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Les enjeux politiques de l’élection européenne

Malgré un taux d’abstention record prévu pour les élections européennes à venir, et le désintérêt des principaux média pour le débat européen au profit des querelles politiciennes franco-françaises, cette élection du 7 juin prochain recèle une série d’enjeux politiques nationaux et européens de première importance.

Quelle Europe politique pour demain ?

- Les rapports de forces au Parlement Européen

Les électeurs qui se déplaceront le 7 juin prochain voteront pour élire des députés européens. Les pouvoirs du Parlement Européen n’ont cessé de croître au fil de la construction de l’Union Européenne. Actuellement, 20 à 30% (et non 70%) des lois nationales sont des transcriptions directes de lois et directives européennes, et concernent surtout l’environnement, les règles de libre-échange et de concurrence, la protection des consommateurs. Bien que les lois européennes soient initiées par la Commission (comme elles le sont très majoritairement par le gouvernement en France), leur adoption dépend du Parlement Européen et, par codécision, du Conseil Européen des ministres concernés. Ce système de codécision, qui permet aux États membres de garder une influence importante pour défendre leurs intérêt nationaux, explique pourquoi les parlementaires européens cherchent au maximum à obtenir de larges consensus en leur sein, afin de peser sur le conseil (une loi adoptée par les trois-quarts du Parlement Européen aura plus de chance d’être aussi acceptée par les ministres, contrairement à une loi votée à une courte majorité).

Cette recherche de consensus est favorisée par l’absence de majorité absolue détenue par un seul parti au Parlement Européen : actuellement, le PPE (Parti Populaire Européen, de droite, où siège l’UMP), détient 288 sièges sur 785, tandis que le PSE (Parti Socialiste Européen) en détient 217. Le reste des parlementaires se distribue dans l’ADLE (Alliance des Démocrates et Libéraux Européens, parti centriste où siège le MoDem, une centaine de députés), les nationalistes (Union pour l’Europe des Nations, 43 députés), les Verts (43 députés), la gauche de la gauche (Gauche Unitaire Européenne, 41 députés), les indépendants (une vingtaine de députés) et des non inscrits (13).

Mais ce parlement devrait connaître de sérieux changements lors de la prochaine mandature : à droite, les conservateurs britanniques devraient quitter le PPE pour aller chez les nationalistes eurosceptiques, tandis que le PPE accueillerait en revanche l’ensemble des députés du nouveau parti de Silvio Berlusconi. Ce parti demeure dominé par la CDU allemande, très active au parlement européen, tandis que l’UMP a jusqu’ici eu un rôle modeste, faute notamment de ténors politiques. Autrefois leader dans la construction européenne, il est devenu progressivement partisan d’un statu quo. L’inconnue concerne les parti de droite des nouveaux pays d’Europe centrale, notamment de Pologne, plus eurosceptiques et conservateurs que la CDU. A gauche, le PSE est tiraillé entre différentes tendances sociales démocrates (Labour britannique, PSD allemand, PSE espagnol…) ou plus étatistes (PS français, socialistes grecs…). Comme le PPE, le PSE est aussi devenu moins favorable à la construction européenne avec le poids du Labour britannique, subit une concurrence accrue à sa gauche (en Allemagne ou en France par exemple). Ceci renforce mécaniquement le poids du parti central, l’ADLE, qui devrait bénéficier de la venue du parti Irlandais Fine Gael et du renouveau des démocrates néerlandais de D66 par exemple, et surtout du poids des LibDems britanniques, crédités d’excellents sondages. L’un des enjeux est ici l’équilibre interne au sein de l’ADLE, actuellement composé de deux partis européens (les libéraux, et les démocrates où figure le MoDem), qui s’accordent sur leur vision d’une Europe intégrée, mais divergent au niveau de leur soutient à la libre concurrence. Les Verts devraient eux conserver un poids équivalent à la mandature précédente, malgré une baisse chez les Verts allemands, en raison de la remontée dans d’autres pays. Les Verts sont avec l’ADLE le parti le plus favorable à l’intégration européenne, mais ont sur les sujets économiques un positionnement souvent plus à gauche que le PSE.

On le voit, même si pris individuellement le vote français ne fera pas basculer ces grands équilibres, les rapports de forces au sein du parlement européen pourraient évoluer le long de deux axes principaux : plus ou moins eurosceptiques, plus ou moins libéral économiquement, et de faibles variations peuvent faire basculer rapidement ces équilibres.

- La présidence de la Commission Européenne

La Commission Européenne était jusqu’ici garante de l’intérêt général Européen, en contrepoids des gouvernements nationaux, et possède l’initiative des lois. Jusqu’en 2004, les commissaires européens étaient priés non seulement de laisser leur appartenance nationale au vestiaire, mais aussi leur couleur politique. Depuis 2004, la Commission s’est fortement politisée sous la pression des grands partis politiques, et est maintenant censée aller dans le sens de la majorité politique du Parlement Européen. De plus, l’arrivée des nouveaux États membres, qui avaient le droit à un commissaire chacun, a renationalisé une partie de la Commission, qui a ainsi perdue en cohésion. Ayant à sa tête un président avant tout désireux de plaire aux principaux gouvernements, la Commission a ainsi perdu le rôle moteur qu’elle avait auparavant dans la construction européenne, au profit du Conseil, partisan d’un statu quo.

Faute de l’adoption du nouveau traité constitutionnel, chaque pays membre devrait conserver « son » Commissaire au sein d’une Commission pléthorique. L’enjeu de cette élection est donc de savoir si le président actuel sera réélu, comme le souhaite le PPE, une partie du PSE, et de nombreux chefs de gouvernements (désireux de conserver le contrôle de l’Union) ou si un président plus indépendant et volontaire sera nommé, comme le souhaitent notamment l’ADLE et les Verts. En théorie, la réélection de Mr Barroso n’est pas assurée, mais le problème pour ses opposants est de s’accorder sur une personnalité alternative ; or, il y a fort à parier que partisans et opposants à l’intégration européenne (ADLE, Verts, une partie du PSE d’un côté, eurosceptiques nationalistes et extrême gauche de l’autre) auront du mal à proposer une candidature commune contre Mr Barroso. Faute d’un accord suffisamment large au sein du Parlement Européen, le dernier mot reviendra au Conseil, favorable à son second mandat. L’enjeu est donc ici le nombre de députés opposés à Mr Barroso qui seront élus : de cela dépendra le visage de la Commission et en réalité le futur de l’Europe ces prochaines années : statu quo (une Europe au rôle limité à des domaines économiques et techniques) ou relance du processus (construction d’une Europe politique jouant un rôle accru au niveau politique étrangère, défense etc.).

Vers un renouveau du paysage politique français ?

Traditionnellement, les élections européennes, situées à mi-mandat et suivant un scrutin proportionnel, se traduisent par une forte dispersion des voix et sont l’occasion d’un vote protestataire. On se souvient de scores désastreux de partis de la majorité (PS en 1994, UMP en 2004 par exemple), et de la percée de listes de circonstances (listes Tapie en 1994 ou Pasqua en 1999). Le fort taux d’abstention peut aussi amplifier le score de listes contestataires, tandis que l’électorat des partis principaux est souvent moins mobilisé. Pour autant, 2009 se traduit par une situation politique particulière, dans la mesure où le quinquennat a accéléré le tempo politique et que la France traverse une période de fortes turbulences en raison de la crise économique.

- Une majorité présidentielle affaiblie.

Curieusement, cet élément semble avoir échappé aux instituts de sondages, qui persistent à donner des estimations pour une liste UMP. Or la liste qui se présente aux suffrages des électeurs, comme on le constate sur ses clips de campagne et autres bulletins de vote, rassemble bien UMP, Nouveau Centre, Gauche Moderne et progressistes, soit l’ensemble des composantes de la majorité actuelle. Avec des prévisions tournant autour de 25%, cette élection européenne pourrait bien ressembler à une sanction pour le gouvernement et son président, puisque soutenir le Président de la République constitue le premier argument mis en avant par les défenseurs de cette liste (« Avec Nicolas Sarkozy »). Même en ajoutant le score des listes nationalistes de droite, qui soutiennent au niveau national la majorité, on pourrait n’arriver péniblement qu’à un petit tiers des suffrages, situation inédite pour une majorité lors de ce type d’élection.

- Une gauche éclatée

Les divisions internes au Parti Socialiste pèsent lourdement sur les intentions de vote en sa faveur. La situation est aggravée par le fossé interne au Parti Socialiste Européen, incapable de se mettre d’accord sur une opposition au président libéral de la Commission Européenne. L’absence de cohérence et de cohésion, à la fois au niveau de ses leaders et de ses idées, continue d’affaiblir ce parti qui semble incapable de profiter de la faiblesse de la majorité. Un mauvais score (sous les 20%) pourrait encore aggraver la situation en relançant la guerre des chefs et en réduisant d’autant les chances d’unité en 2012.

A contrario, la situation bénéficie aux Verts : pour la première fois depuis 10 ans, ceux-ci présentent une liste rassemblant les différents courants de l’écologie politique (malgré la présence d’une petite liste dissidente), sous la houlette d’un leader charismatique. On aurait pu croire ses chances diminuées par la crise, alors que l’environnement avait le vent en poupe en 2008, mais la faiblesse du Parti Socialiste a permis aux Verts de servir de refuge aux plus européens des électeurs socialistes. L’enjeu sera pour les Verts de maintenir une cohésion entre des tendances très différentes après l’élection européenne, et rien ne dit qu’une guerre des chefs n’éclatera pas de nouveau en son sein. Mais un score au-delà de 10% pourrait pour la première fois permettre à Daniel Cohn-Bendit de prétendre à une candidature en 2012.

Fort logiquement, la crise économique profite aux partis d’extrême gauche. Mais leur division pèse sur leur influence et risque de les priver de nombreux sièges. Le gagnant est néanmoins le Parti Communiste, qui s’est refait une virginité en se fondant dans le « Front de gauche », et à qui la truculence du Sénateur Mélanchon a redonné une visibilité. Reste que cet essai ne pourra être transformé que si un accord politique est trouvé avec les partis révolutionnaires, et en premier lieu le NPA, ce qui ne semble pas à l’ordre du jour.

- Les nationalistes en perte d’influence

Confronté au problème de la succession de son leader et au discours sécuritaire de la majorité, le Front National ne parvient pas à rebondir. A ses côtés, la listes des nationalistes de droite menée par de Villier, qui avait connue son heure de gloire en 1999, ne parvient pas à véritablement percer, et celle de Nicolas Dupont Aignant demeure privée d’audience. Curieusement, alors qu’un certain euroscepticisme traverse l’opinion, l’échec relatif annoncé pour ces listes nationalistes illustre le succès de l’Europe. Malgré l’insatisfaction d’une partie importante de l’électorat vis-à-vis du fonctionnement de l’Union, une infime minorité remet en cause la construction européenne, au point que le slogan des nationalistes est devenu « Une autre Europe ». Faute de crédibilité au niveau de leur projet européen, ces listes sont concurrencées dans leur aspect protestataire par d’autres partis plus actifs au niveau national.

