« ET ALOOOOOOOORS !!!!!????? Au mieux dans une réflexion objective, on a su utiliser les ressources de la planète mais au détriment de la « santé » de notre planète. Vous trouvez que c’est une réussite vous ? »
Globalement, ça ne se discute même pas. Personnellement, j’ai fait l’équivalent de quatre tours du monde, alors que se déplacer de cent kilomètres était un événement pendant la jeunesse de mes grands-parents.
Depuis le début du XXe siècle, notre espérance de vie a augmenté de trente ou quarante ans (je n’ai pas le temps de vérifier). Et nous sommes plus ingambes et mieux conservés que nos arrière-grands-parents, comme nous le montrent les films des années 30. Le Raimu et le Charpin de « Marius » avaient respectivement 48 et 44 ans. On leur quinze ans de plus à tous les deux !
Les grandes épidémies ont reculé, des affections graves comme la poliomyélite et la tuberculose ont considérablement régressé. Mais si ça vous convient pas, personne ne vous empêche d’aller faire le zouave en trousse-couilles dans une tribu du cœur de l’Amazonie. Tout ce qu’on vous demanderait, c’est de ne pas revenir « en ville » pour faire un check-up annuel...
« C’est ça, coupez les ponts, stoppez les importations, on va voir si on peux s’en passer de l’uranium... »
Réfléchissant aux conséquences, de ce que je souhaite, j’ai moi-même écrit : « …l’idéal serait que nous puissions nous en passer complètement et nous avons peut-être les maîtrises technologiques pouvant permettre de tendre à cet objectif. »
« C’est une fable dans vos vieux bouquins ou avec votre point de vue, dans la réalité c’est autre chose. Faut voir le poids de vos arguments d’ailleurs... »
Ce n’est pas parce que vous les jugez irrecevables, qu’ils sont universellement considérés comme tels.
« Pffft !! 150 ans !! Si peu !! De quoi s’plaint-on ma bonn’ dame ?? Hein ??!! »
C’est l’autre, Bebelkader, qui a écrit « des siècles », j’ai redimensionné, c’est tout.
« Passé ce délai, nous nous voyons dans l’obligation de vous confisquer vos territoires et vos matières premières... »
Naan ! Vous êtes un retraité de l’agence Tass ? Bebelkader dit que la colonisation a empêché les Africains de se développer, de s’instruire, de progresser, je m’étonne qu’ils aient attendu la colonisation pour NE PAS se développer, s’instruire et progresser.
Etant entendu que s’ils ne l’ont pas fait pendant les dix mille ans qui ont précédé le XIXe siècle, on ne voit pas très bien pourquoi et comment, ils l’auraient tenté et réussi dans les deux cents années qui ont suivi…
« Mais qu’est-ce que vous en savez si le passage à l’anglais ou au français a été une amélioration par rapport au baoulé !!?? Ces putains de vieilles certitudes et d’air supérieur vous collent à la peau, y a pas dire. »
La langue joue un rôle certain dans la formation des structures mentales. Voici un extrait d’un article de Claude Duneton, publié hier, par le Figaro Littéraire, et repris sur « presseuro.eu » :
« Le français est une langue « épouvantablement difficile, compliquée, pleine de nœuds », reconnaît l’écrivain Claude Duneton dans sa chronique du Figaro Littéraire. Regardez tous « ses verbes irréguliers, ses participes inaccordables, ses adjectifs incontrôlés, ses pluriels singuliers, ses temps désuets ». Sans parler des genres, totalement arbitraires. Pourquoi la table et le bureau, la rose et le lys ? Même les grammairiens se plaignent de la difficulté du français. S’amusant à prendre le contrepied de ce constat largement partagé, Claude Duneton fait une « supposition parfaitement gratuite » : « et si cette subtilité, justement, ce côté dentelle, faisait une des forces secrètes du français ? (…) Si cette langue favorisait le développement de l’esprit mathématique ? » Cela permettrait d’expliquer un grand mystère : le fait que « les mathématiciens français, francophones, sont à la pointe de la recherche, mondialement ».
Alors, voilà, si vous avez des parallèles à tracer avec le baoulé c’est le moment d’y aller. Mais je crois que vous vous êtes engagé dans la défense du difficilement défendable.