Vous oubliez que le droit met dans le même sac l’incitation à la haine religieuse et raciale. La question est posée, ne faisons pas comme si elle était tranchée par le droit.
Essayez de publier une caricature représentant un rabin ou le pape entrain de faire se livrer à des actes terroristes ou pire le Christ en train de jeter une bombe sur des enfants.
Je ne vois toujours pas en quoi représenter Mahomet en terroriste ne concerne que les terroristes et non le prophète (et donc tous les musulmans). Je met quiconque au défit de m’expliquer en quoi cette dissociation est « visible » dans le dessin en question.
Personne non plus ne peut justifier le droit à l’offence comme un facteur favorable à l’ordre public. Personne ne peut faire la différence entre un symbole religieux et les personnes qui s’y reconnaissent et qu’il représente ; pas plus que l’on ne peut distinguer le fait que l’on brule le drapeau fançais et le fait que la France et les français sont par là, en tant que tels, attaqués.
Ceci dit mon propos était plus philosophique et éthique que juridique et je maintiens, au vue de leurs conséquences poltiques, que ces caricatures sont une faute politique. Il n’est pour les partisans de leurs publication que de constater les réactions de tous les gouvernements démocratiques, se répandant en excuses diverses pour calmer le feu, pour voir qu’elles n’ont servi ni la paix, ni la démocratie, ni la liberté d’expression.
Un caricaturiste qui publie dans un journal est un acteur poltique, il n’est donc pas exempt de la responsabilité des conséquences d’un acte politique qui a obligé le directeur du journal a présenté des excuses publiques aux musulmans avec la promesse que de telle provocations ne seront plus de mise dans son journal à l’avenir. Belle victoire pour les défenseurs de la liberté d’expression la plus sauvage incluant le droit à l’offense religieuse.
Le test, si test il y a eu, est concluant... .