- Le renouveau du centre

Depuis la première élection de 1979, quand l’UDF était le parti du président, le centre pro-européen n’avait jamais dépassé 12% des suffrages lorsqu’il se présentait seul à une élection européenne. Si les prédictions se confirment, le MoDem pourrait dépasser ce score et se rapprocher de celui du parti socialiste en 2009. Largement dû à la personnalité de François Bayrou et à son opposition vigoureuse au Président de la République, ce succès pourrait marquer le renouveau d’un centre indépendant en France, après une longue période d’alignement à droite. En faisant émerger de nouvelles personnalités aux côtés du leader démocrate, cette performance permettrait au Mouvement Démocrate de s’ancrer dans le paysage politique français, après des débuts difficiles (7.6% aux élections législatives de 2007 et des résultats confus aux municipales de 2008). Parallèlement à l’affaiblissement du Parti Socialiste, un bon score du MoDem (autour de 15%) lui permettrait de lutter plus efficacement contre le travail de sape de ses opposants et d’apparaître pour la première fois comme un recours crédible pour l’électorat modéré.

Conclusion

On le voit, malgré une campagne atone dans les média et le désintérêt des électeurs, cette élection européenne comporte des enjeux politiques majeurs. Au niveau Européen, au-delà de la cuisine électorale, les résultats auront une influence importante sur l’évolution de la construction européenne et sur le rôle de l’Europe dans notre société. Quant au niveau français, en redessinant le paysage politique, ces élections pourront peser sur la formation de futures majorités et donc sur les politiques menées.

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Les enjeux politiques de l'élection européenne

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72 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2009 11:11

    salut Voltaire ,
    on sent ce matin la panique des socialistes avec Martine Aubry qui appelle à voter utile , mais qui prêche dans le désert , les français ne voyant pas l’utilité de voter pour de tels inutiles , leur opposition n’étant que de facade et leur programme inexistant , à part cracher sur Sarko .

    En France , le seul enjeu est de faire une espèce de sondage en vue des régionales de l’année prochaine , l’Europe est complétement aux abonnés absents , pas facile de mobilisier les electeurs pour cette europe des technocrates neolibéraux et des lobbies et si loin des peuples !

    pour le Fun je voterai Lalanne , espérant que sa notoriété pourra le faire élire dans ma circonscription où il y a le plus de places aux enchères !

    bien à toi


    • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2009 11:14

      Pour le modem , pas de problème pour la réelection de Benhamias qui est un mec sympatique que j’ai rencontré par ailleurs !


    • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 11:37

      Bonjour le chat

      J’avoue ne pas bien connaitre la liste alternative écologiste et son programme où se présente Lalanne... quels sont les éléments saillants ?

      Je suis toujours déçu par l’image donnée en France des institutions européennes, et particulièrement du parlement européen, où les parlementaires font souvent un vrai travail de fond (bien plus qu’à l’assemblée nationale), mais les media n’en parlent jamais (en France, les députés européens sont biens plus bas, protocolairement, que les parlementaires français... triste message).


    • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2009 12:52

      @voltaire

      j’aurais pu tout aussi bien voter pour une liste des buveurs de bière comme ça existe en Pologne ! smiley


    • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2009 13:14

      @VOLTAIRE

      les parlementaires jouissant de la même considération que les prostituées ( ils sont les prostituées des lobbies , un juste retour des choses ! ) , je te raconte même pas les députés européens !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 29 mai 2009 21:54

      @ Voltaire


      Les électeurs n’aiment pas cette Europe ; ils en voudraient une autre. Pire, ils sont bien conscients de l’impuissance du parlement européen. Ils traitent donc ces élections pour ce qu’elles sont : des sondages. Elles ont l’importance des sondages et l’on a tort de s’en désintéresser, mais l’excuse d’une faible participation est déjà tout prête pour tous ceux qui n’aimeront pas les résultats

      Pour que cet exercice ait un véritable impact, il faudrait que le vote soit obligatoire, mais il y a peu de chance pour que qui que ce soit le propose, car on verrait pointer la menace de l’élection d’un président de l’Europe au suffrage universel, une hypothèse qui ne plaît qu’aux vrais croyants de l’Europe.. qui ne sont pas une majorité.

      SI la crise s’aggrave, et SI un pays s’en sort mieux que les autres, et SI ce succès semble imputable à une personnalité, et SI cette personnalité est charismatique, on pourrait voir une forte demande pour cette élection d’un président au suffrage universel... Mais est-on convaincu que ce serait un pas en avant pour la démocratie ? 

      Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur ce point. Je regarde les choses évoluer... Mais il ne serait pas mauvais d’en discuter. Car cette crise va souder l’Europe ou la remettre sérieusement en question. 

      Pierre JC Allard

    • Croa Croa 30 mai 2009 08:30

      à Voltaire qui a écrit « J’avoue ne pas bien connaitre la liste alternative écologiste et son programme où se présente Lalanne... quels sont les éléments saillants ? »

      Il y a plus d’un an maintenant que Francis Lalanne lançait un appel à l’union des écologistes. La FEA a tout de suite répondu présent, suivi plus tard de seulement deux autres grands mouvements et de quelques électrons libres. Les Verts ne pouvaient évidemment pas se joindre car ils ont des alliances ailleurs, ce qui n’a pas empêcher Dany le Rouge de copier Francis avec plus de réussite ce qui nous désole mais c’est la vie !

      Notons de d’autres écolos sont dans les listes Bayrou : Corine Lepage, Yan Wehrling... Ce qui ne fait pas de ce centre un parti écologiste !

      La croissance étant une valeur sacrée non négociable des grands partis, dont les Socialistes font parti, leurs alliées ne peuvent plus se revendiquer écologistes, en toute objectivité ! Les verts ne peuvent auprès d’eux que soutenir des aménagement environnementaux sauf à cesser de collaborer politiquement. C’est là la principale différence avec les écologistes indépendants, en fait seuls écologistes dont le slogan pour « un bien-être durable » résume la position auquel j’ajouterais certainement le respect le plus absolu de la vie.
      ... ainsi qu’une autre vision de l’Europe   smiley

      Voir cette vidéo avec Francis.


    • John Lloyds John Lloyds 29 mai 2009 11:16

      Il n’y a aucun enjeu politique, car l’Europe est déjà aux ordres des Etats-Unis. Ne votez pas, en votant, vous cautionnez le système, et permettez à la farce de se poursuivre, rien n’étant appelé à changer.

      _______________________________________________

      ALERTE INFO


      • herve33 29 mai 2009 13:44

        Cette Election sont peut-etre une farce mais en ne votant pas , vous ne pouvez pas dire que vous avez fait quelque chose pour changer le système .

        Car jusqu’à preuve du contraire , le vote est l’unique d’exprimer notre souhait , et essayer de faire bouger l’ensemble des forces politiques .

        En votant , vous pouvez exprimer votre accord ou désaccord avec la politique actuelle , et en s’abstenant , c’est renoncer à essayer que cela change .


      • John Lloyds John Lloyds 29 mai 2009 14:13

        En votant, vous reconnaissez la validité du système de vote, et poursuivez cette grotesque mascarade qui, reconnaissons-le, n’a fait qu’empirer les choses depuis 40 ans. Une abstention massive, c’est une gifle monumentale au système qui le décrédibilise et l’engage à s’arrêter de se foutre de notre gueule.


      • Philippe D Philippe D 29 mai 2009 16:34

        John,

        « En votant, vous reconnaissez la validité du système de vote... »
        Pourriez-vous nous détailler le système que vous préconisez, qui, si je comprends bien, ne passerait pas par le vote ?

        Merci


      • John Lloyds John Lloyds 29 mai 2009 17:24

        C’est pas tellement le vote qui soit en cause, mais plutôt son contenant. Quand les candidats s’engageront sur un programme ferme et précis, et qu’ils seront RESPONSABLES ET COMPTABLES de leurs décisions, la politique deviendra alors sérieuse. Là on est plutôt dans une représentation de camelots, où il suffit de crier plus fort que le voisin, les mots sont vides, les paroles légères et la politique est devenue strictement électorale.


      • Furax Furax 29 mai 2009 22:49

        à John Lloyds,

        Cette fois, je vous suis. L’Europe est une monumentale arnaque. 
        Comment ose-t-on appeler à voter après le formidable débat sur la Constitution suivi de l’arnaque de Lisbonne. Vous vous moquez de notre volonté, nous vous le rendrons au centuple ! Je voterai, ou je m’engagerai, avec ceux qui voudront quitter cette « Europe ». S’il est vrai qu’il n’y a jamais eu de guerre entre deux démocraties, toutes les Fédérations d’états excepté le Canada, ont connu des guerres civiles.
        FFL !


      • blibgnu blibgnu 31 mai 2009 15:38

        Ha ha trop marrant John !

        Vous êtes naïf ou provocateur là ?

        Ce n’est pas avec un taux d’abstention record que vous aller changer quelque chose au « système » mais bien au contraire en élisant des personnes qui partagent vos idées pour le faire évoluer loin du « made in usa » que vous dénoncez.

        Mais si vous laissez faire aucun problème, seulement ne venez pas vous plaindre, après svp ! A mon avis ceux qui ne votent pas n’ont rien à dire sinon qu’ils ne votent pas ... ou « cause toujours » comme disait l’autre ce qui revient au même  smiley

        Et à mon avis les choses empirent depuis 40 ans aussi parce que les budgets n’ont jamais suivit les textes et les jolis immeubles où l’on tourne en rond, quand on veut réussir un truc on s’en donne les moyens.

        Sinon effectivement dans la situation actuelle c’est juste le disneyland de l’oncle Sam.


      • Lapa Lapa 29 mai 2009 11:21

        article sérieux et intéressant quoique légèrement biaisé par une préférence modem évidente de l’auteur.

        [...]cette élection européenne pourrait bien ressembler à une sanction pour le gouvernement et son président, puisque soutenir le Président de la République constitue le premier argument mis en avant par les défenseurs de cette liste (« Avec Nicolas Sarkozy »). [...]
        pour que cela ressemble à une sanction, il faut que ce soit ressenti comme tel or cela ne sera pas le cas parceque le principe de cette électin est d’arriver comme premier parti, si possible avec de l’avance face au concurrent direct. Et c’est ce qui va se produire (si on croit els sondages hein) l’UMP va même se gargariser de faire 10% de plus qu’aux précédentes élections. De ce point de vue là ils ont parfaitement bien joué la situation, notamment en plaçant N.Sarkozy au centre de l’élection.

        En effet même si 70% des gens se diront contre Sarkozy, il reste une base affective pour rallier entre 20 et 30% des voix sur sa seule personne, ce qui est la meilleure opportunité dans ce type d’election aux listes innombrables et aux voix dispersées. Toutes les autres listes se positionnent « anti sarkozy », les 70% iront s’eparpiller par dispertion entre toutes les autres listes et seront de se fait facilement inaudibles. Le raisonnement est le suivant : en tablant sur l’image Sarko, l’UMP est sûr de se faire 25%, soit pas mal de points de plus que la dernière fois. Double bénéfice immédiatement exploitable de façon médiatique : on reste le premier parti politique, on a fait mieux que la dernière fois : double succès.

        voilà ma vision des choses.


        • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 11:40

          Sans vouloir polémiquer (notamment sur l’importance du Nouveau Centre et autres partis alliés à l’UMP), je tiens à repréciser qu’il s’agit bien d’une liste « majorité présidentielle » et non « UMP » qui est proposée aux suffages des électeurs. Même si les média et sondeurs ont tendance à occulter ce fait (sauf Aphatie dans sa chronique ce matin), cela devrait permettre d’analyser ce score sous un autre angle. Mais vous avez raison, entre réalité et perception (et communication...) il y a un monde...


        • Lapa Lapa 29 mai 2009 11:49

          oui tout à fait même si la réalité des chiffres abondent dans le sens de la sanction, cela ne pourra en être une puisque ne sera pas perçue comme telle. J’ai explicité les deux points qui ressortiront pour l’UMP, je vous donne RDV pour visionner la soirée électorale et je vous pari mon billet que ce seront les deux arguments implacables des représentants de la majorité.

          Concernant le fait que la liste UMP est un regroupement, votre précision est importante. Mais vous êtes bien le seul à la faire. A ce propos la liste PS est-elle unifiée ou, comme pour beaucoup d’élections, est une candidature commune PS-radicaux de gauche et je sais plus quoi (3 partis généralement ) ? Je ne m’y suis pas penché, et vous remercie si vous avez la réponse.


        • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 11:58

          @Lapa

          Je suis persuadé que vous avez raison sur la présentation qui sera faite dans les média sur le score de la liste majorité présidentielle...

          Pour la liste PS, vous avez raison, le PRG est inclus, mais il est totalement invisible et n’a à ma connaissance pas de candidat en position éligible (raison pour laquelle son président avais tenté de négocier avec le MoDem, qui avait posé comme condition que le PRG devienne indépendant du PS...). Mais le PRG n’existe plus vraiment comme force politique...


        • waren waren 29 mai 2009 11:44

          Article vraiment intéressant, qui pose aussi les bons repères au niveau européen, même si certains groupes et certaines formes d’alliance nouvelles potentielles sont oubliées.
          Quelques précisions, néanmoins. Pour les effets en France, la double contrainte que vit l’UMP (minorité de la majorité, mais UMP en tête) se jouera hélas dans les commentaires médiatiques. On voit bien qu’il s’agit d’une revanche quasi personnelle de 1999 (Sarkozy tête de liste, score désastreux : le député européen ayant siégé le moins longtemps de l’Histoire de l’Europe !).
          Quant à la posture d’opposant du MoDem-Bayrou, on n epeut pas dire qu’elle apparaît aujourd’hui, mais plutôt découler de 2007. Et dans ce cas, un score en dessous de 15% (probable) sera donc un échec (contre 18% à la Présidentielle). C’est d’ailleurs le souci inhérent à la stratégie Bayrou, au fond.
          Enfin, imaginer une candidature Cohn-Bendit en 2012 indique un trop grand tropisme franchouillard de l’auteur... Evaluer tout à l’aune de 2012 (comme le font Mélénchon, Royal, Bayrou et consorts), c’est oublier qu’au plan européen, la Présidentielle est devenue une élection « régionale ». Le succès attendu aux Européennes de la liste Europe écologie sera plutôt un facteur de crédibilité nouvelle (pas évident, après la cata de 2007 pour Voynet) et d’un rééquilibrage au sein de la gauche : le PS devra choisir entre l’écologie et le centrisme comme allié privilégié. Et en cas de primaire, les écolos pèseront plus de 10%, et apparaitront comme un allié de poids, concurrent du Modem, dont une part de l’électorat reste « de droite ».
          Mais sinon, l’article pose de bonnes pistes.


          • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 13:12

            Toute interprétation de succès ou d’échec des résultats est forcément subjectif. En ce qui concerne le MoDem, il me semble qu’il est difficile de prendre comme référence els 18.5% de Bayrou à la présidentielle, en raison du fort facteur personnel de ce vote ; le vote des législatives, vote national, me parait une meilleure référence, bien qu’imparfaite.

            Mais c’est en raison de ce facteur personnel que je souligne l’impact possible d’un score élevé pour la liste Verts : seul Cohn-Bendit aurait en France la chance de tirer une liste Verts à ce type de score ; tout autre candidat, à l’heure actuelle, serait réduit à environ 5-6%.

            Je partage effectivement votre analyse sur le poids supérieur des Vers en cas de score important vis à vis du PS, mais je ne pense pas que cela implique un choix exclusif pour le PS entre Verts et MoDem : malgré les attaques très virulentes de D. Cohn-Bendit contre Bayrou lors de cette campagne, sur la forme, il existe sans doute assez de convergences sur le fond pour ne pas parler d’exclusives. La question se pose beaucoup plus au sein du PS entre des discussions avec leurs alliés traditionnels à gauche (Front de Gauche/PC) ou avec le MoDem, car il y a là beaucoup plus exclusion.


          • Gabriel Gabriel 29 mai 2009 11:45

            C’est vrai qu’ils ont réussi à nous écoeurer de la politique, qu’ils ont confondu pouvoir et délégation de pouvoir. Mais bon, s’abstenir n’est ce pas laisser faire ? Je n’ai pas la prétention d’être dans le vrai, aussi je ne voterais pas pour des personnes mais pour une idée prioritaire par ces temps qui arrivent en choisissant le parti qui est censé la représenter « l’écologie » De toute façon, cela ne peut pas faire de mal.


            • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 12:06

              @Leon

              Je crois aue la réponse à votre question figure dans l’article : le MoDem est (et demeurera j’imagine) dans le groupe central ADLE.

              Je crois que vous faites erreur sur le processus institutionnel : si les nouvelles règles sont mises en place, le conseil des ministres ne peut pas passer en force contre le parlement européen. Il s’agit bien d’un processus de codécision !


            • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 17:04

              @Leon

              Contrairement à ce qui se passe à l’assemblée nationale, la discipline de groupe au parlement européen n’est pas absolue. Il est arrivé un certain nombre de fois aux élus MoDem (en fait, du parti démocrate européen) de voter différemment des élus libéraux sur des sujets de concurence (type services publics), de même que les socialistes français n’ont pas toujours votés avec leurs amis du PSE...
              Grossièrement, les elus de l’ADLE partagent les mêmes valeurs au niveaux des libertés individuelles et de la construction européenne, mais diffèrent sur les sujets économiques. Ily a aussi des divergences sur la Turquie (certains sont favorables à son entrée, tandis que d’autres comme le MoDem y sont opposés). Néanmoins, des compromis sont souvent possibles.

              Je peux me tromper, mais je présens qu’en raison de la crise économique, les plus libéraux au sein de l’ADLE (comme les libéraux allemands) seront moins influents dans la prochaine mandature.


            • Reinette Reinette 30 mai 2009 10:48

              le MoDem est (et demeurera j’imagine) dans le groupe central ADLE.

              (...listes aux européennes de 2009.... de gauche à droite dans l’échiquier politique, du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)... d’Europe écologie, du Parti socialiste (PS), du Mouvement démocrate (MoDem), de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) ...)

              Certains de ces partis sont, comme le montre le tableau, affiliés à des partis européens tels que la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL), les Verts/Alliance libre européenne, le Parti socialiste européen (PSE), l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE), le groupe du Parti Populaire Européen et des Démocrates Européens (PPE/DE) et le parti Libertas.

              À Washington, le lobby financier n’a pas lésiné à la dépense pour que soient adoptées des règles permettant de faire sauter la banque. Différence notable : à Bruxelles, pour arriver au même résultat les lobbyistes sont payés par la Commission européenne.

              En Europe, il est impossible d’ignorer le rôle du lobby de la finance à Bruxelles. Et il n’y a pas besoin de creuser très profond pour prouver que les établissements financiers s’y sont vu accorder des privilèges d’un genre inaccessible même à leurs homologues américains.
              Aucune difficulté pour accéder aux décideurs. La porte avait été laissée grande ouverte depuis des années, et pour parler net la Commission européenne ne manque jamais d’inviter chaleureusement le secteur financier à la table quand des décisions politiques doivent être prises.

              Et malgré le désastre financier, la crise économique et le profond embarras des grandes banques dû à leurs erreurs, rien n’indique à ce stade que cet état de fait va changer.


            • Yvance77 29 mai 2009 12:08

              Salut,

              Bel article qui va fouiller les enjeux du 07 juin. Ceci étant je suis expatrié et il ne faut pas croire que le désintéressement vis à vis de l’Europe est propre à la Gaule.

              Je ne prétends pas connaitre l’ensemble des nations composant l’UE mais il me semble que la chappe de plomb entourant ces élections est le fait de médias au pire complices avec les pouvoirs en place, et au mieux ils s’en congnent comme de l’an 40.

              Dans les deux cas c’est les peuples qui mangent

              A peluche


              • shadow shadow 29 mai 2009 12:16

                Le Nouveau Centre ?? Quelle crédibilté peut bien avoir ce parti fantôme qui a autant d"électeurs que d’élus ??


                • ZEN ZEN 29 mai 2009 12:20

                  Formellement, l’analyse est impeccable, malgré le parti-pris légitime de l’auteur

                  Réellement , c’est une autre histoire, l’Europe est embarquée dans une aventure sur laquelle les élus n’ ont pas prise. Certains n’en sont même pas conscients. Je ne parle pas de ceux qui participent à l’accélaration du processus :

                  Ce qui me préoccupe le plus, car c’est un projet déjà ancien , qui va finir par faire de l’Europe l’hinterland économique des USA et par s’intégrer dans une sorte de nouvel ordre politique mondial où les USA imposeraient (plus radicalement), par le biais de leurs puissantes multinationales, leur propre conception du commerce, des relations internationales, voire du droit et des libertés ...
                  C’est ce qui risque de se produire trés vite avec la création du futur Grand marché transatlantique. C’est un vieux projet , qui resort aujourd’hui des cartons, celui qui permettra aux multinationales de mener le bal...
                  Le nouvel agenda est dèjà prêt.


                  • Marianne Marianne 30 mai 2009 00:06

                    Zen, 

                    Les dérives atlantistes que vous pointez du doigt sont déjà en marche.
                    La politique économique de l’Europe est tournée vers la satisfaction d’intérêts privés faisant peu de cas des droits des travailleurs et louchant sur les services publics de tous les pays d’Europe. 

                    Les textes successifs - Traité de Maastricht, Traité de Lisbonne - visant à définir la politique économique et monétaire de l’Europe sont des outils de dérégulation généralisée des acquis sociaux et des services publics de la France et d’autres pays, avec en ligne de mire le moins-disant social.

