Pas d’accord avec vous sur l’absence de pouvoir du parlement européen. Les exemples suivant montrent le contraire. le parlement peut s’opposer au directives de la commission, à condition de compter dans ses rangs suffisamment de députés voulant le faire...
1°) La commission européenne et les gouvernements nationaux voulaient faire passer la durée maximum du temps de travail à 65h voire 72h. Grâce à la mobilisation des syndicats européens et à l’action des députés du groupe de la Gauche unie européenne (GUE), groupe où siégeront les élus du Front de gauche) cette directive scélérate a été repoussée par le Parlement européen.
2°) Avec la directive service (ex-Bolkestein) malheureusement votée par le Parti socialiste européen, et les jurisprudences de la Cour européenne, une entreprise française pourra s’immatriculer administrativement en Irlande, et soumettre ainsi ses salariés français au droit du travail irlandais. L’action du mouvement social européen et des députés du groupe GUE, ont permis de sortir du champ d’application de la directive, la formation, la santé, la culture. Gagnons maintenant l’abrogation totale de cette directive.
3°) Délocalisations au nom du respect de la concurrence, la commission européenne veut interdire les clauses de sauvegarde qui conditionneraient l’obtention d’une aide d’État par une entreprise privée au maintien de l’activité et de l’emploi sur le territoire national. En fait, la Commission européenne voudrait des aides d’État contribuant au financement des délocalisations.
4°) Palestine Les candidats du Front de Gauche aux élections européennes s’engagent avec vous, lorsqu’ils seront élus, à empêcher la signature de tout accord entre l’Union Européenne et l’Etat d’Israël, tant que ce dernier ne respectera pas toutes les résolutions de l’ONU en faveur du peuple palestinien. Cela implique bien sûr, le démantèlement des colonies, la destruction du mur et la naissance d’un Etat Palestinien souverain.
Les dérives atlantistes de l’Union européenne sont en marche.
La politique économique de l’Europe est tournée vers la satisfaction d’intérêts privés faisant peu de cas des droits des travailleurs et louchant sur les services publics de tous les pays d’Europe.
Les textes successifs - Traité de Maastricht, Traité de Lisbonne - visant à définir la politique économique et monétaire de l’Europe sont des outils de dérégulation généralisée des acquis sociaux et des services publics de la France et d’autres pays, avec en ligne de mire le moins-disant social.
Le TCE qui a été rejeté par les français le 29 mai 2005 se voulait le texte politique fondateur de cette Europe vassalisée par les intérêts des firmes multinationales. Les libéraux représentants ces empires financiers voulaient inscrire dans le marbre d’une constitution le principe de « concurrence libre et non faussée »,
Sous des airs de liberté absolue, la « concurrence libre et non faussée » est un principe économique au-dessus de tous les autres qui vise à relèguer les Etats à un rôle de figurants.dans la gestion des affaires européennes et au nom duquel ces derniers ne pourraient même plus faire valoir leur droit d’intervention dans tel ou tel secteur (énergie, télécoms, services postaux... puis hôpitaux, écoles, police ?)
Le champ étant alors libre pour les appétits privés...
Un an après le NON au TCE, voici ce que déclarait dans l’International Herald Tribune, le président de la Commission européenne, le très atlantiste José Manuel Barroso, réaffirmant ces objectifs dans le langage « politiquement correct » de l’Union européenne. affirmait que l’Union européenne doit « s’adapter » au monde globalisé et aider à la stabilisation de l’étranger proche en le « démocratisant » (faisant ici allusion au pays d’Europe de l’Est).
Voir ici : Poursuivre le TCE sans le TCE
http://www.voltairenet.org/article131050.html
Est-ce ce modèle économique que nous voulons, dont les français et les autres peuples d’Europe ont besoin ? L’ampleur de la crise actuelle du capitalisme est là pour nous montrer les dégâts humains et environnementaux qu’il a déjà produit. Et les économistes les plus libéraux nous vantent aujourd’hui la capacité de résistance de la société française par rapport à la plupart des autres pays européens.
Résistance toute relative quand on compte jour après jour les milliers de licenciements prononcés dans les entreprises touchées et les milliers de personnes qui se retrouvent au chomage. Mais résistance quand même, car le modèle français qu’est en train de détruire minutieusement Sarkozy résiste mieux parce qu’il a les atoûts que sont les services publics, le code du travail (bien mis à mal il est vrai), les accords salariaux, les retraites, son système de protection sociale...
Il ne faut pas détruire ces biens communs et ces droits, mais au contraire les renforcer.
La voie de l’avenir pour les peuples est dans la coopération, le soutien mutuel et dans le respect des droits fondamentaux de tous les êtres humains et non dans la compétition, l’exploitation et .la guerre.
L’enjeu de ces élections est donc de cet ordre : est-on pour la mise en concurrence de « tous contre tous » ou pour la coopération, la satisfaction des besoins de tous ?
Pour une Europe sociale, démocratique, pacifiste, de coopération, je voterai donc Front de gauche le 7 juin prochain.
http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=98&Itemid=115&limitstart=20