Zen,
Les dérives atlantistes que vous pointez du doigt sont déjà en marche.
La politique économique de l’Europe est tournée vers la satisfaction d’intérêts privés faisant peu de cas des droits des travailleurs et louchant sur les services publics de tous les pays d’Europe.
Les textes successifs - Traité de Maastricht, Traité de Lisbonne - visant à définir la politique économique et monétaire de l’Europe sont des outils de dérégulation généralisée des acquis sociaux et des services publics de la France et d’autres pays, avec en ligne de mire le moins-disant social.
Le TCE qui a été rejeté par les français le 29 mai 2005 se voulait le texte politique fondateur de cette Europe vassalisée par les intérêts des firmes multinationales. Les libéraux représentants ces empires financiers voulaient inscrire dans le marbre d’une constitution le principe de « concurrence libre et non faussée »,
Sous des airs de liberté absolue, la « concurrence libre et non faussée » est un principe économique au-dessus de tous les autres qui vise à relèguer les Etats à un rôle de figurants.dans la gestion des affaires européennes et au nom duquel ces derniers ne pourraient même plus faire valoir leur droit d’intervention dans tel ou tel secteur (énergie, télécoms, services postaux... puis hôpitaux, écoles, police ?)
Le champ étant alors libre pour les appétits privés...
Un an après le NON au TCE, voici ce que déclarait dans l’International Herald Tribune, le président de la Commission européenne, le très atlantiste José Manuel Barroso, réaffirmant ces objectifs dans le langage « politiquement correct » de l’Union européenne. affirmait que l’Union européenne doit « s’adapter » au monde globalisé et aider à la stabilisation de l’étranger proche en le « démocratisant » (faisant ici allusion au pays d’Europe de l’Est).
Voir ici : Poursuivre le TCE sans le TCE
http://www.voltairenet.org/article131050.html
Est-ce ce modèle économique que nous voulons, dont les français et les autres peuples d’Europe ont besoin ? L’ampleur de la crise actuelle du capitalisme est là pour nous montrer les dégâts humains et environnementaux qu’il a déjà produit. Et les économistes les plus libéraux nous vantent aujourd’hui la capacité de résistance de la société française par rapport à la plupart des autres pays européens. Résistance toute relative quand on compte jour après jour les milliers de licenciements prononcés dans les entreprises touchées et les milliers de personnes qui se retrouvent au chomage.
Mais résistance quand même, car le modèle français qu’est en train de détruire minutieusement Sarkozy résiste mieux parce qu’il a les atoûts que sont les services publics, le code du travail (bien mis à mal il est vrai), les accords salariaux, les retraites, son système de protection sociale...
Il ne faut pas détruire ces biens communs et ces droits, mais au contraire les renforcer.
La voie de l’avenir pour les peuples est dans la coopération, le soutien mutuel et dans le respect des droits fondamentaux de tous les êtres humains et non dans la compétition, l’exploitation et .la guerre.
L’enjeu de ces élections est de cet ordre là : un choix que nous devons faire entre le « tous contre tous » ou la coopération, la satisfaction des besoins de tous.
Pour une Europe sociale, démocratique, pacifiste, de coopération, je voterai donc Front de gauche le 7 juin prochain.
http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=98&Itemid=115&limitstart=20