                    Le TCE qui a été rejeté par les français le 29 mai 2005 se voulait le texte politique fondateur de cette Europe vassalisée par les intérêts des firmes multinationales. Les libéraux représentants ces empires financiers voulaient inscrire dans le marbre d’une constitution le principe de « concurrence libre et non faussée »,

                    Sous des airs de liberté absolue, la « concurrence libre et non faussée » est un principe économique au-dessus de tous les autres qui vise à relèguer les Etats à un rôle de figurants.dans la gestion des affaires européennes et au nom duquel ces derniers ne pourraient même plus faire valoir leur droit d’intervention dans tel ou tel secteur (énergie, télécoms, services postaux... puis hôpitaux, écoles, police ?) 

                    Le champ étant alors libre pour les appétits privés...

                    Un an après le NON au TCE, voici ce que déclarait dans l’International Herald Tribune, le président de la Commission européenne, le très atlantiste José Manuel Barroso, réaffirmant ces objectifs dans le langage « politiquement correct » de l’Union européenne. affirmait que l’Union européenne doit « s’adapter » au monde globalisé et aider à la stabilisation de l’étranger proche en le « démocratisant » (faisant ici allusion au pays d’Europe de l’Est). 

                    Voir ici : Poursuivre le TCE sans le TCE
                    http://www.voltairenet.org/article131050.html
                     
                    Est-ce ce modèle économique que nous voulons, dont les français et les autres peuples d’Europe ont besoin ? L’ampleur de la crise actuelle du capitalisme est là pour nous montrer les dégâts humains et environnementaux qu’il a déjà produit. Et les économistes les plus libéraux nous vantent aujourd’hui la capacité de résistance de la société française par rapport à la plupart des autres pays européens. Résistance toute relative quand on compte jour après jour les milliers de licenciements prononcés dans les entreprises touchées et les milliers de personnes qui se retrouvent au chomage.

                    Mais résistance quand même, car le modèle français qu’est en train de détruire minutieusement Sarkozy résiste mieux parce qu’il a les atoûts que sont les services publics, le code du travail (bien mis à mal il est vrai), les accords salariaux, les retraites, son système de protection sociale... 

                    Il ne faut pas détruire ces biens communs et ces droits, mais au contraire les renforcer.
                    La voie de l’avenir pour les peuples est dans la coopération, le soutien mutuel et dans le respect des droits fondamentaux de tous les êtres humains et non dans la compétition, l’exploitation et .la guerre. 

                    L’enjeu de ces élections est de cet ordre là  : un choix que nous devons faire entre le « tous contre tous » ou la coopération, la satisfaction des besoins de tous. 

                    Pour une Europe sociale, démocratique, pacifiste, de coopération, je voterai donc Front de gauche le 7 juin prochain.

                    http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=98&Itemid=115&limitstart=20


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 mai 2009 12:39

                    " On aurait pu croire ses chances ( verts ) diminuées par la crise, alors que l’environnement avait le vent en poupe en 2008, mais la faiblesse du Parti Socialiste a permis aux Verts de servir de refuge aux plus européens des électeurs socialistes. « d’autant que les verts, eurosceptiques, sont extrèmement actifs dans toute l’Europe, en actes depuis des décennies. C’est d’ailleurs Daniel Cohn Bendit qui a fait plier l’Europe face à l’Hadopi.

                     » Avec des prévisions tournant autour de 25%, cette élection européenne pourrait bien ressembler à une sanction pour le gouvernement et son président « C’est déjà par sanction envers le gouvernement que les scores ont étés contraires aux sondages du référendum et de la constitution de Giscard.

                    Si l’on écoute en trame la tendance des discours diffusés sur l’ensemble des ondes, et par l »ensemble des intervenants, la première préoccupation est bien l’environnement et cela, malgré la crise financière. Et même s’ils sont assez désunis et polémiques, http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-ayathulot-nicolas-lance-une-56723 , la demande croissante en consommation verte se traduira avec le temps en actes et intentions politiques la défendant et l’encourageant.


                    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 mai 2009 12:51

                      il ne sert à rien de voter pour une couleur politique si notre consommation quotidienne remplit les poches des adversaires. Les grands groupes industriels qui nourrissent les lobbies influents sur le parlement européen sont largement majoritaires dans notre panel commercial.

                      Peut-être pourriez vous indiquer en lien quelles sont les marques et groupes qui méritent nos suffrages dans nos actes commerciaux ? Merci.


                    • Reinette Reinette 30 mai 2009 11:02

                      EN EUROPE

                       ? Combien l’industrie de la finance a-t-elle dépensé en lobbying auprès de la Commission, des ministres et du parlement dans la capitale de l’UE ? Et bien c’est difficile à savoir.

                      Comparées aux règles américaines sur la transparence et au registre des lobbyistes à Washington, les règles européennes dans ce domaine font pâle figure.
                      En effet, dans l’UE, l’inscription au « registre des porteurs d’intérêt » se fait sur la base du volontariat et la plupart des firmes financières ont d’ailleurs fait le choix de ne pas même y inscrire le volume insignifiant d’informations requis.

                      Cerise sur le gâteau, les règles sont suffisamment mal faites pour permettre à un éléphant de passer inaperçu dans un magasin de porcelaine. Ainsi, si on consulte le registre, on apprendra juste que la Fédération européenne des banques (EBF), l’un des principaux lobbies du secteur bancaire, « dépense plus d’un million d’euros » par an en lobbying. Impossible donc de savoir sur la base du registre si la somme s’élève à 10, 50 ou seulement 1,1 million ni à quoi elle est utilisée...

                      À toutes les étapes du processus de décision sur la régulation financière - dans lequel c’est la Commission qui joue le premier rôle - , celle-ci a invité les plus grandes firmes et les associations commerciales de l’industrie financières à peser sur les politiques suivies par le biais de groupes consultatifs spéciaux.

                      Ces « groupes d’experts  » étaient composés de représentants de grandes banques, de géants de l’assurance et du monde interlope des entreprises financières plus spécifiques. Ce mode d’influence est étonnamment bon marché : TOUS les divers frais de voyage et de séjour sont assumés en de nombreuses circonstances par la Commission - Leur rôle est très politique et ils sont actifs tant dans le développement de grands plans que de petites mesures...


                    • Bulgroz 29 mai 2009 12:48

                      Voltaire  :

                      Point 1 :Vous avez totalement raison d’écrire : "et le désintérêt des principaux média pour le débat européen"

                      Effectivement, à part dire » les Français se désintéressent des élections », je n’ai rien vu d’autre qui a été dit sur l’enjeu de ce scrutin sur pratiquement l’ensemble des media. Mais les journalistes sont toujours prompts à pardonner leurs propres turpitudes.

                      Point 2 : « Une majorité présidentielle affaiblie. » dites vous. Pas d’accord.

                      Ce qui importe dans cette élection c’est le nombre de parlementaires envoyés à,la nouvelle assemblée et non pas de savoir si les Français haïssent Sarkozy un peu, beaucoup ou passionnément.

                      En terme de résultat :

                      L’Union pour la Majorité aura 10 députés de plus (de 17 à 27)

                      Le Ps aura 10 de moins (de 31 à 21)

                      Le Modem 5 de moins.(de 11 à 6)

                      Les Verts 2 de moins (de 6 à 4)
                      http://www.predict09.eu/default/en-us/state_analyses.aspx#france

                      L’affaiblissement de la majorité est faible, très faible. On mieux même mieux faire en matière d’affaiblissement, à moins que vous ne vouliez considérer dans cette élection que son côté « référendum ».


                      • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 12:59

                        @Bulgroz

                        Vous avez raison de souligner le gain net en faveur du PPE suite au score probable de la liste majorité présidentielle, mais il faut y regarder de plus prêt.

                        En 2004, les élus UMP et UDF devaient siéger au sein du PPE (soit 28 députés) ; mais les élus UDF ont rapidement quitté le PPE pour protester contre l’arrivée de députés italiens néofascistes au sein du PPE. Néanmoins, par rapport à 17 sièges UMP, il y aurait un gain net (si on prévoir 25% poir UMP+NC, soit environ 25 sièges).

                        En revanche, les prédictions de predict09 pour la France semblent totalement erronées pour le MoDem et les Verts : ils prédisent des scores de 8.7% pour l’un et 7.6% pour l’autre (correspondant à 6 et 4 eurodéputés), alors que les sondages prédisent 13-14% pour l’un et 9-10% pour l’autre actuellement (soit 10-12 députés et 7-8 députés).

                        En raison du mode de scrutin proportionnel à la plus forte moyenne, et par régions, de faibles variations peuvent avoir une forte influence sur le nombre final de députés élus, donc il me semble sage d’éviter de trop s’avancer sur ces chiffres et vosu avez raison d’emettre des bémols sur l’impact au niveau européen. En revanche, le message politique sera lui plus net au niveau national, car basé sur les scores des différentes listes.


                      • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2009 13:20

                        @voltaire

                        autre paramètre à prendre en compte , les sondages sont nationaux , mais la france découpée en circonscriptions .
                        Par ex , le FN , même à 7 ou 8 % , est encore bien implanté dans certaines zones où il fera beaucoup plus et aura des députés , surtourt si le gateau est plus gros , comme région sud est avec JMLP ou nord ouest où se présente Marine .


                      • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 13:04

                        Comme je l’indique dans l’article, les différents partis politiques au parlement s’efforcent toujours de trouver un accord de consensus sur la plupart des textes techniques (il y a peu de textes « politiques »), afin de peser sur le conseil, dans le cadre de la procédure de codécision. Cela explique le pourcentage élevé de votes communs (environ 80% et non 95%), mais ceux-ci n’arrivent qu’après de fortes modification des textes.


                      • Laurent_K 29 mai 2009 14:06

                        Effectivement la composition du parlement européen et sa faible politisation poussent à chercher un consensus mais là, on est à des niveaux qui effacent toutes les différences revendiquées par les partis :
                        1°) Tous votes confondus le PSE vote comme le PPE (UMP) dans 70% des cas (le chiffre de 97% est véridique mais ne concerne qu’une infime partie des votes, les votes nominaux).
                        2°) Ils soutiennent le TCE contre l’avis d’une majorité de leurs concitoyens et ont voté son approbation malgré le rejet par référendum
                        3°) Ils ont a plusieurs reprises émis des votes pour qu’on ne tienne pas compte des résultats des trois référendums négatifs (pas mal pour des gens soit-disant représentants du peuple)
                        4°) Ils se sont partagés la présidence du parlement de manière bien équitable entre la droite et la gauche bien que la droite ait remporté les dernières élections au niveau européen montrant par la même qu’ils sont d’accords sur l’essentiel.

                        Je pourrais probablement continuer longtemps à égrener ces signes de compromission et non plus de compromis mais l’essentiel tient en une phrase : on ne perçoit plus de réelles différences entre eux.


                      • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 13:18

                        Je me rends compte que j’ai par erreur indiqué le ralliement probable du parti Fine Gael à l’ADLE, alors qu’il s’agit du parti Fianna Fail qui devrait rejoindre le groupe centriste... Mes excuses pour cette méprise !


