? un recours contre une sanction serait une « délation » ? -
Dans le cas d’un fait public réalisé par un enseignant dans le cadre de ses fonctions, comme une sanction ou une notation, il on appelle ça un recours auprès de la hiérarchie. Dans le cas où l’on suspecterait un abus d’un professeur, comme de la violence verbale ou physique, il s’agit d’une plainte.
Le mot « délation » ne peut être utilisé que lorsque l’on rapporte aux autorités un fait, réel ou imaginaire, qui ne nous concerne aucunement, dans le but de nuire à quelqu’un ou d’en retirer un bénéfice. Cette délation peut-être anonyme ou non, cela n’est pas un critère.
En l’occurence, les élèves étant directement concernés, il s’agit de recours ou de plaintes auprès de la hiérarchie. Elles ne sont pas anonymes au sens où elles parviennent signées des parents au rectorat. Ce n’est que leur forme archivée qui est rendue anonyme.
La nécessité de rendre anonyme ces archives est évidente : il s’agit d’éviter qu’un différend entre un élève et un professeur n’entraîne par la suite une réaction de solidarité des autres professeurs, au détriment de l’élève, et quelque soit la conclusion du rectorat.
J’illustrerai ceci par un exemple bien moins grave mais que j’ai l’avantage d’avoir moi-même vécu. Après un stage en entreprise d’une semaine en 3ème, j’ai inclu dans mon rapport, rendu aux professeurs de technologie et de français, un passage, d’ailleurs fort argumenté, où j’expliquais préférer la vie en entreprise à celle du collège. Le professeur de technologie m’a mis la meilleure note. Le professeur de français a mis une note exécrable et s’est répandu en commentaires outrés sur ma vision prétenduement fausse du collège, de l’entreprise, du travail, bref, de la vie en général.
Au conseil de classe, une professeur de biologie, qui n’avait à voir ni avec le stage, ni avec la notation du rapport, mais ayant eu vent de l’affaire par ses collègues, hurle au traitement inadmissible du corps enseignant et demande des sanctions. Le résultat sera l’interdiction des récompenses, que les notes justifiaient pourtant amplement, et un commentaire négatif de la principale sur le bulletin. La liberté d’opinion ne s’enseigne pas au collège de la République.
La leçon de cette affaire, heureusement sans conséquences puisqu’il s’agissait du collège, est que la solidarité du corps enseignant est sans limites. Oter le nom des élèves dans ces archives du rectorat est donc une simple mesure de justice et de bon sens. -
Happypeng ta principale n’était donc pas une principale-voyoute ?
Selon Villach toute administration qui ne s’alignerait pas inconditionnellement sur les lobbies professoraux serait suspecte de voyouterie.
Je te rassure quand j’avais ton age, du temps où les élèves étaient tellement plus dociles et tellement plus instruits ... c’était pareil. Tir à vue sur le première tête qui dépasse et défense de porter le mondre regard critique sur l’institution. Assez curieusement ces comportements étaient toujours le fait de femmes. Sans sexisme aucun je remarque que les principaux/proviseurs masculins semblent plus enclins à la voyouteries que les femmes. -
J’ajouterais encore une chose sur cet article : l’image se suffit à elle-même, comme l’avoue d’ailleurs volontiers notre ami Villach. Le texte n’est lui qu’un mauvais « commentaire » de 3ème, c’est-à-dire destiné avant tout à montrer que l’on maîtrise les notions purement techniques enseignées par nos chers professeurs de français, plutôt qu’à commenter.
Paul Villach, vous n’êtes ni le Roland Barthes de « l’Empire des Signes », ni le Michel Foucault des « Mots et des Choses ».
Vous n’avez pas votre place dans ma liste des grands écrivains. Par contre, comme élève de 3ème (ou professeur, après tout quelle différence à ce niveau), vous méritez 20/20, et le rang de Chevalier de l’Ordre de la Métonymie.-
Et pourquoi il ya une administration-voyou-----------------------------------parce qu’il ya des voyous dans l’administration
et pourquoi il y a des voyous dans l’administration---------------------------------parce que des voyous ont un diplôme ou un titre quelconque pour entrer dans l’administration
et pourquoi des voyous ont un titre pour entrer dans l’administration------------------------------parce qu’on a donné un titre aux voyous
et pourquoi on a donné un titre aux voyous pour entrer dans l’administration-----------------------------------parce que ce sont des voyous de l’administration qui donnent un titre aux voyous
et pourquoi il ya des voyous dans l’administration ---------------------------------------parce que c’est une administration-voyou
la boucle est bouclée ,le cercle vicieux peut s’enclencher qui se déroule en spirale infernale
Comment stopper cette spirale de la descente aux enfers ?
Il faut briser ce cercle vicieux ----------------pour cela une révolution s’impose ,le rétablissement du principe de compétence en conformité avec le respect de la vocation de chacun --------------------le principe de compétence élimine en principe la voyoucratie de la chaine vertueuse de l’enseignement et de l’éducation
et le principe de compétence se détermine et se mesure par une chaine de sélections tout le long de l’éducation ,les sélections sucessives ne sont que des affinements de plus en plus pointus de l’orientation vers la compétence en conformité avec la vocation de chacun ----------------------personne n’est lésé,personne n’est mis à l’écart ,chaque vocation dans sa différence même est respectée à égalité ,car en principe chacun est compétent dans son domaine ,chacun se plait et à être et à accomplir sa vocation -------------------il n’ y a rien de plus juste
Si l’on ne respecte pas le principe de compétence qui se détermine par l’orientation en la sélection,alors c’est la voyoucratie qui sera le principe de sélection et d’orientation ,c’est à dire la malhonnêteté ,la violence ,la force brutale quand ce n’est pas l’argent et le piston
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