Omnirole dès l’origine
Les
origines du RAFALE remontent aux discussions qui ont eu lieu entre les
différents pays européens au début des années 80. Mais, dans la foulée
du programme tri-national Tornado, destiné à satisfaire pour de
nombreuses années les besoins en matière de missions air-surface, il
apparaît clairement que les besoins essentiels des pays autres que la
France se situaient au niveau des missions air-air.
A l’opposé, l’armée de l’air française avait besoin
d’un avion de combat offrant une polyvalence élargie et équilibrée qui
permettrait de remplacer sept types d’avions à l’horizon 2000 - 2010 :
- le Jaguar pour l’attaque air-sol,
- le Super Etendard pour les missions d’attaque air-sol effectuées à partir de porte-avions,
- le Crusader pour les missions embarquées de couverture aérienne du groupe aéronaval,
- le Mirage F1 (multirôle)
- le Mirage 2000 C pour la défense aérienne,
- les
Mirage 2000 N et D pour les missions d’attaque de précision et
d’interdiction au moyen d’armes nucléaires et conventionnelles,
- le Mirage IV pour les missions nucléaires et de reconnaissance.
Deux
de ces types d’avions à remplacer devaient être embarqués à bord de
porte-avions, avec toutes les implications résultant de cette capacité
de projection de force : déploiement rapide, autosuffisance en matière
de support et contraintes d’espace.
Tels furent les critères qui présidèrent à la
décision du gouvernement et de l’industrie française d’entreprendre
seuls le développement du RAFALE et de lui conférer des
caractéristiques permettant de répondre aux attentes du marché mondial,
et non pas strictement de l’Europe occidentale.