                        • Arno_ Arno_ 29 mai 2009 14:20

                          Vous dites « Actuellement, 20 à 30% (et non 70%) des lois nationales sont des transcriptions directes de lois et directives européennes ».

                          Pourriez-vous citer vos sources a ce sujet ?


                          • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 14:36

                            Il s’agit d’une étude rapportée par Jean Quatremer, le correspondant de Libération à Bruxelles. Il y a souvent confusion sur le chiffre, les 70-80% de lois souvent cités correspondent aux domaines de responsabilité de l’Union (environnement etc...), mais si l’on prend en compte l’ensemble des lois qui comprennent de nombreux domaines uniquement nationaux (écoles, justice etc...), ce chiffre se réduit à une proportion largement moindre.


                          • Arno_ Arno_ 29 mai 2009 15:06

                            Merci de votre réponse.

                            J’imagine que vous faites référence a cet article de Jean Quatremer :
                            http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/05/quel-est-le-pourcentage-de-lois-nationales-dorigine-communautaire.html

                            Article que je ne trouve pas très clair, qui ne cite pas ses sources sur le passage concluant au 25% de lois adoptées en France qui seraient effectivement d’origine communautaire. Il s’agirait par ailleurs des chiffres de 2007, quid des autres années (pratique de sélectionner l’année qui montre ce que l’on veut montrer) ?

                            Je lui préfère cet article, beaucoup plus nuancé et qui se garde bien de tirer une conclusion dans un sens ou dans un autre (les fameux 80% agité par de nombreux partis ou vos 20 a 30%) :
                            http://www.euractiv.fr/priorites-de-lue-elections/article/80-lois-viennent-vraiment-bruxelles-001599


                          • Emmanuel38 29 mai 2009 15:12

                            L’auteur a écrit :
                            « (...) la situation bénéficie aux Verts : pour la première fois depuis 10 ans, ceux-ci présentent une liste rassemblant les différents courants de l’écologie politique »
                            CECI EST FONDAMENTALEMENT ERRONé

                            Les listes Europe-Ecologie ne sont pas des listes des Verts, et elles sont d’une nature tout à fait novatrice.

                            Ce sont des listes où les associatifs non politiques sont largement majoritaires sur les postes éligibles , qui sont au nombre de huit : seuls les 2 premiers en Ile de France, et le premier dans chacune des autres listes métropolitaines , pour des scores supposés être autour de 10%. Aucun siège n’est gagnable en Outre-mer pour l’écologie.

                            C’est cette prédominance des associatifs qui est une nouveauté éminemment porteuse d’espoir de sortir de la (gué)Guerre de (bientôt) Trente Ans dans laquelle les écolos politiques français ont englué l’écologie politique.
                            Elle est manifestement l’héritage de ce qu’a été « L’ALLIANCE POUR LA PLANETE », regroupement de 90 associations et ONG qui négocièrent le Grenelle .

                            Les huit candidats éligibles sont : D COHN-BENDIT, Eva JOLY ex-magistrate anti-corruption qui veut continuer son combat salutaire, à travers le Parlement Européen, Jean-Paul BESSET récemment encore porte-parole de Nicolas HULOT, Yannick JADOT récemment encore directeur des campagnes à Greenpeace France, Sandrine BELIER récemment encore directrice de la Fédération Nationale de l’Environnement, José BOVé, Hélène FLAUTRE seule députée sortante (Verts) réinvestie, Michèle RIVASI , fondatrice de la CRIIRAD en 1986 après Tchernobyl, du CRIIREM plus récemment.
                            Affiliée récemment chez Les Verts, c’est avant tout une spécialiste connue dans toute l’Europe pour son combat victorieux contre le mensonge criminel des nuages radioactifs, qui, fin avril 1986 auraient contourné nos frontières.

                            L’artiste LALANNE se présente en eurorégion Sud-Est, donc justement en concurrence avec elle et son second de liste, François ALFONSI, l’un des principaux opposants au PADDUC de bétonnage de la Corse, maire de sa commune côtière.
                            Faut-il en rire ou en pleurer ?

                            De même faut-il rire ou pleurer de voir l’allié de LALANNE, GOVERNATORI, tête de liste en Ile-de-France, risquant d’empêcher Eva JOLY d’être élue ?


                            • Croa Croa 30 mai 2009 08:57

                              « Les listes Europe-Ecologie ne sont pas des listes des Verts, et elles sont d’une nature tout à fait novatrice » Ha bon, les Verts auraient donc renoncé à leurs alliances contre nature ?

                              Comme je l’explique plus haut, l’Alliance a une authentique légitimité. Donc Jean-Marc Governatory en a une ! Ce, bien plus que Dany le Rouge, pas plus rouge que Vert en fait ! Quant à Eva, pourquoi n’est-elle pas en tête si elle est si légitime que ça ?


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 29 mai 2009 15:29

                              Ce scrutin souffre d’un péché orginel radical. Au Parlement européen, Malte, Chypre et le Luxembourg ont un député pour 80 000 habitants environ. La France, un député pour 800 000 habitants.

                              Le caractère inégal de ce scrutin justifierait à lui seul qu’on refuse d’y participer.


                              • LE CHAT LE CHAT 29 mai 2009 16:13

                                @courouve

                                on peut dire la même chose pour les députés français ( député wallis et futuna ), les sénateurs américains ( 2 pour l’alaska , autant que la Californie )


                              • frédéric lyon 29 mai 2009 17:03

                                C’est le cas pour toute les république fédérative et c’est bien ce que deviendra l’Union Européenne un nour, si on poursuit l’intération politique :

                                Les petits membres des fédération sont toujours légèrement sur-représentés, et il n’ a pas de quoi en faire un plat.


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 30 mai 2009 11:49

                                Ce n’est pas une légère surreprésentation, c’est un facteur 10 !!!


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 30 mai 2009 11:51

                                Ce n’est pas une légère surreprésentation, c’est un facteur 10 !!!


                              • frédéric lyon 29 mai 2009 17:19

                                Difficile de tirer des enseignements d’un scrutin auquel moins de la moitié des électeurs vont participer, et qui ne porte pas vraiment sur des questions de politique intérieure, mais au vu des sondages, on peut estimer que :

                                1) Le PS a cessé d’être le leader de l’opposition. Si on ne prend que les voix du centre et du centre-gauche, on constate qu’elles se répartissent entre trois partis qui font chacun entre 10 et 20 % des voix, et que la fourchette se resserre.

                                2) Finalement ce sont les Verts qui ramassent les électeurs qui abandonnent (momentanément ?) le PS, ce qui parait naturel, car le Modem n’est guère autre chose qu’un parti de droite.

                                3) Il n’en demeure pas moins qu’en accordant à Bayrou une surprime à titre personnel, il n’est pas exclu qu’il puisse figurer au second tour des prochaines présidentielles, surtout si le PS ne choisit pas son candidat avec suffisamment de soin.

                                4) L’extrème gauche rassemble et stérilise 15 % de l’électorat et le NPA ne fait pas mieux que l’ancienne LCR.

                                5) Il n’ a pas de remarque particulière concernant l’UMP, et le FN aura sans doute du mal à survivre à la disparition inéluctable de son leader.

                                Sur un plan plus général, quel intérêt-y -a-il de savoir que la LCR fera 5% des voix à des premiers tours, et que de Villiers, ou que les pêcheurs à la ligne, feront 3 ou 4 % ?

                                Ne pourrait-on pas faire l’économie de ces premiers tours et passer directement au second ? 


                                • mardouk 29 mai 2009 17:22

                                  Bonsoir,

                                  Bien sûr qu’il est important de voter.C’est la seule voie permettant le changement tant demandé.
                                  A chacun d’entre nous de mettre le « bon » bulletin dans l’urne.


                                  • maharadh maharadh رجل حر 29 mai 2009 17:40

                                    Je n’irais pas voter pour la première fois de ma vie , Ayant déjà voté comme la majorité des français mon vote contre l’Europe de la voyoutocratie est passé à la trappe sarkosiste :
                                    POUR TOUTES LES PERSONNES QUI N’AIMENT PAS LA

                                    N’allez pas voter car c’est vous prendre pour des c***


                                    • Croa Croa 30 mai 2009 09:04

                                      J’ai déjà posté ma réponse à Maharadh :

                                      Sortez de l’enfance !

                                      (Tu pouvais poster une image plus petite !)


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 29 mai 2009 18:24

                                      @Voltaire,
                                      Bonne remise à l’heure et de l’importance du vote, plus que l’électeur le croit.
                                      Chez nous, comme vous le savez, le vote est obligatoire. Cette fois, le vote pour l’Europe s’accompagne du vote pour les régions.
                                      Ce n’est que récemment que la préparation des élections se sont animées. Cela d’une manière inattendue. Le PS, ayant été traité d’infréquentable par le MR (équivalent à l’UMP), refuse de constituer un gouvernement avec le MR. http://www.lesoir.be/dossiers/elections_2009/article_709137.shtml

                                      Bagarre en perspective, ce soir à la télé avec les 4 partis en présence. Les écolos ont le vent en poupe.


                                      • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 18:57

                                        Merci...
                                        Quelles sont les intentions de votes en Belgique ? Wallonie et Flandres si vous avez...


                                      • L'enfoiré L’enfoiré 29 mai 2009 20:11

                                        Voltaire,
                                        Tout dépend de la région. Les partis se retrouvent parallèle en tendance dans le Nord et le Sud.
                                        Il y a beaucoup de sondages, Comme je le disais. Ecolo monte très fort. Le PS descend.
                                        Suite à l’écran comme on dit.


                                        • finael finael 29 mai 2009 20:39

                                          En théorie, il s’agit d’élections EUROPEENNES, et non d’élections nationales.

                                          Mais on peut se poser la question : Quels sont les pouvoirs du parlement européen ? et à plus forte raison de ses députés.

                                          Si l’on en croit ASI (« Arrêt sur Images »), à peu près nuls, n’en déplaise à l’auteur. Alors pourquoi voter « pour du beurre » comme il se disait encore il n’y a pas si longtemps.

                                          « Et si l’on disait des choses désagréables ? Chaque soir, chaque matin, vos médias préférés vous culpabilisent : il parait que vous n’avez pas l’intention d’aller voter aux Européennes. Que l’abstention n’a jamais été aussi élevée dans les intentions de vote. Et mille spécialistes se succèdent au micro, pour s’en désoler. Très bien. Mais posons-nous une seule question : quels sont les pouvoirs réels du parlement européen ? Nous avons fait l’enquête (1) : ils sont quasi-nuls. Tout acte du parlement ne peut être adopté qu’en »co-décision« avec la Commission, non élue. Pour le reste, il dispose d’un droit de veto, qu’il exerce à chaque Saint Glinglin. Pourquoi ne dit-on jamais ces choses-là ? »


                                          • Voltaire Voltaire 29 mai 2009 22:26

                                            On ne dit pas ces choses là parce que c’est faux... IL suffit d’ailleurs de noter le nombre de lobbyist au Parlement Européen, qui ne font pas tout ce travail pour rien...
                                            Ceux qui ont fait cette enquête aurait du faire correctement leur travail : lepouvoir du parlement européen s’est considérablement accru ces dernières années, et cela va continuer. Le pouvoir de codécision signifie qu’aucune lois européenne ne peut être passée sans l’accord du Parlement ; il y a donc toujours des discussions pour arriver à un compromis, qui n’est peut-être pas toujours parfait, mais qui a permis des avancées considérables dans les domaines du ressort de l’UE.


