Ce qui me marque le plus dans cet interview, c’est la grande qualité humaine. Voilà un homme qui s’adresse directement, qui est en relation, affective, avec l’autre. Chapeau, peu de personnes sont capables de cela : on a trop peur. Bayrou lui a réalisé qu’il n’y avait rien à craindre, au contraire, tout à y gagner. De même que la franchise, et l’opposition si nécessaire. Peut-être l’élément déclenchant, comme il le laisse entendre, a t-il été celui de la gifle ? Suivit de l’expérience de son « opposition » ?
Toujours est-il que peut de personnes peuvent être aussi ouvertes, ce qui permet à la fois de séduire (voir les yeux qui se ferment) mais aussi d’écouter (comme ses colaborateurs), et d’entendre, et même de changer d’avis (sur l’homosexualité). Car quand on voit qu’il y a une vraie personne en face, avec qui on est en relation, on ne peut pas l’enfermer dans un discour dogmatique. Et il en est conscient, et il l’assume : « l’amour » de la relation est bien là. C’est effectivement du charisme, et les gens autour de lui doivent être heureux.
Souvent le charisme est associé à la force de conviction qui peut emmener les foules. Mais elle viens souvent de la conviction de sa propre valeur, et d’une grande force de résistance. Ici, le charisme viens aussi d’une grande force, celle qu’il y a à ne plus avoir peur.