Bon, c’était un petit peu court, je sais. On va essayer de rester didactique et de procéder par ordre : apparemment, le problème des « exostiques » qui commencent à découvrir les avantages des maisons « pieds dans l’eau » n’est pas celui de philbrasov, ce qui dénote un humanisme assez poussé soit dit en passant. Il faut savoir que ce qu’on appelle « montée des océans » n’est pas un phénomène constant, progressif : ça peut arriver d’un seul coup, à l’occasion d’une grande marée, d’un cyclone, etc. et ça surprend tout le monde parce que pour une intensité donnée, un phénomène climatique lambda provoque des dégâts soudain disproportionnés par rapport à ce qu’ils auraient dû être. Un mini tsunami en quelque sorte. Mais qui se répète et s’amplifie. Le phénomène étant global, il n’y a aucune raison que ce genre de truc n’arrive pas un jour ou l’autre aux côtes océaniques européennes. Une brusque montée de 50 cm des eaux sur les côtes françaises, par exemple, ça représente quelques centaines de milliards d’euros de dégâts. Et si les Pays-Bas savent gérer ce problème, la France, elle, ne sait pas. Et le problème deviendra immanquablement l’un de ceux de philbrasov...
Quant au problème des ressources non renouvelables (86% de l’énergie mondiale), c’est justement qu’elles ne se renouvellent pas et qu’on a encore entre 40 et 60 ans de réserves de pétrole et de gaz (pour le charbon, on est un peu plus peinards). Ces estimations sont optimistes, dans la mesure où elles sont basées sur notre consommation actuelle... qui ne manquera pas d’augmenter. Mais le vrai problème, c’est que ce n’est pas dans 50 ans qu’on commencera à payer le pétrole ou le gaz un peu plus cher, puis bien plus cher, puis beaucoup plus cher qu’aujourd’hui : c’est demain. Et là, ça va aussi devenir le problème de philbrasov. Alors oui, si on veut faire durer la ressource, il faut non pas s’en passer, mais l’économiser, et commencer dès maintenant. Quant à la dernière goutte de pétrole, elle coûtera si cher que personne ne pourra se l’offrir... surtout pas Hulot et son hélico !
PS : je ne vis pas en Europe, mais dans le Pacifique. Je n’ai pas encore les pieds dans l’eau mais je suis bien placé pour constater que les « délires » des écolos n’en sont pas tout à fait.