                                          • finael finael 29 mai 2009 23:25

                                            Ah bon ?

                                            Vous êtes naïf ou quoi ?

                                            Combien de fois ce droit de veto a-t-il été utilisé ?

                                            Et comment se fait-il que vos lobbyistes harcèlent essentiellement la Commission européenne ?


                                          • Axel de Saint Mauxe Nico 29 mai 2009 22:53

                                            Curieusement, alors qu’un certain euroscepticisme traverse l’opinion, l’échec relatif annoncé pour ces listes nationalistes illustre le succès de l’Europe.

                                            - Sauf que les « souverainistes » n’ont droit à partiquement aucune tribune dans les grands médias, ou lorsque c’est le cas, ils sont condamnés à intervenir hors plateau (cf Dupont-Aignan dans Mots Croisés)

                                            - Le sujet du traité de Lisbonne est systématiquement éludé

                                            - La remise en cause des institutions européennes semble être un sujet tabou (alors que l’Europe ne se gêne pas pour mettre en cause les institutions nationales).

                                            Oser parler « de succès de l’Europe » alors que la majorité des français et des européens ne se déplacera pas relève d’une mauvaise foi incroyable !


                                            • ddacoudre ddacoudre 29 mai 2009 23:47

                                              bonjour voltaire

                                              merci pour cette analyse quasi complète.

                                              je suis assez inquiet du phénomène d’abstention, je ne sais pas si dans les autres états il en est de même, je ne suis pas parvenu à trouver une stat globale sur ce sujet. à mon sens un écart devrait exister entre le taux de participation des nouveaux adhérents à l’UE qui son sous la dynamique d’une espérance salvatrice comme celle qui à motivé antérieurement les anciens membres.

                                              l’abstentionnisme français semble indiquer qu’une bonne partie de l’électorat ne croit plus dans une Europe qui offre la prospérité, je craints que l’échec de toutes les tentatives d’harmonisation de l’Europe sociale au profit de l’Europe marchande, et le tour de passe passe pour contourner le non constitutionnel n’en soit deux facteurs déterminants. c’est pour cela qu’une comparaison de l’abstentionnisme chez les autres partenaires serait éclairant.

                                              cordialement.


                                              • Laurent_K 30 mai 2009 01:14

                                                Vous pouvez trouver un sondage européen réalisé pour le parlement européen sur le sujet ici. La France se situerait dans la moyenne européenne (44% des Français se disent certains d’aller voter contre 43% des Européens).

                                                La raison la plus fréquente (68%)pour ne pas aller voter serait que les gens pensent que leur vote ne changera rien. L’adoption envers et contre tout du TCE/traité de Lisbonne est passée par là visiblement et pas qu’en France.

                                                Les deux thèmes les plus prédominants seraient le chômage et la croissance économique. Là, c’est la crise économique qui est passée par là.

                                                Je mets ces conclusions au conditionnel car les conditions de réalisation des sondages sont largement sujet à polémique d’une manière générale (questions orientées, échantillon plus ou moins bidon, redressement des résultats...).


                                              • Reinette Reinette 30 mai 2009 09:45


                                                IL sera particulièrement intéressant d’observer au cours des mois et des semaines qui viennent, lesquels parmi les actuels députés vont passer de l’autre côté de la barrière et trouver un emploi de lobbyiste au service de l’industrie.

                                                Après les dernières élections, en 2004, Elly Plooij van Gorsel, le vice-président sortant du parlement européen est devenu consultant senior pour la firme de lobbying Blueprint Partners, très peu de temps après avoir quitté ses fonctions.

                                                Les deux anciens députés britanniques David Bowe (travailliste) et Nick Clegg (libéral-démocrate) ont rejoint les rangs de la société de lobbying GPlus Europe (M. Clegg est depuis retourné à la politique et est devenu le Pt du parti social-libéral.)

                                                Pat Cox, l’ancien président du parlement européen a intégré le géant des relations publiques APCO ainsi que la firme de conseil basée à Bruxelles European Integration Solutions. Pat Cox est aussi conseiller de Microsoft, Pfizer et Michelin.

                                                Quant à l’ex-député allemand Rolf Linkohr, il a créé le Centre for European Energy Strategy (CERES), un think tank spécialisé dans le conseil en lobbying pour les grandes firmes énergétiques, y compris l’industrie nucléaire.

                                                Ces exemples ne constituent que la la partie émergée de l’iceberg. Les lobbyistes n’étant pas recensés individuellement dans le registre de représentants d’intérêts de l’Union européenne, ne parlons donc même pas d’une obligation d’y mentionner l’exercice passé de fonctions publiques (ce qui est obligatoire aux États-unis où il existe des règles d’enregistrement des lobbyistes ayant force de loi.)


                                                • Reinette Reinette 30 mai 2009 09:52

                                                  Le parlement européen n’a actuellement aucune règle pour prévenir les conflits d’intérêts liés au passage du public au privé, à la différence des États-unis où les membres de la Chambre des Représentants ne peuvent exercer la fonction de lobbyistes pendant les deux années qui suivent la fin de leur mandat. Quant au personnel de la Chambre et du Sénat, ils doivent attendre un an avant de pouvoir exercer une influence auprès de leur ancien employeur...


                                                  En ce qui concerne les membres du parlement élus en 2004, le passage au privé a en fait déjà commencé l’année dernière quand la finlandaise Piia-Noora Kauppi a accédé à la direction du lobby de l’industrie bancaire de son pays. Kauppi a bénéficié du fait qu’il n’y a aucun délai de décence légal (ni d’ailleurs la moindre règle) pour qu’une députée passe au privé.

                                                  Au début de cette année, le secrétaire général du parlement, Julian Priestley, a rejoint l’EPPA (European Public Policy Advisers) un cabinet de consultants pour les affaires publiques basé à Bruxelles. Après plus d’une décennie passées dans le service le plus puissant du parlement, il dirige désormais cette société qui fait du lobbying entre autres au service des géants de l’industrie chimique comme Bayer CropScience, Cheminova et Syngenta. Les bureaux d’EPPA sont situés Place du Luxembourg, à moins de 100 m de l’entrée du Parlement.

                                                  Ingo Friedrich (député européen chrétien démocrate allemand depuis 1979) ne se représente pas, mais restera à Bruxelles en tant que lobbyiste. Friedrich travaillera pour le Sénat économique de l’Europe (EES), un groupe hybride rassemblant des politiciens et des hommes d’affaire allemands. Il travaillera également pour le le lobby des contribuables en Europe (TAE), une coalition qui semble bien être inspirée par la croisade des Républicains américains contre le « big government ». TAE a des liens avec la néo-conservatrice Heritage Foundation et l’European Resource Bank, qui favorise le développement en Europe de think tanks du type « marché libre » à la mode américaine.


                                                  • ZEN ZEN 30 mai 2009 10:42

                                                    Voltaire pèche par naïveté ou ignorance quand il minimise l’importance des lobbies à Bruxelles

                                                    Il faut absolument lire le livre de M.Jennar, ancien expert européen : La trahison des élites
                                                    Edifiant. Nombreux exemples à l’appui..

                                                    «  L’Europe ne dit pas ce qu’elle fait ; elle ne fait pas ce qu’elle dit. Elle dit ce qu’elle
                                                    ne fait pas ; elle fait ce qu’elle ne dit pas. Cette Europe qu’on nous construit, c’est une Europe en trompe l’oeil  »., disait Bourdieu

                                                     C’est ce constat que l’auteur (Jennar) a entrepris d’étayer, mais il n’entend pas être
                                                    confondu avec un souverainiste, nostalgique d’une quelconque ligne bleue des Vosges ou de quelque réduit ardennais. Pour lui, l’Europe est une grande idée et le projet européen est probablement le legs politique le plus important du vingtième siècle. Il entend simplement dénoncer l’Europe qu’on nous prépare et qui s’inscrit en faux contre les aspirations des Européens.


                                                    • Voltaire Voltaire 30 mai 2009 11:51

                                                      @Zen

                                                      Où avez-vous lu que je minimisais l’influence des lobbies à Bruxelles ? J’ai simplement indiqué que ces lobbies étaient très actifs auprès du parlement européen, ce qui démontre son inflence...

                                                      En ce qui concerne le rôle des lobbies eux-mêmes, je suis très partisan d’uen clarification de leur rôle et de règles déontologiques, mais il faut éviter de diaboliser ces lobbies : tous les groupes concernés par les décisions européennes sont présentes, qu’il s’agisse des associations de consommateurs, des chercheurs, des agriculteurs, des industriels etc... il est normal que dans une démocratie les personnes affectées par les lois agissent pour faire entendre leur point de vue. Ce qui est nécessaire, c’est d’éviter les conflits d’intérêt (il est en effet innacceptable que des anciens députés européens ou hauts fonctionnaires de la commission puissent ensuite « pantoufler » dans ces organises de lobbying sans un délais de 3-4 ans) et d’instituer une transparence dans leur action.


                                                    • ZEN ZEN 30 mai 2009 12:10

                                                      Bonjour Voltaire

                                                      J’ai bien compris
                                                      Mais le problème se pose surtout au niveau de la Commission , à Bruxelles
                                                      Le P.E. a si peu de pouvoir (voir docs ci-dessous), même s’il subit des influences...
                                                      C’est ce problème qu’analyse Jennar
                                                      C’est de lui dont parle ce rapport

                                                      De quel lobbying parle-t-on ?
                                                      Il est évident qu’ il n’y a aucun rapport entre celui des petits agriculteurs de montagne , qui tentent désespérément de survivre, et des groupes comme Coca-cola, Danone ou Monsanto...qui ont d’autres moyens !

                                                      Ce rapport est très intéressant


                                                    • Emmanuel38 31 mai 2009 10:28

                                                      Voltaire écrit :

                                                      « tous les groupes concernés par les décisions européennes sont présentes, qu’il s’agisse des associations de consommateurs, des chercheurs, des agriculteurs, des industriels etc... »

                                                      C’est vrai sur le paln formel, mais quelles différences de moyens entre industriels et associations !
                                                      Les lobbies industriels peuvent salarier en permanence, à Bruxelles et ailleurs, des agents d’influence en nombre illimité, car leurs budgets pour ce faire sont également illimités . Ils ont aussi les moyens qu’il faut pour corrompre, même si ce n’est pas forcément avec des valises remplies de billets : prêts d’avions privés, « abonnements » par centaines d’exemplaires à tel ou tel périodique professionnel, y compris agricole, offres de locations à bas prix de sièges sociaux et autres locaux etc.



                                                      • Augure 30 mai 2009 10:56

                                                        Est il possible pour la France de vivre en autarcie ? Je crois bien que non... Parfois je regrette de ne pas habiter quelques iles minuscules, où l’on n’aurait pas de questions existentielles à se poser pour savoir qui va aller ramasser les noix de coco, et qui va se dévouer, pour « pécher » les crustacés. Mais voilà la France n’est pas une ile minuscule, et en guise de coquillages, nos politiques ont surtout semé des casseroles, ceci en ayant perdu la connaissance qui permet d’allumer le feu pour faire cuire le ragout.

                                                        Il y a des casseroles à gauche, des casseroles au centre, des casseroles à droite, mais pour ce qui est du contenu... d’une manière étrange, on dirait que c’est la même soupe froide, fade, inconsistante, ayant une certaine aptitude à générer des aigreurs d’estomac, des nausées, et une abondance de flatulence, qui n’est surement pas pour rien dans l’effet de serre, concurrençant ainsi, les pets de la vache, et autres déjections animales dûs à l’élevage intensif hors sol, dont nos amis de la baie de St Brieuc connaissent la joyeuseté, au travers de la désormais très célèbre marée verte.

                                                        Bien qu’étant ambidextre, allez savoir pourquoi, mais peut être de manière maladive, j’ai tendance à toujours penser que la soupe qui est dans la casserole de gauche, sera moins fade, et c’est par défaut, celle dans laquelle je me sers en premier... s’en suis naturellement, un passage au centre, quand dépité, je m’aperçois que la soupe de gauche est toujours froide, fade, inconsistante etc...

                                                        La soupe au centre, semble plus épaisse, plus consistante, ce qui fait que je ne vois pas très bien le fond de la casserole, mais lorsque je la mets en bouche, très rapidement, je m’aperçois qu’elle s’étiole pour finalement ne laisser qu’un même goût insipide fortement ressemblant au test culinaire précédent.

                                                        Devant cette déception renouvelée, je finis par aborder la soupe qui est dans la casserole de droite, et là, oh surprise, je m’aperçois qu’on a rajouté, dans cette soupe dite « Notre Seigneurie », des croutons... un instant mon petit coeur s’emballe de joie à l’idée de trouver une consistance perdue depuis de nombreuses décennies, mais rapidement je déchante, les croutons, au lieu d’être du bon pain, sont en béton armé. Ayant une dentition fragile et une couverture maladie assez aléatoire, je renonce rapidement à expérimenter le fumet, de crainte d’être contraint à m’euthanasier devant la perte de production, inacceptable pour la société, que serait un arrêt maladie. (vous avez déjà essayé de travailler avec une rage de dent violente un marteau piqueur à la main ?).

                                                        Alors à ce moment là, (le canard était toujours vivant et bouffait les navets qui étaient censés l’accompagner dans sa cuisson), je me dis qu’il faudrait peut être vider toutes les casseroles, et les empiler l’une sur l’autre pour n’en avoir plus qu’une, façon table gigogne, voire matriochka (ce qui est évidement moins pratique pour la cuisson), à moins qu’il ne soit envisageable de changer simplement de type de récipient.

                                                        Après tout, c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes me dit-on.

                                                        Pas de chance, consumérisme aidant, je m’aperçois qu’il n’existe plus de vieux pots, cela fait bien longtemps qu’on les a tous bazardé dans quelques fossés, le long d’une route départementale, la nuit, à la dérobée à moins que ce ne soit prés d’une ligne tgv, pour être bien sûr que personne ne garderait l’idée grotesque de s’opposer à la mode du jetable.

                                                        Et me voilà revenu à mon point de départ...

                                                        C’est à partir de là, que je me dis, qu’après tout, pour manger une bonne soupe, il faudrait peut être qu’elle soit européenne, et je me retrouve en train d’arpenter le Château bruxellois, à moins que ce ne soit celui de Strasbourg (je ne sais jamais dans lequel des deux se trouvent le responsable de l’élaboration des menus), en quête du chef de cuisine.

                                                        Interpellant le premier gardien que je croise, ce monsieur me dit, « mais vous êtes un cas, le savez vous ? » et comme je m’étonne du propos, l’on m’explique, qu’en tout état de cause, pour pouvoir rencontrer le cuisinier, il faut déjà que j’aille solliciter la bienveillance du chef de bureau en lui soumettant le formulaire ISO 9000 « machin truc » que je trouverais au troisième étage à gauche après le passage à niveau, entre la gamelle du chat perché, et les bottes de l’hote de ces lieux.

                                                        Enhardie par cette gentillesse inattendue dans cette froideur nordique (à moins que ce ne fut celle d’un retour d’est), je monte les étages, trouve les bottes, évite le chat, et me coltine un garçon de bureau effaré, qui m’explique dans un premier temps, que le commis de cuisine est en vacances et qu’on ne sait pas où est le cuisinier, mais qu’en plus, pour qu’il puisse me donner le formulaire ISO 9000 « machin truc » que je dois fournir au chef de bureau, il faut que j’ai l’autorisation du sous chef de section dont les appartements sont au troisième sous sol, entre les citernes de stockage d’excédent laitier, et les salles frigorifiques destinées à recevoir les 10 000 tonnes de boeufs américains dont les ressortissants européens ne veulent absolument pas, mais que l’on saura leur faire ingurgiter de force, quitte à leur coller une étiquette bio référencée, avec la mention « made in » du pays de destination, à défaut de quoi il serait surement invendable et finirait par donner une indigestion au chat, qui lui, n’a rien demandé à personne et ronronne tranquillement dans le faux plafond (bizarrement j’avais cru que c’était la VMC).

                                                        Je demande donc à notre aimable garçon de bureau, où se trouve l’ascenseur... (je n’avais pas vraiment envie de descendre les 6 étages à pied avec mon genou défaillant), il me dit « vous voyez le panneau »social" ? Et bien c’est le nom de notre ascenceur, suivez les panneaux et vous tomberez immanquablement dessus".

                                                        Comme je le remercie de sa bienveillance efficace et m’apprête à suivre le parcours fléché, le garçon m’arrête... "il faut quand même que je vous le dise... l’ascenseur est en panne ..."

                                                        - ah... mais vous pensez qu’il va bientôt être réparé ?

                                                        "Oh mon bon monsieur, je ne sais pas, cela fait bien longtemps qu’il ne fonctionne plus me répond-il, et nous sommes en train de procéder au renouvellement du conseil d’administration qui gère la cuisine, mais comme nous ne savons pas où est le cuisinier, et que par ailleurs, le public semble ne pas digérer le mode culinaire imposé par le précédent, il semblerait que nous devions mettre au goût du jour l’abstinence alimentaire, bien que nous ayons en réserve quelques stocks de maïs MON810 à écouler en cas de besoin, après lui avoir octroyé le label « produit de la ferme ». "

                                                        "Mais bien sûr, pour avoir droit à votre ration, il faudrait que vous alliez chercher le formulaire ISO 9000 « trop d’la balle », ce qui ne va pas être simple parce que le cuisinier est parti avec les imprimés, et que nous savons pas quel escalier il a pris, que l’ascenseur social est en panne, et que cela fait bien longtemps que l’on ne pratique plus que l’élevage de cornichons dans le noble bastion européen."

                                                        Alors que je reconnais ne pas trop voir le rapport entre, l’absence du cuisinier, la panne de l’ascenseur et l’élevage de cornichon, je déclare commencer à envisager sérieusement de renoncer à la soupe européenne...

                                                        et là quelle n’est pas ma surprise...

                                                        "Mais monsieur... vous ne pouvez pas, il a été décidé que se serait la soupe dite « Du traité de Lisbonne » pour tous, vous comprenez, ce brave Henri IV, qui voulu la poule au pot dominicale, n’avait pas été assez loin, et nos gentils administrateurs ont compris que le meilleur moyen de faire manger aux autres, ce dont ils ne voulaient absolument pas, était simplement, de leur faire renoncer eux même à la possibilité de choix."

                                                        - Attendez, attendez, je n’ai jamais fait cela, j’ai toujours mon libre choix.

                                                        "Mais si vous l’avez fait... vous êtes entré dans le bastion Europe, qui finalement, n’est même pas un bastion, mais simplement l’expression européenne d’une cuisine mondialisée insipide a vertu amaigrissante (ou obésifiante, c’est selon), et en faisant cela, vous avez renoncé à votre libre arbitre... alors bien sûr, nous renouvelons assez souvent le conseil d’administration, et comme nous avions quelques difficultés à trouver des volontaires, nous leur avons agrémenté un menu spécial, particulièrement copieux et variés, afin de les motiver à faire perdurer l’insipidité gustative du tout moins disant pour tous, et pour leur permettre de garder pour eux, les mieux pensants, les réelles vertus de l’art culinaire et du mieux disant."

                                                        Abasourdi par cette révélation inattendue, je m’enquiers de la sortie, renonçant à poursuivre ma quête du jardinier, ou du cuisinier, ou de l’amant de ma sœur, je ne sais plus...

                                                        "Monsieur.. vous ne pouvez pas sortir, pour cela il faudrait que nous soyons tous d’accord et visiblement ce n’est pas possible puisque vous ne l’êtes pas, et la porte d’entrée, ne s’ouvre que dans un sens, bien sur vous pourriez passer par une fenêtre, mais les seules qui s’ouvrent sont celles du conseil d’administration qui est situé au 15ème étage, et pour pouvoir rentrer dedans il vous faudrait le formulaire ISO 9000 « fait pas chier » que l’on ne délivre qu’après réunion d’une commission extraordinaire entre le cuisinier, son commis et la femme du mari de carla bi (à moins que ce ne soit sa cousine Joséphine), ce qui ne s’est jamais produit. De plus, vu la hauteur de l’édifice, cela serait forcément suicidaire, et pour cela il vous faudrait le formulaire ISO 9000 « fait pas l’con », que personne ne vous délivrera jamais, parce qu’écrit en franc, alors que seul l’euro à cours."

                                                        Perdu, et décontenancé, je me suis mis à errer dans les couloirs en quête d’une lueur de raison, je finis par m’égarer dans les dédales souterrains de cultures hydroponiques expérimentales où bien qu’hors sol, l’on développe le procédé roundup ready sur les raves et autres herbacées.

                                                        Comme le lundi matin j’étais toujours vivant, et qu’on avait libéré les canards grâce à la ligue de protection des animaux qui s’étaient élevé contre la production de foie gras, torture animale s’il en est, j’ai pris mon uniforme de cornichon, et depuis je ne mange plus que des navets, que des navets, que des navets.


                                                        • ZEN ZEN 30 mai 2009 11:38

                                                          Il ne suffit pas de voter, il faut encore que cela ait un sens
                                                          Je voterai, mais pour ceux qui veulent changer les choses...
                                                          Cette analyse me paraît pertinente :

                                                          "Parent pauvre de la construction européenne, le Parlement européen a acquis progressivement des pouvoirs significatifs : de simple assemblée consultative en 1951, il négocie aujourd’hui le contenu des directives et règlements de l’Union avec le Conseil des ministres, c’est-à-dire les Etats membres. Il peut en modifier le contenu et les rejeter (co-décision). Il vote le budget européen et approuve enfin le nom du président de la Commission et la composition de l’« exécutif » dans son ensemble. Mais ces prérogatives ne suffisent pas à faire du Parlement européen une véritable assemblée législative : il n’a pas l’initiative des « lois » (directives et règlements) car c’est la Commission qui décide de l’opportunité de soumettre un texte un texte au vote et qui en détermine le sens. En outre, son pouvoir de « co-décision » est écarté de matières sensibles comme la justice ou les affaires intérieurs, la fiscalité et la politique étrangère. Enfin, si les députés peuvent modifier les dépenses de l’Union, ils ne peuvent en décider les recettes ; ils peuvent rejeter la composition de la Commission, y compris son président, mais ne peuvent eux-mêmes proposer des noms. Le Parlement semble pris en sandwich entre la Commission et les Etats membres.

                                                          Tous les pouvoirs du Parlement lui sont chichement comptés. En effet, depuis l’origine, sa légitimité est contestée. D’une part, Jean Monnet avait fait de la Commission l’organe central de décision car son modèle était celui de l’expertocratie. Pour lui, la technocratie était un gage d’efficacité quand les discussions politiques sont aléatoires et font perdre du temps. L’assemblée a été rajouté à la demande certains Etats membres sans pour autant redessiner le schéma global des institutions, inchangé depuis cinquante ans. Et ce, malgré l’accroissement des compétences transférées à l’Union et celui du nombre d’Etats membres.

                                                          Plus profondément, en l’absence de « communauté politique européenne » (sans même parler de « peuple européen ») où l’on se sent partager un destin commun dont on peut discuter avec une certaine clarté, de quoi le Parlement est-il le représentant ? Il n’existe aucun espace public européen qui permettrait de faire émerger de manière crédible l’intérêt général de l’Union  : les députés sont élus sur des questions nationales, s’expriment dans des langues différentes ce qui fait que leurs collègues n’entendent, la plupart du temps, que la voix monocorde des traducteurs. Ils arrivent souvent à Bruxelles et Strasbourg (les deux villes où siège le Parlement européen) avec des préoccupations toute nationales ou même régionales. La très grande technicité des questions, liées à la réalisation du marché commun, achève d’annihiler tout débat sérieux sur le devenir de l’Union. A cela s’ajoute que le clivage droite/gauche ne joue qu’un rôle marginal dans le fonctionnement du Parlement : le Parti socialiste européen (PSE) et le Parti populaire européen (PPE) se partagent le pouvoir dans l’assemblée et votent ensemble les directives et les règlements. Dans cette perspective, la construction européenne a un effet dépolitisant.

                                                          Le fameux « déficit démocratique » (en fait le manque de démocratie) jette un doute sur la légitimité des décisions européennes. Si chacun s’accorde à reconnaître ce problème (ce qui n’a pas toujours été le cas), il n’y a pas de consensus sur la manière de le résoudre. En effet, la solution dépend de la réponse à cette question : où se trouve la légitimité démocratique dans l’Union ? Dans les Etats membres ou au niveau de l’Union ? Quand les peuples français, néerlandais ou irlandais rejettent un traité que le parlement européen approuve, qui a raison ? Et quand le Parlement européen demande qu’on passe outre ces votes nationaux, en a-t-il vraiment la légitimité ? La démocratie n’est pas, en effet, une simple affaire de procédures. Il ne suffit pas de voter, il faut que cela ait un sens. Devrait alors s’ouvrir un débat sans cesse remis à plus tard : pour démocratiser l’Union européenne, faut-il augmenter les pouvoirs du Parlement (ce qui suppose résolue la question de sa représentativité) ou bien faut-il renforcer les contrôles effectués dans le cadre des Etats membres, notamment par les parlements nationaux (ce qui suppose de clarifier les compétences des uns et des autres) ? Les derniers traités adoptés font un peu des deux sans que la démocratie y trouve son compte."

                                                          Anne-Cécile Robert


                                                            • Reinette Reinette 30 mai 2009 12:58

                                                              Des cursus scolaires pour les besoins des employeurs

                                                              La Table ronde des industriels européens est un des lobbies les plus puissants à Bruxelles,
                                                              réunissant les 45 dirigeants des plus grandes firmes européennes (Total, BASF, Nestle, E.ON, Shell, Renault...) liste en ligne sur le site de l’ERT

                                                              L’ERT a détaillé ses propositions le 2 octobre 2008, lors d’une réunion « multi-parties prenantes » qui s’est tenue à Bruxelles. On peut télécharger le programme sur le site de l’ERT

                                                              Environ une centaine de représentants du monde des affaires, de l’Université et gouvernementaux assistaient à l’événement, et notamment le Pt de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso et le Commissaire européen pour la science et la recherche, Janez Potočnik.

                                                              Les journalistes n’étaient pas autorisés à assister aux discours et aux débats, devant se contenter d’un communiqué de presse diffusé à la fin de la journée...

                                                              « Les mondes des affaires et de l’éducation sont deux univers qui ne se connaissent pas bien. Nous préférons que ce premier contact ait lieu dans une certaine intimité » a expliqué la porte-parole de l’ERT, Abigail Jones.


                                                              « Camps de l’innovation » et « boîtes d’éveil »
                                                              L’ERT soutient des initiatives promues individuellement par ses membres, généralement au titre de leurs programmes de « responsabilité sociale des entreprise ». NOKIA, par exemple, organise des « camps de l’innovation » pour des jeunes de 14 à 19 ans en partenariat avec Junior Achievement Young Enterprise(JA-YE).

                                                              Élevé au rang exemplaire des « meilleures pratiques d’éducation à l’esprit d’entreprise », JA-YE Europe se présente en ses propres termes comme « le plus grand fournisseur européen de programmes éducatifs » et se vante d’avoir touché 2,6 millions d’enseignés dans 40 pays en 2007.

                                                              Né aux États-unis pendant la Ière Guerre mondiale, ce programme est aujourd’hui soutenu par plus de 100 transnationales dominantes (Coca-Cola, Microsoft, Toyota, McDonald’s, Citigroup, ExxonMobil, EDF, Ernst & Young...), des gouvernements (États-unis, Suisse ...), la fondation Soros, la Banque mondiale et la Commission européenne.voir la liste complète sur le site de JA-YE


                                                              Siemens distribue gratuitement sa « boîte d’éveil Siemens », du matériel éducatif pour les maternelles pour initier les enfants d’âge préscolaire (3 à 6 ans) à l’électricité et l’énergie. Le géant allemand de l’électronique a aussi produit des CD-ROMS pour les adolescents qui ont tous été légitimés par l’Association allemande de pédagogie. Voir en ligne sur le site de la fondation Siemens



                                                              « Un dialogue permanent entre les mondes des affaires et de l’éducation s’impose pour s’assurer que les programmes répondent aux besoins des employeurs, mais aussi faire en sorte que les idées de nos jeunes étudiants soient plus facilement transformées en valeurs économiques et sociales. » José Manuel Durão BARROSO

                                                              Le Pt de la Commission européenne a aussi donné sa conception de l’éducation au XXIè siècle : « Donner à chaque jeune une chance de développer ses talents et capacités pour nous aider à construire une Europe compétitive. »
                                                              José Manuel Durão Barroso, Inspiring future generations, European Round Table of Industrialists, Bruxelles, 2 octobre 2008. Voir en ligne


                                                              UNE VISION UTILITARISTE qui pourrait parfaitement sortir d’un memorandum écrit directement par l’ERT


                                                              • LOKERINO LOKERINO 1er juin 2009 07:25

                                                                merci à l’auteur ( pour la premier partie ) de poser les enjeux européens du scrutin du 7 Juin
                                                                En effet, à 7 jours, il est peut être temps d’en parler , d’en débattre, merci de l’initiative !

                                                                Je réagis sur la deuxième partie et constate -tristement - qu’encore une fois, le modem ( ou l’un de ses sympathisant) travesti ces enjeux si justement décrit pour revenir sur les enjeux nationaux , franco français..

                                                                En effet , votre passage en revue des formation française ne se fait que dans leurs intérêts électoraux nationaux
                                                                et bien sur en particulier pour le modem ! citons :

                                                                «  »En faisant émerger de nouvelles personnalités aux côtés du leader démocrate, cette performance permettrait au Mouvement Démocrate de s’ancrer dans le paysage politique français«  »
                                                                au passage , je vous informe que cela fait quand même que cela fait 15 ans que Bayrou est à a tête de parti centriste ancré dans la vie politique française. !

                                                                 En plus , pour finir sur le PPF, on n’a que l’embarra du choix sur les offres alternatives
                                                                Ps 2 ni 3 mais pléthore ! 
                                                                socialiste(ps), droite populaire(ump), démocrates libéraux (modem) , vert, partie de gauche, npa , souverainiste, nationaliste, radicaux etc !

                                                                Pour revenir à l’Europe, très basiquement , voici mes conclusions

                                                                -Si l’on veut continuer la construction européenne à peu près de la même manière , en ayant l’espoir que nos députés aient plus de poids, alos , il faut voter ump ( dans l’inspiration des six mois de la presidence francaise)
                                                                -si l’on veut changer la donne donner la seule chance de modifier les tendances lourdes du parlement , il faut donner plus de poids au socialistes ( peu de chance mais c’est le SEUL vote utile pour (un peu) modifier les choses

                                                                Tout les autres votes résultent du défoulement de la mauvaise humeur ou du rejet !

                                                                 Cela fait peut être plaisir au niveau franco français - et après tout pourquoi pas - mais cela ne changera rien au niveau de l’europe , voir , cela contribuera encore à marginaliser la France dans ce parlement 

                                                                seuls , les verts ont un vrai message pour l’europe et en parlent essentiellement

                                                                , c’est peut etre le troisième vote possible, sans trop d’illusions sur la suite, mais qui passe un vrai message européen sur l’essentiel
                                                                En plus ( ou malgré) la personnalité de Cohn Bendit , c’est certainement ce qui fait ( on le verifira dimanche) son relatif succès d’aujourd’hui

                                                                Quand au modem , les anti européen resteront cette formation qui fait part du groupe le plus libéral du parlement européen
                                                                Les pro-europe , le sanctionneront pour dénoncer la récupération politique que fait son leader et ses soutiens de cette élection toujours pour se compter et préparer le destin Bayrou 2012 et apporter un vote utile aux deux formations qui peuvent véritablement influer dans un sens ou un autre .

                                                                Quand au modem , s’il veut être crédible pour 2012( puisqu’il n’y a que cela qui les intéressent...) qu’il nous démontre d’ici la avec quelle majorité son leader gouvernerait plutot que de parier sur la chute des uns et des autres !!


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